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L'espace de la photographie

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albert
Bonjour,

Tiens cela faisait longtemps que je n'étais pas revenu m'accouder au bar
et discuter avec de vieux potes. Ca fait plaisir. Bon, passons au motif de
ma venue, je voudrais vous soumettre un commentaire sur la perception de
l'espace dans la photographie, et que vous m'indiquiez si c'est bien clair
et pas trop ennuyeux à lire. Merci d'avance et toutes mes amitiés aux
présents et aux absents :
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/chenimenil_02/&chenimenil_02a-a-propos.htm

albert
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Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
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Charles Vassallo
albert a écrit :
Bonjour,

Tiens cela faisait longtemps que je n'étais pas revenu m'accouder au
bar
et discuter avec de vieux potes. Ca fait plaisir. Bon, passons au motif de
ma venue, je voudrais vous soumettre un commentaire sur la perception de
l'espace dans la photographie, et que vous m'indiquiez si c'est bien clair
et pas trop ennuyeux à lire. Merci d'avance et toutes mes amitiés aux
présents et aux absents :
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/chenimenil_02/&chenimenil_02a-a-propos.htm


albert
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Photographies imaginaires
http://photo.imaginaire.free.fr
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J'ai l'impression que ta prose ne déclenche pas la passion ; ou alors,
c'est le silence d'une réflexion profonde.

Sur le plan de la forme, ça se lit sans trop de mal. Légèrement
ennuyeux, légèrement ésotérique, c'est du sérieux, quoi ! Par contre, ta
conclusion est écrite en termes plus simples et elle me braque. J'ai
déjà intégré qu'on ne peut pas donner une image plane d'une demi-espace
et qu'on est obligé de sacrifier soit les angles, soit les rapports de
longueur, mais je n'y vois pas une porte d'entrée à tous les mirages et
illusions possibles.

Bref, sur le fond, je n'ai pas ton approche. Je ne suis pas un
panoramiste comme toi, torturé par les questions de perspective et de
projection plane. Je regarde ce genre d'image -- un paysage -- telle
qu'elle est sous mes yeux sans me soucier de son rapport avec la
réalité. Ce serait différent si ça se présentait en illustration de
reportage, mais, là, je suis devant une œuvre que je reçois comme une
œuvre artistique.

Je ne suis pas spécialement choqué par les incohérences d'éclairage que
tu pointes; je ne suis pas assez expert pour être certain qu'il y a bien
contradiction quelque part. Dans mon expérience des sous-bois, j'ai déjà
rencontré des objets bien éclairés à la faveur d'une trouée dans les
cimes juste à côté d'autres se découpant en ombres chinoises. Ensuite,
un siècle et demi de photo et de cinéma nous ont accoutumé à des
éclairages sophistiqués. Donc, pourquoi pas ? et, incidemment, chapeau à
l'habileté de l'opérateur.

Sur un autre plan, ta forêt me paraît très touffue, mais ça correspond
si bien à l'archétype-forêt que j'ai en tête ! J'oublie mes propres
tentatives bien moins convaincantes et, à nouveau, chapeau au
photographe. Je commence à comprendre, ou je le crois, quand tu nous
expliques que tu as tassé tout un horizon dans le cadre d'une photo
«normale». Tu t'excuses de quelques incohérences mineures, mais je m'en
soucie pas. Que tu aies sérieusement truandé les mécanismes normaux de
perception pour y arriver, le spectateur lambda n'en sait rien, pourquoi
donc tiens-tu à le lui dire ? Se non è vero...

Dans le fond, il faut peut-être que tu décides si tu fais une étude
artistique de la forêt au moyen des techniques que tu as une maîtrise
impressionnante, ou si tu cherches à sensibiliser le spectateur sur les
difficultés conceptuelles de la photo panoramique. Il vaut mieux séparer
les deux approches, même si tu peux réutiliser tes images artistiques
pour la discussion psychologique.

Charles
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benoit
Charles Vassallo wrote:


J'ai l'impression que ta prose ne déclenche pas la passion ; ou alors,
c'est le silence d'une réflexion profonde.

Sur le plan de la forme, ça se lit sans trop de mal. Légèrement
ennuyeux, légèrement ésotérique, c'est du sérieux, quoi ! Par contre, ta
conclusion est écrite en termes plus simples et elle me braque. J'ai
déjà intégré qu'on ne peut pas donner une image plane d'une demi-espace
et qu'on est obligé de sacrifier soit les angles, soit les rapports de
longueur, mais je n'y vois pas une porte d'entrée à tous les mirages et
illusions possibles.



Pour moi c'est franchement ennuyeux pour une raison : un seul exemple
sert à dire pas mal de choses complexes. Le problème n'étant pas découpé
avec des photos démonstratives, je me suis vite paumé dans la forêt.

Bref, sur le fond, je n'ai pas ton approche. Je ne suis pas un
panoramiste comme toi, torturé par les questions de perspective et de
projection plane. Je regarde ce genre d'image -- un paysage -- telle
qu'elle est sous mes yeux sans me soucier de son rapport avec la
réalité. Ce serait différent si ça se présentait en illustration de
reportage, mais, là, je suis devant une ˛uvre que je reçois comme une
˛uvre artistique.



Je t'envie parce que je ne vois/ressens rien.

Dans le fond, il faut peut-être que tu décides si tu fais une étude
artistique de la forêt au moyen des techniques que tu as une maîtrise
impressionnante, ou si tu cherches à sensibiliser le spectateur sur les
difficultés conceptuelles de la photo panoramique. Il vaut mieux séparer
les deux approches, même si tu peux réutiliser tes images artistiques
pour la discussion psychologique.



La maîtrise de la technique est vraiment là puisqu'on ne la voit pas (je
parle sérieusement). Et justement comme on/je ne la voit pas elle ne me
paraît aucunement liée à la photo qui sert d'exemple.

Avec du recul j'ai un peu l'impression de lire un article d'une revue
d'art où les journalistes savent écrire des choses que eux seuls, et
quelques « intellos », peuvent comprendre.

En bref, je ne sais pas lire le texte et comprendre l'image. 0 pointé
pour le gars Benoît. ;)

--
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La
pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et
personne ne sait pourquoi !" [ Albert Einstein ]
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Stephane Legras-Decussy
Le 28/11/2015 11:06, Charles Vassallo a écrit :

J'ai l'impression que ta prose ne déclenche pas la passion ; ou alors,
c'est le silence d'une réflexion profonde.



c'est souvent comme ça sur usenet, quand ça demande reflexion, on
répondra plus tard... et on oublie.

perso je fuis comme la peste les discours pseudo intello foutage
de gueule qu'on lit par milliers dans les expo...

*mais là c'est particulièrement bien écrit et pas foutage de gueule.*

c'est vraiment une explication, c'est très rare.

après, l'image j'aime beaucoup, mais pour la raison très basique que
j'aime ce genre d'endroit.

quand je regarde l'image, je ne vois pas le travail ni les incohérences,
d'où l'interêt pour les explications.

j'ai eu longtemps un paysage d'albert enneigé chez moi.
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albert
"Charles Vassallo" a écrit dans le message de
news:n3bubl$rdc$

Bonjour Charles,

Merci pour ton commentaire aimable et pertinent avec lequel je suis bien
sûr en adéquation. Je vais remanier le dernier chapitre qui généralise trop
vite à partir de ce cas trop particulier.

Si je donne un avertissement, c'est déjà pour moi-même. Pourtant j'ai
l'habitude de la différence énorme entre les vues d'écran et le tirage, et
je réalise toujours un ou deux tirages d'essai avant le tirage final. Mais
là, j'ai vraiment été surpris. On m'avait passé commande pour cette
photographie dont j'avais juste fait une petite maquette de travail en
faible résolution, et donc jamais tirée ni vraiment finalisée sur
l'ordinateur. Donc je bosse, je trouve intéressante l'idée d'apporter de la
profondeur à la scène, en faisant apparaître une sorte de sphère de lumière.
Ce volume, j'essaye de l'amener en jouant sur les taches de lumière et
surtout sur la synthèse des deux séries de prises de vue pour l'assemblage,
depuis le même point de vue, que j'avais pris soin d'effectuer à 1/2 h
d'intervalle. J'avais de la matière... Mais sur l'écran, c'est très
difficile, on ne voit rien, il n'y a pas d'échelle, pas de recul, on a vite
fait de produire sans s'en rendre compte ce qui devient dans le tirage un
grosse caricature d'un effet qu'on voulait subtil et impalpable. J'étais
pressé, je prend le risque et je vais direct au tirage final. Super ! Ca
marche au poil, exactement ce que je voulais. Par contre, comme j'étais
obnubilé par ma sphère, j'avais bien vu ceci mais pas cela : Dans la sphère,
le plein jour et le contre jour qui se cotoient. J'avais complètement
occulté. C'est bête, car j'aurais pu enchérir dans le symbole et recréer le
sigle du Tao...

Tout ca pour dire que le photographe lui même se fait piéger dans ses
images par ses propres ficelles. C'est tant mieux d'ailleurs, si on maîtrise
tout il n'y a plus d'art, plus que de la technique. Mais c'est intéressant
aussi d'en faire l'analyse, de se poser des questions. En tout cas merci
encore de ta réponse sur ce sujet que je ne cesse de découvrir.

Amitiés,
albert
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