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Grève dite politique

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DrKnock
Dans les d=E9mocraties parlementaires normales la gr=E8ve dite politique
est interdite puisque la politique y est la pr=E9rogative exclusive des
institutions repr=E9sentatives, =E0 savoir les parlements.

(Le l=E9gislateur, conscient du pouvoir des syndicats, patronats,
guildes et autres associations, a donc rendu ill=E9gaux la gr=E8ve, le
lock-out, le blocage, le refus d'approvisionner etc. dont le but est
de former la politique du pays.)

Quelle est la situation l=E9gale en France? Par exemple, la gr=E8ve dont
le but est d'influencer la politique men=E9e par les institutions
parlementaires, est-elle l=E9gale? M=EAme question pour les guildes, par
exemple les p=EAcheurs ou camionneurs etc.

10 réponses

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DrKnock
On 25 oct, 16:48, "AlainD" wrote:
"DrKnock" a écrit dans le message de news:

On 25 oct, 14:35, "AlainD" wrote:
... > Celui qui avait 30 ans en 1950 n'est pas concerné par cette
réforme

Le sujet à la base de ces débats est une question de doctrine légal e.
Il ne s'agit donc pas du contenu de la réforme.

Le sujet est le bien-fondé – ou si vous voulez la légitimité – d'une
grève pour imposer une ligne politique dans un état de droit, tel
qu'une démocratie parlementaire. Il y a d'autres systèmes de
gouvernance, mais la France est supposée être une démocratie
parlementaire, ce qui veut dire que c'est le Parlement qui fixe les
orientations politiques. La légitimité du Parlement réside, bien
entendu, dans son rôle de représentant du peuple – qui est souverai n
et qui s'exprime aux élections.

Or comment peut-on, dans un "système" parlementaire, admettre la grèv e
comme moyen de modifier une orientation politique ? Pourriez-vous
expliciter la doctrine y afférente?


=================
Il ne s'agit pas de modifier une orientation, mais de rappeller aux élu s que
le peuple ne leurs a pas donné mandat pour réformer de cette manièr e.
Cette réforme n'était pas dans le programme du candidat Sarkosy, il a même
dit qu'il ne toucherait pas à l'age de départ à deux reprises. Le p euple a
été trompé, il a tout à fait le droit de manifester son méconte ntement





Merci. Voici donc le raisonnement si j'ai bien compris:
(a) Les élus ont mandat pour faire X mais pas pour faire Y.
(b) La limite entre X et Y est fixée par les syndicats et des membres
du PS.
(b) Puisque les élus transgresse cette limite les syndicats et le PS
ont le droit d'essayer d'arrêter le processus parlementaire ; le moyen
d'exercer ce droit est d'endommager l'économie du pays.

J'ai bien compris?
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AlainD
"DrKnock" a écrit dans le message de news:


Merci. Voici donc le raisonnement si j'ai bien compris:
(a) Les élus ont mandat pour faire X mais pas pour faire Y.
(b) La limite entre X et Y est fixée par les syndicats et des membres
du PS.
(b) Puisque les élus transgresse cette limite les syndicats et le PS
ont le droit d'essayer d'arrêter le processus parlementaire ; le moyen
d'exercer ce droit est d'endommager l'économie du pays.

J'ai bien compris?
======== Tu caricatures.

(a) les élus l'ont été d'après un programme (en principe). Il n'est pas
interdit de faire une chose pas prévue au programme, mais faire le contraire
c'est tromper et trahir les électeurs.
(b) la limite c'est sarko qui l'a fixé en assurant à deux reprises "je ne
toucherais pas à l'age de départ à la retraite"
2ème (b) Déjà je ne vois pas pourquoi parler du PS à ce niveau, ils ne sont
ni au départ ni à l'arrivée des grèves. Bien sur selon le résultat final ils
vont essayer d'en tirer parti (ou pas). Le but d'une grève n'est pas
d'endommager l'économie mais ça peut en être une des conséquences.
La cause de ces grèves c'est l'autisme du gouvernement et surtout de notre
hyperprésident
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koumac
2ème (b) Déjà je ne vois pas pourquoi parler du PS à ce niveau, ils ne
sont
ni au départ ni à l'arrivée des grèves.



Si le PS avait approuver la réforme , pensez vous qu'un syndicat aurait
appeler à la grève , j'ai du mal à penser a l'indépendance des syndicats vis
à vis des partis politiques .
Avatar
AlainD
"koumac" a écrit dans le message de news:
4cc733d7$0$7677$

2ème (b) Déjà je ne vois pas pourquoi parler du PS à ce niveau, ils ne
sont
ni au départ ni à l'arrivée des grèves.



Si le PS avait approuver la réforme , pensez vous qu'un syndicat aurait
appeler à la grève , j'ai du mal à penser a l'indépendance des syndicats
vis à vis des partis politiques .



Alors la je suis sans voix. Les syndicats seraient aux ordre du PS????
Laisse moi rigoler... A la limite qu'on mélange PC et CGT passe encore pour
quelqu'un qui regarde ça d'un peu loin, mais franchement pas le PS
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DrKnock
On 26 oct, 21:15, "AlainD" wrote:
... >
(a) les élus l'ont été d'après un programme (en principe). Il n'e st pas
interdit de faire une chose pas prévue au programme, mais faire le cont raire
c'est tromper et trahir  les électeurs.
(b) la limite c'est sarko qui l'a fixé en assurant à deux reprises "j e ne
toucherais pas à l'age de départ à la retraite"
2ème (b) Déjà je ne vois pas pourquoi parler du PS à ce niveau, i ls ne sont
ni au départ ni à l'arrivée des grèves. Bien sur selon le résul tat final ils
vont essayer d'en tirer parti (ou pas). Le but d'une grève n'est pas
d'endommager l'économie mais ça peut en être une des conséquences .
La cause de ces grèves c'est l'autisme du gouvernement et surtout de no tre
hyperprésident



Concernant le PS : La raison pour laquelle le Parti Socialiste mérite
peut-être d'être mentionné dans ce contexte est qu'il me semble que
c'est le PS (par la voix de madame Royal ?) qui a suggéré aux lycéens
– qui ne peuvent faire "grève" parce que pas salariés – de manifest er.
C'est sans importance pour la question qui est la suivante :
comment une grève politique peut-elle être considérée légale dans un
pays à la démocratie parlementaire.

Or, nous venons d'apprendre que "les élus … [qui font] le contraire
[trompent et trahissent] les électeurs."
Vu que le peuple est souverain, si les élus le trahissent, on peut –
je pense – faire valoir que le peuple est justifié s'il se décide à
renverser le système de gouvernance dont il constate la trahison. En
d'autres termes, en cas de constat de trahison il est juste de mener à
bien une révolution dont le but serait, justement, de remplacer un
système de gouvernance – en l'occurrence la démocratie parlementaire –
par un système qui en diffère.

Et, bien sûr, des grèves et autres attaques sur la vie économique d'u n
pays, peuvent, si les citoyens se sentent suffisamment endommagés par
ces actions, faire éclore une révolution.

Mais ce qui précède ne fait qu'approfondir la question initiale – qui
était si, d'un point de vue légaliste, une grève politique peut êtr e
légale – puisque la révolution est, par définition, illégale (dan s le
sens hors la loi selon les doctrines légales en vigueur).

Une action politique dont le but est d'instaurer une révolution ne
peut donc pas être légale.

OK?
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AlainD
"DrKnock" a écrit dans le message de news:

comment une grève politique peut-elle être considérée légale dans un
pays à la démocratie parlementaire.
============ Je crois que j'ai déjà donné une réponse, peut être dans un autre post.

http://alesi.oldiblog.com/?page=lastarticle&idS2815
Grèves politiques

Ces grèves ne peuvent être qualifiées de grève au sens du Droit du
travail.

Ex : un arrêt de travail collectif pour protester contre la venue en France
du Général Ridgway, au moment de la Guerre froide, a pu être considérée
comme illicite.

Réf : Cass.soc. 14 février 1957, Droit social 1957 p.294.



Mais le fait de faire grève pour protester contre la politique économique
et sociale du gouvernement ne constitue par une grève politique.

Réf : Cass.soc. 29 mai 1979, Bull. Civ, V n°464.


On est bien dans le deuxième cas. Donc ce n'est pas une grève politique
illicite


Une action politique dont le but est d'instaurer une révolution ne
peut donc pas être légale.

OK?
============ Pour l'instant les syndicats ne parlent pas de révolution, il n'y a que les
partis "révolutionnaires" dont c'est le fond de commerce qui en parlent
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DrKnock
On 27 oct, 17:01, "AlainD" wrote:
"DrKnock" a écrit dans le message de news:

comment unegrève politiquepeut-elle être considérée légale dans un
pays à la démocratie parlementaire.
=============
Je crois que j'ai déjà donné une réponse, peut être dans un aut re post.

http://alesi.oldiblog.com/?page=lastarticle&idS2815
Grèves politiques

   Ces grèves ne peuvent être qualifiées de grève au sens du Droit du
travail.

Ex : un arrêt de travail collectif pour protester contre la venue en Fr ance
du Général Ridgway, au moment de la Guerre froide, a pu être consid érée
comme illicite.

Réf : Cass.soc. 14 février 1957, Droit social 1957 p.294.

   Mais le fait de faire grève pour protester contre la politique économique
et sociale du gouvernement ne constitue par unegrève politique.

Réf : Cass.soc. 29 mai 1979, Bull. Civ, V n°464.

On est bien dans le deuxième cas. Donc ce n'est pas unegrève politiqu e
illicite

Une action politique dont le but est d'instaurer une révolution ne
peut donc pas être légale.

OK?
=============
Pour l'instant les syndicats ne parlent pas de révolution, il n'y a que les
partis "révolutionnaires" dont c'est le fond de commerce qui en parlent



Oui merci, Alain. Bien sûr, une action – y compris une grève – dont le
but est le renversement de l'ordre établi (la révolution) est
illégale.

Or, faut-il lire "… le fait de faire grève pour protester contre la
politique économique et sociale du gouvernement ne constitue par une
grève politique" comme signifiant que la grève politique est interdite
en France ? Toute grève qui n'est pas "politique" est légale; et
l'inverse: la grève politique est interdite ?

Si c'est bien cela, la question reste : comment peut-on, dans une
démocratie parlementaire, considérer légale – donc pas "politique" –
une grève dont le but déclaré est de modifier la politique du pays,
telle que définie par le Parlement, l'instance législative unique,
suprême et souveraine ?

Mystère.
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AlainD
"DrKnock" a écrit dans le message de news:


Oui merci, Alain. Bien sûr, une action – y compris une grève – dont le
but est le renversement de l'ordre établi (la révolution) est
illégale.
============== Le but des grèves et de faire retirer la réforme des retraites ou du moins
de lancer de vrais négociations. Aucu syndicat n'a dans ces revendications
"le renversement de l'ordre établi". Ce sont peut être des slogans qu'on
voit pendant les manifs. Mais il ne faut pas mélanger slogans et
revendications.


Or, faut-il lire "… le fait de faire grève pour protester contre la
politique économique et sociale du gouvernement ne constitue par une
grève politique" comme signifiant que la grève politique est interdite
en France ? Toute grève qui n'est pas "politique" est légale; et
l'inverse: la grève politique est interdite ?
============= Faut poser la question aux juges. Déjà il faudrait définir le mot
"politique". D'une certaine manière tout est politique, donc dire qu'une
grève politique est interdite reviendrait à dire que toutes les grèves sont
interdites. Bien sur l'esprit de la loi ce n'est pas ça.
Il est peut être plus simple de dire à quel moment une grève est légale.
Elle est légale d'après moi à partir du moment ou ça concerne directement
les salariés, leurs conditions de travail, salaires, etc.... La retraite
concerne directement les salariés ils peuvent donc s'exprimer et manifester
pour ce motif.
Avatar
Moisse
"AlainD" a écrit dans le message de groupe de discussion :
4cc8be90$0$5395$

Or, faut-il lire "… le fait de faire grève pour protester contre la
politique économique et sociale du gouvernement ne constitue par une
grève politique" comme signifiant que la grève politique est interdite
en France ? Toute grève qui n'est pas "politique" est légale; et
l'inverse: la grève politique est interdite ?


============= >Faut poser la question aux juges. Déjà il faudrait définir le mot
"politique". D'une certaine manière tout est politique, donc dire qu'une
grève politique est interdite reviendrait à dire que toutes les grèves sont
interdites. Bien sur l'esprit de la loi ce n'est pas ça.
Il est peut être plus simple de dire à quel moment une grève est légale.
Elle est légale d'après moi à partir du moment ou ça concerne directement
les salariés, leurs conditions de travail, salaires, etc.... La retraite
concerne directement les salariés ils peuvent donc s'exprimer et manifester
pour ce motif.



Oui mais pas bloquer les accès ni à leur entreprise (faute lourde) et encore
moins aux autres entreprises (trouble à l'ordre public).
La jurisprudence est constante une grève doit réunir les éléments suivants :
* concerner des salariés
* être un mouvement collectif et concerté.
* supporter un cahier de revendication soumis à l'employeur au plus tard à
la première minute de cessation d'activité.
Actuellement les absences sont garanties par l'existence de mots d'ordre
nationaux mis en œuvre par les centrales syndicales représentatives.
Mais si ce n'est pas le cas, le gréviste est en absence injustifiée ouvrant
ainsi la porte à injonction de reprise et de sanction ultérieure.
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DrKnock
On 28 oct, 08:45, "Moisse" wrote:
"AlainD"  a écrit dans le message de groupe de discussion :
4cc8be90$0$5395$



>Or, faut-il lire "…  le fait de faire grève pour protester contre la
>politiqueéconomique et sociale du gouvernement ne constitue par une
>grèvepolitique" comme signifiant que la grèvepolitiqueest interdite
>en France ?  Toute grève qui n'est pas "politique" est légale; et
>l'inverse: la grèvepolitiqueest interdite ?
==============
>Faut poser la question aux juges. Déjà il faudrait définir le mot
>"politique". D'une certaine manière tout estpolitique, donc dire qu'un e
>grèvepolitiqueest interdite reviendrait à dire que toutes les grèv es sont
>interdites. Bien sur l'esprit de la loi ce n'est pas ça.
>Il est peut être plus simple de dire à quel moment une grève est l égale.
>Elle est légale d'après moi à partir du moment ou ça concerne di rectement
>les salariés, leurs conditions de travail, salaires, etc.... La retrai te
>concerne directement les salariés ils peuvent donc s'exprimer et manif ester
>pour ce motif.

Oui mais pas bloquer les accès ni à leur entreprise (faute lourde) et encore
moins aux autres entreprises (trouble à l'ordre public).
La jurisprudence est constante une grève doit réunir les éléments suivants :
* concerner des salariés
* être un mouvement collectif et concerté.
* supporter un cahier de revendication soumis à l'employeur au plus tar d à
la première minute de cessation d'activité.
Actuellement les absences sont garanties par l'existence de mots d'ordre
nationaux mis en œuvre par les centrales syndicales représentatives.
Mais si ce n'est pas le cas, le gréviste est en absence injustifiée o uvrant
ainsi la porte à injonction de reprise et de sanction ultérieure.



Merci! C'est très beau et très clair.

Quelques détails, si vous voulez bien:
"… bloquer les accès … à leur entreprise (faute lourde) et … aux
autres entreprises (trouble à l'ordre public)."
Avez-vous des exemples de poursuites pour l'une ou les deux de ces
délits?

Quant à … "supporter un cahier de revendication soumis à l'employeur
au plus tard à la première minute de cessation d'activité" :
Qui est, dans les grèves récentes, "l'employeur" et quelles sont les
revendications que l'on lui a soumises?

Mille merci.
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