Hier soir à Lille

Eric_O a écrit :

Ghost Rider" <"Ghost Rider wrote:

Ah, oui, d'accord, j'ai compris !
Un cheval, ça peut vivre longtemps, voilà !

c'est du reste tout ce qu 'on lui souhaite, et un bon cavalier aussi !
je vois que tu es également un spécialiste de la malle-poste :=)

Oui, on est un peu hors charte mais personne ne proteste encore, alors,
continuons, hein.
Tu sais que les chevaux de traits Boulonnais, dits "Mareyeurs" (c'était
une race), faisaient Boulogne-Paris dans la journée pour amener le
poisson ? Et bien, ils avaient du sang arabe dans les veines, ce qui
leur donnait leur endurance et leur rapidité légendaires. Ils ont
disparus mais on a un nouveau modèle actuel: l'Arabo-Boulonnais, qui
cumule les qualités des deux races :
http://araboboulonnais.e-monsite.com/rubrique,caracteristiques,999071.html
Y'a des photos, donc on est en charte.

GR

Ghost Rider" <"Ghost Rider wrote:

Eric_O a écrit :

Ghost Rider" <"Ghost Rider wrote:

Ah, oui, d'accord, j'ai compris !
Un cheval, ça peut vivre longtemps, voilà !

c'est du reste tout ce qu 'on lui souhaite, et un bon cavalier aussi
! je vois que tu es également un spécialiste de la malle-poste :=)

Oui, on est un peu hors charte mais personne ne proteste encore,
alors, continuons, hein.
Tu sais que les chevaux de traits Boulonnais, dits "Mareyeurs"
(c'était une race), faisaient Boulogne-Paris dans la journée pour
amener le poisson ? Et bien, ils avaient du sang arabe dans les
veines, ce qui leur donnait leur endurance et leur rapidité
légendaires. Ils ont disparus mais on a un nouveau modèle actuel:
l'Arabo-Boulonnais, qui cumule les qualités des deux races :
http://araboboulonnais.e-monsite.com/rubrique,caracteristiques,999071.html
Y'a des photos, donc on est en charte.

Je pensais avoir vu récemment un type qui avait retrouvé et fait se
reproduire des boulonnais, mais peut être comme tu dis, "arabo boulonnais "
et pour quelqu un qui n'approche jamais les chevaux, je suis rudement
passionné, comme tu vois :=)
et en regardant les photos, la robe n'était pas celle ci et les jambes bien
plus robustes.
l(histoire des chevaux des omnibus parisiens est interessante aussi, tous
les ans ils allaient passer un mois en vacances à la campagne, étonnat, mais
il semble qu ' ils étaient bien traités, je ne sais pas si c'est ce qu'il
faut pour qu'un cheval " travaille " bien ?



ricco

Eric_O a écrit :

Je pensais avoir vu récemment un type qui avait retrouvé et fait se
reproduire des boulonnais, mais peut être comme tu dis, "arabo boulonnais "

Il reste peu de Boulonnais, des éleveurs tentent de le maintenir mais
comme c'est surtout un cheval de trait, donc très puissant, mais assez
vif du fait de ses origines partiellement arabes, il n'est pas adapté à
tous les publics.

et pour quelqu un qui n'approche jamais les chevaux, je suis rudement
passionné, comme tu vois :=)

Plus on avance dans la connaissance des chevaux, plus on les aime.
Faut pas que ça tourne à l'obsession, mais c'est très intéressant.
En particulier, la compréhension de la psychologie limpide du cheval
aide beaucoup dans les rapports humains.

et en regardant les photos, la robe n'était pas celle ci et les jambes bien
plus robustes.

Les robes des chevaux varient en fait souvent beaucoup, même dans une
race fixée. Les membres des chevaux de trait sont évidemment très forts.
Les arabo-boulonnais sont nettement moins massifs puisqu'ils sont à
moitié arabes.

l(histoire des chevaux des omnibus parisiens est interessante aussi, tous
les ans ils allaient passer un mois en vacances à la campagne, étonnat, mais
il semble qu ' ils étaient bien traités, je ne sais pas si c'est ce qu'il
faut pour qu'un cheval " travaille " bien ?

En réalité, trop de repos au pré n'est pas bon pour les chevaux: ils ne
travaillent pas, sont moins bien nourris et perdent leurs muscles, sans
compter que les conflits sont nombreux, avec morsures et coups de
sabots. Ainsi les chevaux de la ferme que je fréquente sont tous déférés
aux postérieurs.
Un ou deux mois au pré l'été, c'est le maximum. Ils reviennent souvent
en triste condition quand ils ont un caractère de dominé.
Pour qu'un cheval travaille bien, il faut qu'il se sente en confiance,
soit aimé, soit bien nourri et bien traité. A ce compte là, il rendra
des services inappréciables et sera un compagnon attachant. Il faut voir
les filles à la ferme pomponner leur cheval pendant des heures.

Voilà de nouveau la jument trotteuse de course réformée que je monte:
Lorette, à qui j'apprends à galoper alors qu'elle a été réprimée pour
cela pendant des années. Une monitrice m'a dit que son trotteur avait
mis 4 ans avant de pouvoir galoper sur place.
http://cjoint.com/?lpuWzXpT5r
Et voici celle de l'an dernier, Irwana:
http://cjoint.com/data/lpuYytVfnr.htm

Note la différence importante de musculature entre une jument de course:
Lorette, et une jument de loisir: Irwana.

Ghost Rider

Ghost Rider <"Ghost Rider"@compuserve.com> wrote:


Tu pourais pas parler photo ?

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

Ghost Rider wrote:

Eric_O a écrit :

Je pensais avoir vu récemment un type qui avait retrouvé et fait se
reproduire des boulonnais, mais peut être comme tu dis, "arabo boulonnais
"

Il reste peu de Boulonnais, des éleveurs tentent de le maintenir mais
comme c'est surtout un cheval de trait, donc très puissant, mais assez
vif du fait de ses origines partiellement arabes, il n'est pas adapté à
tous les publics.

et pour quelqu un qui n'approche jamais les chevaux, je suis rudement
passionné, comme tu vois :=)

Plus on avance dans la connaissance des chevaux, plus on les aime.
Faut pas que ça tourne à l'obsession, mais c'est très intéressant.
En particulier, la compréhension de la psychologie limpide du cheval
aide beaucoup dans les rapports humains.

et en regardant les photos, la robe n'était pas celle ci et les jambes
bien plus robustes.

Les robes des chevaux varient en fait souvent beaucoup, même dans une
race fixée. Les membres des chevaux de trait sont évidemment très forts.
Les arabo-boulonnais sont nettement moins massifs puisqu'ils sont à
moitié arabes.

l(histoire des chevaux des omnibus parisiens est interessante aussi, tous
les ans ils allaient passer un mois en vacances à la campagne, étonnat,
mais il semble qu ' ils étaient bien traités, je ne sais pas si c'est ce
qu'il faut pour qu'un cheval " travaille " bien ?

En réalité, trop de repos au pré n'est pas bon pour les chevaux: ils ne
travaillent pas, sont moins bien nourris et perdent leurs muscles, sans
compter que les conflits sont nombreux, avec morsures et coups de
sabots. Ainsi les chevaux de la ferme que je fréquente sont tous déférés
aux postérieurs.
Un ou deux mois au pré l'été, c'est le maximum. Ils reviennent souvent
en triste condition quand ils ont un caractère de dominé.
Pour qu'un cheval travaille bien, il faut qu'il se sente en confiance,
soit aimé, soit bien nourri et bien traité. A ce compte là, il rendra
des services inappréciables et sera un compagnon attachant. Il faut voir
les filles à la ferme pomponner leur cheval pendant des heures.

Voilà de nouveau la jument trotteuse de course réformée que je monte:
Lorette, à qui j'apprends à galoper alors qu'elle a été réprimée pour
cela pendant des années. Une monitrice m'a dit que son trotteur avait
mis 4 ans avant de pouvoir galoper sur place.
http://cjoint.com/?lpuWzXpT5r
Et voici celle de l'an dernier, Irwana:
http://cjoint.com/data/lpuYytVfnr.htm

Note la différence importante de musculature entre une jument de course:
Lorette, et une jument de loisir: Irwana.

Ghost Rider

j'ai vue de choses horrible , des chevaux qui avaient passés leur vie dans
les mines et qui étaient aveugle et mal traité , transporte dans des wagons
dans des condition déplorable pour aller a l'abattoir en Italie

libre wrote:

j'ai vue de choses horrible , des chevaux qui avaient passés leur vie
dans les mines et qui étaient aveugle et mal traité , transporte dans
des wagons dans des condition déplorable pour aller a l'abattoir en
Italie

les pauvres, mais les hommes étant déjà capables de se faire les pires
misères à eux mêmes, que ça n'a pas de limite,
alors les bêtes...
ricco

Ghost Rider a écrit
( news:491f2ad0$0$882$ba4acef3@news.orange.fr )

Voilà de nouveau la jument trotteuse de course réformée que je monte:
Lorette, à qui j'apprends à galoper alors qu'elle a été réprimée pour cela
pendant des années. Une monitrice m'a dit que son trotteur avait mis 4 ans
avant de pouvoir galoper sur place.

Mais nom d'une pipe, quel plaisir trouvez-vous donc à dresser des bestiaux à
faire exactement le contraire de ce qu'ils veulent ? V'là des bourrins qui
n'ont rien demandé à personne, pendant la moitié de leur vie on les force à
ne pas galoper, pendant l'autre moitié on les force à le faire.

Au final le canasson aura passé sa vie à être contraint : y a pas à dire,
c'est beau, l'amour du cheval...

Bour-Brown wrote:

Ghost Rider a écrit
( news:491f2ad0$0$882$ba4acef3@news.orange.fr )

Voilà de nouveau la jument trotteuse de course réformée que je monte:
Lorette, à qui j'apprends à galoper alors qu'elle a été réprimée
pour cela pendant des années. Une monitrice m'a dit que son trotteur
avait mis 4 ans avant de pouvoir galoper sur place.

Mais nom d'une pipe, quel plaisir trouvez-vous donc à dresser des
bestiaux à faire exactement le contraire de ce qu'ils veulent ? V'là
des bourrins qui n'ont rien demandé à personne, pendant la moitié de
leur vie on les force à ne pas galoper, pendant l'autre moitié on les
force à le faire.
Au final le canasson aura passé sa vie à être contraint : y a pas à
dire, c'est beau, l'amour du cheval...

Bien d'accord avec toi, je l'ai déjà dit des tas de fois, faire courir un
cheval au trot à toute vitesse alors que naturellement à une certaine
vitesse il va changer d'allure, comme nous même et tous les animaux, ce sont
les chevaux qui trinquent le plus à mon avis
Il existe aussi des gens qui luttent contre l'utilisation des animaux au
cirque, autre forme horrible d'aliénation de l'animal, certaines villes
commencent à ne pas recevoir ce genre de manifestation.
Des animaux que l'on trimbale en cage dans le froid de nos latitudes dans
les rue des villes pour nous aguicher à aller voir un spectacle avec des
lions, quelle horreur.
Corridas et autres réjouissances.
Le coup de dire qu 'on aliène l'animal pour son bien, là, si tu te lances
dans cette démonstration, c'est comme de vouloir convaincre des chasseurs à
poser le fusil.
bon, pour ce qui est l'autre moitié de la vie des trotteurs, je ne crois pas
qu'on les force mais justement on les rééduque, non ?

eric

Bour-Brown a écrit :

Ghost Rider a écrit

Voilà de nouveau la jument trotteuse de course réformée que je monte:
Lorette, à qui j'apprends à galoper alors qu'elle a été réprimée pour
cela
pendant des années. Une monitrice m'a dit que son trotteur avait mis 4
ans
avant de pouvoir galoper sur place.

Mais nom d'une pipe, quel plaisir trouvez-vous donc à dresser des
bestiaux à
faire exactement le contraire de ce qu'ils veulent ? V'là des bourrins qui
n'ont rien demandé à personne, pendant la moitié de leur vie on les force à
ne pas galoper, pendant l'autre moitié on les force à le faire.

Au final le canasson aura passé sa vie à être contraint : y a pas à dire,
c'est beau, l'amour du cheval...

Tu as raison, mais le problème est un poil plus compliqué.
Les trotteurs français sont une race créée à partir de chevaux ayant une
aptitude particulière au trot découlant en particulier de l'angle de
leur épaule. Par sélections successives on a obtenu ces chevaux qui,
tout en restant capable de galoper, affectionnent le trot très rapide.
Ensuite, et c'est là ou la nature est contrecarrée, on leur interdit le
galop, car en course, c'est la disqualification. A la retraite, on les
revend à des particuliers ou à des clubs comme chevaux de loisir car ils
sont endurants et particulièrement gentils tout en étant bon marché.
Le problème, c'est qu'ils galopent mal. Il faut donc les rééduquer,
éliminer cette peur de la sanction, les désinhiber. Quand ils sont
rééduqués, mais c'est long, c'est pour eux une nouvelle joie car le
cheval est galopeur par excellence et y prend un très grand plaisir.
Sur la photo de Lorette, on voit en particulier le fort développement
des muscles de l'épaule, un des caractères du trotteur qui se sert
autant de l'avant-main pour se propulser que de l'arrière-main, alors
que le galopeur utilise surtout l'arrière-main.
http://cjoint.com/?lpuWzXpT5r

GR

Eric_O a écrit
( news:w%ITk.4433$%c2.4233@newsfeed1.libertysurf.net )

bon, pour ce qui est l'autre moitié de la vie des trotteurs, je ne crois
pas qu'on les force mais justement on les rééduque, non ?

Mettre quatre ans pour réussir à faire galoper un cheval sur place, tu
parles d'une rééducation.

Un peu comme si on décidait de forcer un gaucher contrarié, une fois adulte,
à écrire de la main gauche justement parce que dans sa jeunesse on l'avait
contraint à utiliser sa main droite.

Par respect pour la nature bien sûr. Au départ pour celle de l'écriture
occidentale, ensuite pour celle de l'individu.

(c'est ça qui est pratique avec la nature, elle a bon dos)