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Les logiciels libres d'écoute mise en danger par la Dadvsi

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Eric Grambier
Bonjour,

Je ne suis pas adepte des cross posts mais j'ai voulu faire passer
l'information suivante à tous ceux qui de loin ou de près sont concernés
par le problème de l'existence du logiciel libre notamment quant à
l'écoute musicale ou la lecture des vidéos.

Je vous invite à vous rendre sur ce site :
http://eucd.info/

qui donne de façon très détaillée et complète toutes les informations
sur ce projet de loi qui devrait être adapté durant les fêtes de Noël,
sans véritable débat et dans une procédure d'urgence qui n'a pas
vraiment lieu d'être.

Il s'agit du projet de loi Dadvsi à savoir le Droit d'auteur et ses
droits voisins, une législation qui risque de compromettre très
fortement le développement et la libre circulation des logiciels libres
d'écoute musicale.

Voici deux extraits de ce que permettra cette loi :

1- Le projet de loi sur le Droit d'Auteur et les Droits Voisins dans la
Société de l'Information (DADVSI) (n°1206
<http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/031206.asp>) que le
gouvernement va tenter de passer en force dans les prochaines semaines
via une procédure d'urgence
<http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/procedure.asp>, légitime
en effet les dispositifs techniques de contrôle d'usage installés par
les éditeurs et les producteurs sur les CD et les DVD. Et surtout, il
prévoit des sanctions pénales pour qui s'aviserait de les faire sauter.

2- Le fait de convertir au format MP3 un fichier « protégé » téléchargé
sur le site de la FNAC est également assimilé à un délit de contrefaçon,
tout comme la publication d'informations techniques (par exemple un code
source) permettant ou facilitant une telle conversion. Le projet de loi
DADVSI interdit, par la même, la conception, la distribution et
l'utilisation de logiciels libres permettant d'accéder à une oeuvre
protégée. Si le projet de loi est adopté en l'état, il sera illégal
d'utiliser un logiciel comme VLC (plusieurs millions de téléchargements)
ou tout autre lecteur multimédia utilisant l'algorithme DeCSS. Cet
algorithme sera - en tant que tel - prohibé.

Source :
http://eucd.info/138.shtml?PHPSESSID=a6bf3a863d877ae942e15d048cfd7242

Je vous laisse juger de tout ceci par vous-même. Si vous le désirez
n'hésitez pas à signer la pétition et surtout surtout à faire circuler
cette information.

Bien à vous

Eric Grambier

6 réponses

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dwarfpower
Eric Grambier wrote:
Bonjour,

protégée. Si le projet de loi est adopté en l'état, il sera ill égal
d'utiliser un logiciel comme VLC (plusieurs millions de téléchargemen ts)
ou tout autre lecteur multimédia utilisant l'algorithme DeCSS. Cet
algorithme sera - en tant que tel - prohibé.



Non ce n'est pas vrai. VLC ne fait pas sauter le DeCSS, il fait comme
tout logiciel de lecture de DVD, il decrypte le conenu du DVD pour en
assurer la lecture. Votre lecteur de DVD de salon, les different
loiciels de lecture de DVD existant qu'ils soient libres, gratuits ou
commerciaux decryptent les DVD. Il ne sera pas illicite de decrypté,
il sera illicite de contourner les protections. Ce sera il me semble
apres avoir lu le texte au juge d'estimer si il y a ou non
contournement de la protection...


Pour revenir au titre de votre poste. Le texte de loi est completement
neutre vis à vis du statut commercial des logiciels que vous utilisez.
Il est aussi neutre vis à vis deu type de License applicable. C'est ce
que fait le logiciel ( ou du dispositif technique auquel le texte
s'applique tout autant, comme contournement de Macrovision ) qui est
visé.
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Eric Rossé
Le 12 Dec 2005 01:18:08 -0800, dwarfpower écrivait:

Non ce n'est pas vrai. VLC ne fait pas sauter le DeCSS, il fait comme
tout logiciel de lecture de DVD, il decrypte le conenu du DVD pour en
assurer la lecture.



deCSS n'est pas la protection. deCSS est le logiciel originel qui
a su décrypter le contenu des dvds protégés en faisant sauter la
protection CSS. Dans l'ensemble des logiciels existants, il y a
les logiciels dûment autorisés par le dvd forum à décrypter...
et les autres, basés sur l'algorithme mis en place dans deCSS.

Votre lecteur de DVD de salon, les different logiciels de lecture
de DVD existant qu'ils soient libres, gratuits ou commerciaux
decryptent les DVD.



Oui.

Il ne sera pas illicite de decrypté, il sera illicite de contourner
les protections.



Décrypter est détourner la protection induite par le cryptage
lorsque ça n'a pas été autorisé par l'auteur dudit cryptage.

Ce sera il me semble apres avoir lu le texte au juge d'estimer si
il y a ou non contournement de la protection...



Le juge va juger bien entendu. Mais au vu de la future loi, il
pourrait considérer qu'il y a eu contournement de la protection,
même si le décryptage n'a eu que pour but de permettre la lecture
et non la mise à disposition de l'oeuvre protégée. Et c'est bien
ce qui est dangereux dans cette loi, sachant qu'en plus on occulte
toute discussion autour (passage en urgence) et qu'on tente de la
faire passer en catimini la veille de Noël.

Pour revenir au titre de votre poste. Le texte de loi est completement
neutre vis à vis du statut commercial des logiciels que vous utilisez.
Il est aussi neutre vis à vis deu type de License applicable. C'est ce
que fait le logiciel ( ou du dispositif technique auquel le texte
s'applique tout autant, comme contournement de Macrovision ) qui est
visé.



Ce qui de fait va empêcher de faire des logiciels remplissant
les mêmes fonctionnalités que des logiciels issus des grands
éditeurs pour peu qu'il y ait protection et donc contournement
de cette protection.
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dwarfpower
> deCSS n'est pas la protection. deCSS est le logiciel originel qui
a su décrypter le contenu des dvds protégés en faisant sauter la



autant pour moi "ne fait pas sauter le CSS"

>Votre lecteur de DVD de salon, les different logiciels de lecture
>de DVD existant qu'ils soient libres, gratuits ou commerciaux
>decryptent les DVD.

Oui.

>Il ne sera pas illicite de decrypté, il sera illicite de contourner
>les protections.

Décrypter est détourner la protection induite par le cryptage
lorsque ça n'a pas été autorisé par l'auteur dudit cryptage.




La chose n'est pas clair. Si il n'y a pas contournement de l'usage
prévu par l'auteur de la protection. Le cas de deCSS est clair sur ce
point, même si il s'agit de décision de la justice norvegienne.
Décrypté CSS pour permettre de lire le support sur une plateforme non
supportée a été jugé licite là bas. Dans le cadre de ce texte de
loi rien n'indique que ce ne serait pas le cas. Ce serait au juge de
fixer l'interprétation du texte à moins qu'il ne soit précisé par
décret.

Le juge va juger bien entendu. Mais au vu de la future loi, il
pourrait considérer qu'il y a eu contournement de la protection,
même si le décryptage n'a eu que pour but de permettre la lecture
et non la mise à disposition de l'oeuvre protégée. Et c'est bien
ce qui est dangereux dans cette loi, sachant qu'en plus on occulte
toute discussion autour (passage en urgence) et qu'on tente de la
faire passer en catimini la veille de Noël.




Le reverse engeneering est déjà interdit pour tout autre chose
qu'assurer l'interoperabilite
entre systemes. Ces fait peuvent déjà être poursuivi sur la base des
textes existant.

Ce qui de fait va empêcher de faire des logiciels remplissant
les mêmes fonctionnalités que des logiciels issus des grands
éditeurs pour peu qu'il y ait protection et donc contournement
de cette protection.


Rien n'interdit aujourd'hui un éditeur de vendre un contenu protégé.
Faire sauter cette protection aujourd'hui est déjà interdit. Le seul
point problématique sur le fond serait de rendre obligatoire
l'intégration d'un système de protection, ce qui n'est pas le cas
dans le texte à ma connaissance, même si je n'ai pas encore pris
connaissance de tous les amendements.
Avatar
Eric Rossé
Le 13 Dec 2005 00:51:59 -0800, dwarfpower écrivait:

La chose n'est pas clair. Si il n'y a pas contournement de l'usage
prévu par l'auteur de la protection. Le cas de deCSS est clair sur ce
point, même si il s'agit de décision de la justice norvegienne.
Décrypté CSS pour permettre de lire le support sur une plateforme non
supportée a été jugé licite là bas.



Le sujet de la discussion n'est pas ce qui s'est passé en Norvège,
mais ce qui est susceptible de se passer en France au vu de la
proposition de loi sur les droits d'auteurs et droits voisins.

Dans le cadre de ce texte de loi rien n'indique que ce ne serait pas
le cas. Ce serait au juge de fixer l'interprétation du texte à moins
qu'il ne soit précisé par décret.



Relire l'article 13 du projet de loi, en particulier:
"Le fait, en connaissance de cause, de fabriquer ou d'importer une
application technologique, un dispositif ou un composant ou de
fournir un service, destinés à faciliter ou à permettre la réalisation,
en tout ou en partie, du fait mentionné au 1° ci-dessus ;"

Un logiciel opensource capable de décrypter un dvd tel Videolan
répond tout à fait à ces critères, même si le but premier n'est
pas l'altération de la protection.

Le reverse engeneering est déjà interdit pour tout autre chose
qu'assurer l'interoperabilite entre systemes.



Le projet tel qu'il est présenté interdira de fait le reverse,
même si ce n'est que pour interopérabilité, puisque le reverse
effectué dans ce cadre pourrait être détourné de ce cadre.

Ces fait peuvent déjà être poursuivi sur la base des textes existant.



Alors si les textes actuels sont suffisants, pourquoi vouloir
en rajouter une couche ?

Rien n'interdit aujourd'hui un éditeur de vendre un contenu protégé.



Si, s'il oublie d'en prévenir l'usager, et si le produit ne
peut être correctement utilisé. Par exemple, le cd-audio
protégé non lisible par un auto-radio (il y a eu jugement).

Faire sauter cette protection aujourd'hui est déjà interdit.



En vertu de quelle loi actuelle ? On parle bien ici des
produits multimédia tels cd-audios, ou dvd-videos, pour
lesquels il existe un droit à la copie privé et non des
produits logiciels, pour lesquels le seul droit est celui
de la copie de sauvegarde ?
Avatar
Alain L'Huissier
"Eric Rossé" a écrit dans le message de news:

Le 13 Dec 2005 00:51:59 -0800, dwarfpower écrivait:

La chose n'est pas clair. Si il n'y a pas contournement de l'usage
prévu par l'auteur de la protection. Le cas de deCSS est clair sur ce
point, même si il s'agit de décision de la justice norvegienne.
Décrypté CSS pour permettre de lire le support sur une plateforme non
supportée a été jugé licite là bas.



Le sujet de la discussion n'est pas ce qui s'est passé en Norvège,
mais ce qui est susceptible de se passer en France au vu de la
proposition de loi sur les droits d'auteurs et droits voisins.

Dans le cadre de ce texte de loi rien n'indique que ce ne serait pas
le cas. Ce serait au juge de fixer l'interprétation du texte à moins
qu'il ne soit précisé par décret.



Relire l'article 13 du projet de loi, en particulier:
"Le fait, en connaissance de cause, de fabriquer ou d'importer une
application technologique, un dispositif ou un composant ou de
fournir un service, destinés à faciliter ou à permettre la réalisation,
en tout ou en partie, du fait mentionné au 1° ci-dessus ;"

Un logiciel opensource capable de décrypter un dvd tel Videolan
répond tout à fait à ces critères, même si le but premier n'est
pas l'altération de la protection.

Le reverse engeneering est déjà interdit pour tout autre chose
qu'assurer l'interoperabilite entre systemes.



Le projet tel qu'il est présenté interdira de fait le reverse,
même si ce n'est que pour interopérabilité, puisque le reverse
effectué dans ce cadre pourrait être détourné de ce cadre.

Ces fait peuvent déjà être poursuivi sur la base des textes existant.



Alors si les textes actuels sont suffisants, pourquoi vouloir
en rajouter une couche ?

Rien n'interdit aujourd'hui un éditeur de vendre un contenu protégé.



Si, s'il oublie d'en prévenir l'usager, et si le produit ne
peut être correctement utilisé. Par exemple, le cd-audio
protégé non lisible par un auto-radio (il y a eu jugement).

Faire sauter cette protection aujourd'hui est déjà interdit.



En vertu de quelle loi actuelle ? On parle bien ici des
produits multimédia tels cd-audios, ou dvd-videos, pour
lesquels il existe un droit à la copie privé et non des
produits logiciels, pour lesquels le seul droit est celui
de la copie de sauvegarde ?




On en revient toujour au problème de cette fameuse copie de sauvegarde qui
embête tant certains éditeurs. Car, en effet, une copie de sauvegarde
sérieuse est toujours conservée hors site, et cela les énerve passablement.
En effet, un cd reproduisant un soft S, trouvé chez M. Machin, peut tout
aussi bien être la copie de sauvegarde que M. Chose lui aura confié en
dépot, par sécurité.

A.
A.
Avatar
dwarfpower
>
Relire l'article 13 du projet de loi, en particulier:
"Le fait, en connaissance de cause, de fabriquer ou d'importer une
application technologique, un dispositif ou un composant ou de
fournir un service, destinés à faciliter ou à permettre la réali sation,
en tout ou en partie, du fait mentionné au 1° ci-dessus ;"



ce qui est important c'est le 1er alineat.
"Le fait pour une personne de porter atteinte, en connaissance de
cause, à une mesure technique mentionnée à l'article L 331-5 afin
d'altérer la protection ,assurée par cette mesure portant sur une
oeuvre"
Si vous supprimez une protection pour lire une oeuvre pour laquelle
vuos avez acquis les droit pour en user dans la litmite de ces droit
ecquis, par définition, il n'est pas aussi evident que vous le dites
que vous portez atteinte afin d'altérer la protection pourtant sur
l'oeuvre, car au sens du L331-5 vous n'utilisez pas l'oeuvre dans un
cadre qui aurait été interdit par le dispositif.


Un logiciel opensource capable de décrypter un dvd tel Videolan
répond tout à fait à ces critères, même si le but premier n'est
pas l'altération de la protection.




pas si le logiciel n'est pas utilisable afin de contourner la
protection, mais juste afin d'en avoir l'usage prévu, mais avec un
autre logiciel, sur un autre OS... etc Le texte du rapporteur sur le
sujet eclair très bien l'intension de la loi qui va dans le sens de
cette interprétation.

Le projet tel qu'il est présenté interdira de fait le reverse,
même si ce n'est que pour interopérabilité, puisque le reverse
effectué dans ce cadre pourrait être détourné de ce cadre.



Non car il ne peut vous interdir implicitement ce qui vous est
explicitement accordé par ailleurs. ( L122-6-1 al. III et IV )

Si, s'il oublie d'en prévenir l'usager, et si le produit ne
peut être correctement utilisé. Par exemple, le cd-audio
protégé non lisible par un auto-radio (il y a eu jugement).



Un fichier audio protégé par DRM non copiable ecoutable que les lundi
de pleine lune par beau temps peut tout a fait être commecialisé si
l'utilisateur connais les conditions d'usages qui lui sont imposées.
La vente de CD audio pourant mention CD audio est reputé répondre à
une norme internationale. Si elle n'y réponds pas sans que
l'utilisateur n'en soit effectivement averti, il y a publicité
mensongère, le TGI et la cours d'appel n'ont rien dit d'autre.


>Faire sauter cette protection aujourd'hui est déjà interdit.




Pardon, je reformule. pour toute protection à base logicielle, en
étudié le fonctionnement pour modifier le logiciel assurant la
protection est assimilable à une reproduction/modification non couvete
par les exception de l'article L 122-6-1. Donc toute deverouillage
basé sur le logiciel de protection est illegal dès lors que le
contrat d'utilisation n'en prévoit pas la possibilité, ce qui de
toute manière ne sera jamais le cas.
Bien sûr si vous trouvez un moyen autre de faire sauter la protection
ou que celle ci n'est pas logiciel, vous pouvez le faire, mais ce cas
est très très rare.
Mais dans ce cas là l'acte illégal est-il la production du crack ou
son application ? je pencherais pour l epremier cas, mais sans
certitude.