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Porté de la Fatwa de l'UOIF dans la Loi de la République

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Ariel DAHAN
Lecture critique de la Fatwa de l'UOIF, à Coran ouvert

L'UOIF prône-t'elle vraiment la non-violence ?


J'ai pris connaissance, comme tous, de la fatwa édictée par l'UOIF pour
tenter de calmer les banlieues. Et j'ai été surpris que l'UOIF désigne à la
vindicte publique, de manière si évidente, les auteurs réels ou supposés de
ces émeutes, comme étant de confession musulmane.

Ce qui n'a pas laissé de m'inquiéter. Non par crainte des musulmans, ou de
leur religion, mais bien plus par besoin de comprendre le sens de cette
Fatwa, dans un pays qui prône comme un élément fondateur l'indépendance
totale entre les puissances temporelles et celles religieuses.

Aussi me suis-je naturellement retourné sur le site de l'UOIF, pour
comprendre de quoi il retourne, quand à cette fatwa. J'ai donc retrouvé le
texte de la fatwa à l'adresse ci-après. Je la retranscrit fidèlement, pour
les besoins de mon propos, et j'espère ne pas nuire aux droits d'auteur de
l'UOIF.

Adresse de téléchargement de la fatwa :
<http://www.uoif-online.com/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=415&mode=thread&order=0&thold=0>

Texte plein de bon sens, en apparence, et pourtant déjà des voix s'élèvent
contre lui sur internet. Aussi, me suis-je plongé dans la version française
du Coran que j'ai pu trouver également sur internet, en espérant que cette
version est suffisamment fiable. Elle doit certainement l'être puisque c'est
celle précisément retenue par l'UOIF, sur son site internet.

Et la lecture comparée de la publication de l'UOIF et du Coran me fait mal.
Non pas dans son contenu religieux, que je m'interdit de juger, n'étant ni
musulman ni théologien, mais dans son contenu moraliste et symbolique. Pour
comprendre mon haut-le-cour il faut donc se reporter aux textes litigieux,
étant à nouveau précisé que je ne critique que la publication de l'UOIF, et
en aucun cas le texte religieux lui-même.


Comparaison :

<Première partie de la publication :>

Dans cette première partie, l'UOIF fait un rappel de divers textes religieux
(le Coran), pour en déduire une réprobation générale aux actes de violence.

> Fatwa concernant les troubles qui touchent la France
>
> Dans plusieurs versets du Saint Coran, Dieu blâme la destruction et le
> désordre et rejette ceux qui les accomplissent. Il dit au verset 64 de la
> Sourate 5 « Allah n'aime pas les semeurs de désordre » ; il dit au verset
> 60
> de la Sourate 2 « Ne semez pas de troubles sur la terre comme des fauteurs
> de désordre ». (Voir également 2/27 ; 2/205 ; 7/56 ; 28/77 etc.. ).
>
> « Il dit au verset 64 de la Sourate 5 « Allah n'aime pas les semeurs de
> désordre » »

Or la lecture de la Sourate 5 - verset 64 ne dit pas cela, mais bien au
contraire, sous tendrait l'inverse : En voici sa traduction in-extenso :

> Sourat 5 - verset 64. Et les Juifs disent : "La main d'Allah est fermée !
> "
> Que leurs propres mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l'avoir
> dit. Au contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes : Il distribue
> Ses
> dons comme Il veut. Et certes, ce qui a été descendu vers toi de la part
> de
> ton Seigneur va faire beaucoup croître parmi eux la rébellion et la
> mécréance. Nous avons jeté parmi eux l'inimité et la haine jusqu'au Jour
> de
> la Résurrection. Toutes les fois qu'ils allument un feu pour la guerre,
> Allah l'éteint. Et ils s'efforcent de semer le désordre sur la terre,
> alors
> qu'Allah n'aime pas les semeurs de désordre.

Il apparaît donc clairement que les « semeurs de désordre » qui sont si peu
aimés d'Allah ne sont pas les semeurs de désordre « urbain » en général,
mais exclusivement les « mécréants », et le verset ne vise à ce sujet que
les Juifs, qu'il maudit.

Or la citation, qui a coupé de manière fort opportune le texte en entier,
renvoie bien à l'intégralité du texte, et prend donc une toute autre
lecture. Si l'on lit bien la deuxième phrase de la publication de l'UOIF, il
en ressort un appel on ne peux plus précis à la haine du juif, et en aucune
manière à un appel à l'ordre. Bien au contraire, le verset 64 de la sourate
5, auquel l'UOIF nous renvoient est d'une limpidité « biblique » : Allah
n'aime
certes pas les semeurs de désordre, mais le semeur de désordre n'est pas le
musulman que l'UOIF vise dans sa publication. Le semeur de désordre est en
fait le Juif qui refuse de reconnaître les bienfaits qu'Allah a (ou aurait)
apporté sur cette terre.

Cette phrase est donc rédigée comme un appel religieux à la haine du Juif.
Dans son contexte initial (texte religieux), il peut se comprendre pour des
raisons d'opportunité marketing (il fallait bien que dans son texte
fondateur, cette nouvelle religion ait plus raison que l'ancienne, c'est une
méthode éprouvée), bien qu'il soit dur à accepter. En revanche, inséré
brutalement dans le contexte géo-politique de l'embrasement des banlieues
françaises, consécutif à des troubles sociaux portant précisément sur un
problème d'adéquation du droit français et de la religion musulmane, cette
conjonction est tout simplement inadmissible. Elle me semble même revêtir
toutes les apparences d'une incitation à la haine raciale.

En toute hypothèse, la citation est malheureuse, et l'UOIF aurait été plus
inspiré de renvoyer à un verset d'une sourate (il doit bien en exister une,
que diable !) qui prône ouvertement la tolérance, la non-violence et le
respect de la propriété privée et de l'ordre public. Il n'est d'ordinaire
pas si difficile de trouver ce genre d'invitation dans un texte religieux.

Cette citation est d'autant plus malheureuse que précisément l'UOIF renvoie
à d'autres versets de la Sourate n° 2, qui n'appellent aucune difficulté, et
qui sont bien plus explicites.

> Sourate 2 - 204. Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie
> présente te
> plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu'il a dans le cour, tandis que
> c'est le plus acharné disputeur.
>
> 205. Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le
> désordre
> et saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre.

Quel dommage que la communication n'ait pas été mieux préparée ! C'était ces
versets qu'il fallait citer.


<Deuxième partie de la publication :>

> D'autre part Dieu appelle les musulmans à un respect sans failles de la
> vie,
> de l'honneur et des biens d'autrui.
>
> Il interdit au musulman la transgression et l'injustice « et ne
> transgressez
> point car Dieu n'aime pas les transgresseurs » 2/190.

La encore, je ne trouve rien à redire à ce rappel des principes de la foi
musulmane.

Si ce n'est que le verset auquel renvoie l'UOIF dit largement l'inverse de
ce que la citation tronquée donne à penser :

La lecture du verset complet est bien différente :
<citation Sourate 2 Verset 190>
> 2.190. Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne
> transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs !

Si l'on comprend bien le texte tel qu'il est présenté (je le tire du propre
site de l'UOIF), il apparaît clairement que la transgression si détestée
d'Allah
n'est pas une hypothétique violation de la loi française, mais bien le refus
de « combattre dans le sentier d'Allah » les ennemis « religieux » des
musulmans.

Mis si près du renvoi à la sourate 5-64 qui prône la haine du Juif comme
ennemi héréditaire, j'ai le sentiment qu'il ne faut pas chercher longtemps
pour penser que l'ennemi à combattre est en fait l'ennemi religieux honni
par Allah, le mécréant, qu'il soit Juif ou autre, d'ailleurs.

En toute hypothèse, le verset cité n'est pas un appel au respect de l'ordre
public, mais bien un appel au combat sans faille. (« Combattez dans le
sentier d'Allah . et ne transgressez pas »)

Il y a certainement d'autres lectures de ce verset, et je suis impatient de
les connaître, pour me rassurer.

<Troisième partie de la publication :>

Cette troisième partie est à nouveau un texte frappé du coin du bon-sens. Il
est plein de bonnes volontés. IL rappelle que le droit (imprescriptible) des
gens d'exprimer leur soucis, malaise ou détresse n'autorise pas à brûler des
immeubles ou des voitures. On est rassuré par la justesse des propos.

Tout au plus aurais-ton préféré que l'UOIF renvoie au droit d'exprimer ses
états d'âmes, plutôt qu'à son besoin, qui est trop étroitement lié à une
idée de « besoin vital », et d'urgence. Il n'y a jamais eu urgence à aller
brûler des voitures. Surtout dans le contexte précis de ces émeutes, qui
interviennent en réaction à la mort de deux délinquants qui se sont enfermés
d'eux-mêmes dans un poste transformateur de courant électrique, au mépris
des avertissements indiqués pourtant sur la porte. Face à ce drame, qui
frappe deux délinquants qui ont préféré fuir la police plutôt que de se
rendre, je ne vois pas où est le « besoin » d'exprimer une souffrance. Il y
a naturellement la souffrance des amis et de la famille, mais ce n'est pas
de cela qu'il s'agit.

Les mots choisis par l'UOIF sont parfois malheureux.


> Ces enseignements abondent dans la sunna du Prophète Mohammad, bénédiction
> et salut sur lui. Ils sont considérés par toutes les écoles juridiques de
> l'islam
> comme des fondements intangibles.
>
> La religion musulmane considère que le besoin des uns n'abolie pas les
> droits des autres. Ainsi le besoin d'exprimer sa détresse ou son malaise
> n'annule
> pas le droit des innocents qui ont vu leurs voitures et commerces brûler.

Le terme malheureux est évidemment « innocent ».

En effet, il donne à penser qu'il y aurait des personnes coupables du
malaise que l'UOIF assimile à un malaise vital qui doit trouver
naturellement à s'exprimer.

Or, si il y a des innocents (ne le sommes nous pas tous ?) c'est qu'il y a
des coupables. Qui sont-ils ? Une mauvaise lecture de l'actualité des 15
derniers jours pourrait donner à penser que les coupables seraient les
policiers qui poursuivaient les délinquants qui se sont enfermés dans le
poste de transformation électrique et qui en sont mort. donc l'Etat
français.

Et là, les émeutes prendraient un tout autre sens, sous la plume de l'UOIF :
ce ne serait plus un acte de délinquance primaire et nuisible. Ce serait en
fait un acte de foi, et l'expression d'un besoin vital de haine.

Difficile d'accepter ces propos. D'autant plus difficile que l'UOIF,
instance représentative, les a très certainement pesés avant que de les
publier. Toutefois, force est de constater que ces propos sont à double
lecture, ce que je déplore.


<Quatrième partie de la publication : Introduction de la Fatwa proprement
dite :>

Je n'ai rien à redire contre cette partie, qui est très juste. Je regrette
simplement, en tant qu'avocat, qu'il n'y ai pas été fait mention du «
trouble à l'ordre public », ni à la nécessaire soumission aux lois de la
république. C'était pourtant le moment de le rappeler, et l'UOIF a manqué
ici une belle occasion de l'affirmer. Il y aurait certainement beaucoup à
interpréter au niveau psychologique, sur le sens de cette absence de mot, de
ce non-dit, de cette abstention volontaire d'employer les mots justes.

> Avec la multiplication et la gravité des événements qui agitent plusieurs
> quartiers de la banlieue parisienne et qui semblent s'étendre à d'autres
> villes de province ; événements qui troublent la quiétude des gens,
> portent
> atteinte à leur sécurité et leurs biens et peuvent même attenter à leurs
> vies ; 'Dar el Fatwa' édicte la Fatwa suivante. Elle appelle les musulmans
> à
> s'y prescrire avec un grand scrupule :


<Cinquième partie de la publication : la Fatwa proprement dite :>

Ce texte relève du religieux, et non du politique. Il n'appelle donc aucune
critique de citoyen, et je laisse ce soin aux théologiens.

> « Il est formellement interdit à tout musulman recherchant la satisfaction
> et la grâce divines de participer à quelque action qui frappe de façon
> aveugle des biens privés ou publics ou qui peuvent attenter à la vie
> d'autrui.
> Contribuer à ces exactions est un acte illicite.
>
> Tout musulman vivant en France, qu'il soit citoyen français ou hôte de la
> France est en droit de réclamer le respect scrupuleux de sa personne, de
> sa
> dignité et de ses convictions et d'agir pour plus d'égalité et de justice
> sociale.
>
> Mais cette action qu'elle soit entreprise de façon concertée ou spontanée
> ne
> doit en aucun cas se faire en contradiction avec les enseignements
> rappelés
> et le droit qui gère la vie commune ».

De mon point de vue, ce texte est suffisant. Il indique clairement,
contrairement au préambule de l'UOIF, que les atteintes à la vie ou aux
biens sont des actes illicites, et en tant que tels sont interdits.

Tout au plus, pour avoir une lecture critique, dirais-je que je ne comprend
pas l'intérêt de mettre en balance le droit au respect de la personne ou de
la dignité ou des convictions . de chacun, et l'interdiction des actes
illicites ? Car il n'a jamais été question ici de contester le droit au
respect des personnes, ni à leur dignité, ni à leurs convictions.

Comme l'actualité récente l'a montré.

Quelle conviction aurait été malmenée, qui imposerait de brûler des voitures
?
Où est la dignité de faire brûler des infirmes ou de tuer des pères de
famille ? En quoi les délinquants méritent notre respect lorsqu'ils mettent
en péril l'ordre public au point de mettre la France en état de siège et de
couvre-feux, et de blesser gravement les policiers dont le métier est de
protéger les populations civiles ?

Bien au contraire, il a toujours été question de dignité. Les victimes des
émeutes avaient elles-aussi un droit à la dignité. Qu'elles soient «
innocentes » comme le rappelle l'UOIF, ou non. Qu'elles soient en situation
de victimisation sociale car populations civiles habitant les banlieues, ou
coupables par désignation, car représentants de l'ordre public en uniforme.

En définitive, ni la fatwa de l'UOIF ni sa publication ne parviennent à me
rassurer. Bien au contraire ! Je ne remet pas en doute les intentions
vertueuses de l'UOIF. L'enfer est, dis-t'on, pavé de bonnes intentions. Je
viens d'en comprendre le sens. Je crains fort que l'UOIF, en voulant
s'emparer
du débat, pour le placer dans le champs religieux, n'ai ouvert pour
longtemps une guerre de religion dont la France n'a nul besoin.

Le débat était pourtant très simple avant son intervention :

Avant, il y avait la loi. Elle impose des comportements aux citoyens. Elle
donne des droits et des devoirs. Parmi les devoirs, celui de respecter « la
loi » en son ensemble, et de ne pas troubler l'ordre public. Violer la loi
fait de vous un contrevenant, ou un délinquant suivant le niveau de cette
violation.

Si l'ordre public est troublé, la réaction naturelle de toute société est de
réprimer ce trouble, à proportion dudit trouble. La France ne fait pas
exception à cette règle, et je ne comprends pas pourquoi il faudrait que nos
édiles, et leurs subordonnés chargés de la faire respecter, adoptent un
profil bas au prétexte qu'il ne faut pas heurter les sensibilités d'une
petite partie de notre population.

A présent, et par la faute de l'UOIF, il y a, outre la loi, la religion. Ou
du moins une seule d'entre elles, la religion musulmane.

Or, il n'échappe pas à l'UOIF que des religions, il y en a beaucoup en
France. Il n'y a pas que l'Islam en terre de France. Il existe au moins cinq
autres religions monothéistes, dont les règles diffèrent fortement les unes
des autres, et qui ne se retrouvent absolument pas dans l'Islam.

Il n'échappera pas non-plus aux membres de l'UOIF, que la France a connu
dans son passé de nombreuses guerres de religion,

Chrétiens contre Sarrasins, Chrétiens contre Juifs , Catholiques contre
Protestants, toutes ces guerres ont ensanglanté la France, et l'Europe
entière, pendant des décennies. Toutes ces guerres ont façonné l'Europe
actuelle par le sang des victimes de chacune de ces religions. Si mon pays
est un pays de tolérance, de liberté d'expression et de liberté de culte,
c'est
parce que mes aînés se sont levés pour réclamer une indépendance totale
entre le pouvoir politique et celui religieux. Je ne veux pas d'une autre
guerre. La France dans laquelle je vit me plait en ce que je peux y exprimer
ma liberté.

Quel est donc le sens profond de cette publication de l'UOIF ? Si l'on en
reprend l'origine, la fatwa est un enseignement religieux aux croyants. Elle
n'a donc de porté qu'envers ses croyants. Fallait-il lui donner une
publicité si forte, dans un contexte si politique et médiatique ? Je ne
l'accepte
pas. Je suis de ceux qui pensent que la religion se vit intérieurement avant
tout, et ne s'impose pas à autrui. Or, je suis l'autrui de cette fatwa. Elle
s'impose à moi par la bande, présentée comme un modèle social et politique.
Or je n'adhère pas à ce modèle. Je n'accepte comme seul modèle que celui de
la République, quel qu'en soit son Gouvernement. Je ne me soumet qu'à une
loi, celle de la République. Et ma pratique religieuse n'interfère pas avec
la vie politique de la France.

J'espère ne pas être le seul.


Ariel DAHAN

3 réponses

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Charles S.
Le Mon, 14 Nov 2005 15:32:16 +0100, Ariel DAHAN a écrit :

Je ne me soumet qu'à une
loi, celle de la République. Et ma pratique religieuse n'interfère pas avec
la vie politique de la France.

J'espère ne pas être le seul.


Ariel DAHAN



Moi de même.
--

Charles S.
Avatar
dubitatif...
>
Je ne me soumet qu'à une
loi, celle de la République. Et ma pratique religieuse n'interfère pas
avec
la vie politique de la France.

J'espère ne pas être le seul.


Ariel DAHAN





Dommage que cela ne soit pas le cas dans tous les états...
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Project
In article <4378a04f$0$6664$, says...
Quel est donc le sens profond de cette publication de l'UOIF ? Si l'on en
reprend l'origine, la fatwa est un enseignement religieux aux croyants. E lle
n'a donc de porté qu'envers ses croyants. Fallait-il lui donner une
publicité si forte, dans un contexte si politique et médiatique ? Je ne
l'accepte
pas. Je suis de ceux qui pensent que la religion se vit intérieurement avant
tout, et ne s'impose pas à autrui. Or, je suis l'autrui de cette fatwa. Elle
s'impose à moi par la bande, présentée comme un modèle social et politique.
Or je n'adhère pas à ce modèle. Je n'accepte comme seul modèle qu e celui de
la République, quel qu'en soit son Gouvernement. Je ne me soumet qu'à une
loi, celle de la République. Et ma pratique religieuse n'interfère pa s avec
la vie politique de la France.

J'espère ne pas être le seul.




Si vous êtes avocat et que vous êtes certain de votre propos, vous pouv ez
toujours faire remonter vos remarques au Ministère de l'Intérieur.
http://www.interieur.gouv.fr/