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Règles de procédure dans une expertise judiciaire

8 réponses
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Francois Grieu
Bonjour,

dans un conflit de coproriété sur des travaux non autorisés,
le TGI a ordonné une expertise judiciaire, qui aura lieu très
bientôt. Je souhaite connaitre les règles de cette procédure.

Côté coproriété, assiseraient à la visite de l'expert: l'avocat
de la copropriété, un représentant du syndic, un architecte DPLG
habituellement en charge de l'immeuble et ayant effectué des
rapports antérieurs; est-il possible/raisonable d'y ajouter
un représentant du conseil syndical ?

Le syndic dit au conseil syndical que ses pièces (photographies
de l'état antérieur et texte explicatif) doivent être transmises
à l'avocat de la coproriété, en 3 exemplaires, pour communication
à l'expert et à la partie adverse. Cette communication peut-elle
avoir lieu dans les premières minutes de la visite de l'expert,
ou faut-il respecter un délai ? [je précise qu'il n'y a aucun
conflit entre le conseil syndical et le syndic, a qui l'essentiel
des pièces à été fourni par email, seulement des questions de
délai et de reprographie].

Enfin, quelle est la procédure pour obtenir irréfutablement les
plans visés dans un règlement de copropriété (établi en 1990),
plans dont il ne reste plus que des photocopies peu lisibles
et d'origine incertaine (quoique pour l'instant non contestée) ?


D'avance merci,

François Grieu

8 réponses

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svbeev
"Francois Grieu" a écrit dans le message de news:

Bonjour,

dans un conflit de coproriété sur des travaux non autorisés,
le TGI a ordonné une expertise judiciaire, qui aura lieu très
bientôt. Je souhaite connaitre les règles de cette procédure.

Côté coproriété, assiseraient à la visite de l'expert: l'avocat
de la copropriété, un représentant du syndic, un architecte DPLG
habituellement en charge de l'immeuble et ayant effectué des
rapports antérieurs; est-il possible/raisonable d'y ajouter
un représentant du conseil syndical ?



Le conseil syndical n'est pas partie à la procédure puisque la copropriété
ne peut être représentée que par son syndic.
Cela étant serai surpris que l'expert s'oppose à ce qu'un membre du conseil
syndical assiste aux opérations d'expertise.
Cependant, le conseil syndical n'étant pas partie à l'instance il ne peut à
mon sens être que spécateur et non acteur de l'expertise.

Le syndic dit au conseil syndical que ses pièces (photographies
de l'état antérieur et texte explicatif) doivent être transmises
à l'avocat de la coproriété, en 3 exemplaires, pour communication
à l'expert et à la partie adverse. Cette communication peut-elle
avoir lieu dans les premières minutes de la visite de l'expert,
ou faut-il respecter un délai ? [je précise qu'il n'y a aucun
conflit entre le conseil syndical et le syndic, a qui l'essentiel
des pièces à été fourni par email, seulement des questions de
délai et de reprographie].



S'il n'y a pas d'opposition d'intérêt entre le syndic et le conseil syndical
(ce qui est heureux dans une instance qui concerne le syndicat des
copropriétaires) la seule façon orthodoxe de procéder est que le conseil
syndical transmette les pièces qu'il souhaite voir produites aux débats au
syndic qui en assurera la communication via son avocat.

Sur la production des pièces il n'y a pas de délai fixés par le NCOC mais si
on veut que la réunion soit le plus utile possible il est de loin préférable
que l'expert et toutes les parties soient en possession des pièces avant la
réunion afin de pouvoir la préparer.
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Francois Grieu
Dans l'article <4316d4e5$0$27433$,
"svbeev" écrit:

(..) je serai surpris que l'expert s'oppose à ce qu'un membre du
conseil syndical assiste aux opérations d'expertise.
Cependant, le conseil syndical n'étant pas partie à l'instance il
ne peut à mon sens être que specateur et non acteur de l'expertise.

(..) la seule façon orthodoxe de procéder est que le conseil
syndical transmette les pièces qu'il souhaite voir produites aux
débats au syndic qui en assurera la communication via son avocat.

Sur la production des pièces il n'y a pas de délai fixés par le NCPC
mais si on veut que la réunion soit le plus utile possible il est
de loin préférable que l'expert et toutes les parties soient en
possession des pièces avant la réunion afin de pouvoir la préparer.



Merci de ces précieux conseils que l'on va s'efforcer de suivre,
malgré le faible délai restant.


François Grieu
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Laurent Jumet
Hello !

Francois Grieu wrote:

FG> dans un conflit de coproriété sur des travaux non autorisés,
FG> le TGI a ordonné une expertise judiciaire, qui aura lieu très
FG> bientôt. Je souhaite connaitre les règles de cette procédure.
FG> Côté coproriété, assiseraient à la visite de l'expert: l'avocat
FG> de la copropriété, un représentant du syndic, un architecte DPLG
FG> habituellement en charge de l'immeuble et ayant effectué des
FG> rapports antérieurs; est-il possible/raisonable d'y ajouter
FG> un représentant du conseil syndical ?
FG> Le syndic dit au conseil syndical que ses pièces (photographies
FG> de l'état antérieur et texte explicatif) doivent être transmises
FG> à l'avocat de la coproriété, en 3 exemplaires, pour communication
FG> à l'expert et à la partie adverse. Cette communication peut-elle
FG> avoir lieu dans les premières minutes de la visite de l'expert,
FG> ou faut-il respecter un délai ? [je précise qu'il n'y a aucun
FG> conflit entre le conseil syndical et le syndic, a qui l'essentiel
FG> des pièces à été fourni par email, seulement des questions de
FG> délai et de reprographie].
FG> Enfin, quelle est la procédure pour obtenir irréfutablement les
FG> plans visés dans un règlement de copropriété (établi en 1990),
FG> plans dont il ne reste plus que des photocopies peu lisibles
FG> et d'origine incertaine (quoique pour l'instant non contestée) ?

Les expertises sont régies par les mêmes règles que les audiences,
c'est-à-dire le caractère contradictoire des débats.
Dans ce contexte, ce qui est gênant, c'est que l'expertise démarre sans
que tout le monde qui y a potentiellement un intérêt, soit là.
Donc, si tout le monde qui a un intérêt peut être là, c'est bien.

En ce qui concerne la communication des pièces, l'expert doit veiller à
ce qu'elles soient discutées. Soit donc elles sont remises en copie, soit
l'expert en fera la description dans ses constatations préliminaires qu'il
enverra aux parties.

Toutes les requêtes doivent être formulées par l'intermédiaire de
l'expert.

--
Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM
KeyID: 0xCFAF704C
[Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
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svbeev
"Laurent Jumet" a écrit dans le message de
news:
Hello !

Francois Grieu wrote:

FG> dans un conflit de coproriété sur des travaux non autorisés,
FG> le TGI a ordonné une expertise judiciaire, qui aura lieu très
FG> bientôt. Je souhaite connaitre les règles de cette procédure.
FG> Côté coproriété, assiseraient à la visite de l'expert: l'avocat
FG> de la copropriété, un représentant du syndic, un architecte DPLG
FG> habituellement en charge de l'immeuble et ayant effectué des
FG> rapports antérieurs; est-il possible/raisonable d'y ajouter
FG> un représentant du conseil syndical ?
FG> Le syndic dit au conseil syndical que ses pièces (photographies
FG> de l'état antérieur et texte explicatif) doivent être transmises
FG> à l'avocat de la coproriété, en 3 exemplaires, pour communication
FG> à l'expert et à la partie adverse. Cette communication peut-elle
FG> avoir lieu dans les premières minutes de la visite de l'expert,
FG> ou faut-il respecter un délai ? [je précise qu'il n'y a aucun
FG> conflit entre le conseil syndical et le syndic, a qui l'essentiel
FG> des pièces à été fourni par email, seulement des questions de
FG> délai et de reprographie].
FG> Enfin, quelle est la procédure pour obtenir irréfutablement les
FG> plans visés dans un règlement de copropriété (établi en 1990),
FG> plans dont il ne reste plus que des photocopies peu lisibles
FG> et d'origine incertaine (quoique pour l'instant non contestée) ?

Les expertises sont régies par les mêmes règles que les audiences,
c'est-à-dire le caractère contradictoire des débats.
Dans ce contexte, ce qui est gênant, c'est que l'expertise démarre sans
que tout le monde qui y a potentiellement un intérêt, soit là.



Cette notion de qui a "potentiellement intérêt" n'a aucune réalité en droit.

L'expert convoque les parties à l'instance (et leur conseil bien entendu),
c'est tout.
La contradiction de l'expertise concerne uniquement ces parties là.

Il PEUT convoquer d'autres parties en qualité de sachant si cela est inclu
dans sa mission, mais cela n'en fait pas une partie à l'expertise qui n'a
d'ailleurs pas à être rendue destinataire des notes aux parties de l'expert.
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Laurent Jumet
Hello !

"svbeev" wrote:

Les expertises sont régies par les mêmes règles que les audiences,
c'est-à-dire le caractère contradictoire des débats.
Dans ce contexte, ce qui est gênant, c'est que l'expertise démarre
sans que tout le monde qui y a potentiellement un intérêt, soit là.





s> Cette notion de qui a "potentiellement intérêt" n'a aucune réalité en
s> droit.
s> L'expert convoque les parties à l'instance (et leur conseil bien
s> entendu), c'est tout. La contradiction de l'expertise concerne
s> uniquement ces parties là.

Bien sûr: on ne convoque pas le pape ni l'amiral De Gaulle aux
expertises.
Je parle ici par expérience: rien ne sert de se lancer dans des
expertises lorsque l'on découvre qu'une partie n'est pas à la cause alors
qu'elle devrait y être, car il faudra les recommencer.
Il vaut mieux faire une note aux parties pour les éclairer, et qu'elles
puissent y voir leur propre intérêt.

--
Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM
KeyID: 0xCFAF704C
[Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
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svbeev
"Laurent Jumet" a écrit dans le message de
news:
Hello !

"svbeev" wrote:

Les expertises sont régies par les mêmes règles que les audiences,
c'est-à-dire le caractère contradictoire des débats.
Dans ce contexte, ce qui est gênant, c'est que l'expertise démarre
sans que tout le monde qui y a potentiellement un intérêt, soit là.





s> Cette notion de qui a "potentiellement intérêt" n'a aucune réalité en
s> droit.
s> L'expert convoque les parties à l'instance (et leur conseil bien
s> entendu), c'est tout. La contradiction de l'expertise concerne
s> uniquement ces parties là.

Bien sûr: on ne convoque pas le pape ni l'amiral De Gaulle aux
expertises.
Je parle ici par expérience: rien ne sert de se lancer dans des
expertises lorsque l'on découvre qu'une partie n'est pas à la cause alors
qu'elle devrait y être, car il faudra les recommencer.
Il vaut mieux faire une note aux parties pour les éclairer, et qu'elles
puissent y voir leur propre intérêt.



Je suis désolé mais je ne comprends pas de quelles parties vous parlez quand
vous évoquez une note aux parties.
Les notes aux parties établies par l'expert sont nécessairement adressées
aux parties à l'insance dont j'imagine que ce ne sont pas celles là que vous
visez ?
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Francois Grieu
Le débat très juridique qui s'est instauré me dépasse quelque peu.

En l'espèce, c'est le syndicat des copropriétaires qui assigne
un coproriétaire désigné pour travaux non autorisés, sur suggestion
du conseil syndical.

Par ordonnance, le TGI a désigné un expert <je cite>

Avec mission de:
- se rendre sur place;
- se faire communiquer tous documents et pièces qu'il estimera
utiles à l'accomplissement de sa mission;
- visiter les lieux;
- entendre tous sachants;
- examiners les désordres allégués dans l'assignation;
- rechercher l'origine, l'étendue et les causes de ces désordres;
- dire si les travaux ont été conduits conformément aux documents
contractuels et aux règles de l'art;
- rechercher si ces travaux affectent ou non les parties communes
de l'immeuble;
- fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre,
le cas échéant, à la juridiction compétente de déterminer les
éventuelles atteintes aux droits des autres copropriétaires;
- fournir tous éléments techniques et de fait de nature à permettre,
le cas échéant, à la juridictio ncompétente de déterminer les
responsabilités éventuellement encourues;
- donner son avis sur les préjudices allégués et chifrés par les
parties;
- donnder son avis sur les travaux éventuellement nécessaires à la
réfection des lieux et installations dont il s'agit; les évaluer
à l'aide de devis d'entreprise fournis par les parties;

En cas d'urgence (..)

Disons que l'expert sera saisi et effectuera sa mission conformément
aux dispositions des articles 263 et suivants du NCPC et qu'il
déposera (..)

</je cite>


François Grieu
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mj.vuillemin
Francois Grieu wrote:
:: Bonjour,
::
:: dans un conflit de coproriété sur des travaux non autorisés,
:: le TGI a ordonné une expertise judiciaire, qui aura lieu très
:: bientôt. Je souhaite connaitre les règles de cette procédure.
::
:: Côté coproriété, assiseraient à la visite de l'expert: l'avocat
:: de la copropriété, un représentant du syndic, un architecte DPLG
:: habituellement en charge de l'immeuble et ayant effectué des
:: rapports antérieurs; est-il possible/raisonable d'y ajouter
:: un représentant du conseil syndical ?
::
:: Le syndic dit au conseil syndical que ses pièces (photographies
:: de l'état antérieur et texte explicatif) doivent être transmises
:: à l'avocat de la coproriété, en 3 exemplaires, pour communication
:: à l'expert et à la partie adverse. Cette communication peut-elle
:: avoir lieu dans les premières minutes de la visite de l'expert,
:: ou faut-il respecter un délai ? [je précise qu'il n'y a aucun
:: conflit entre le conseil syndical et le syndic, a qui l'essentiel
:: des pièces à été fourni par email, seulement des questions de
:: délai et de reprographie].
::
:: Enfin, quelle est la procédure pour obtenir irréfutablement les
:: plans visés dans un règlement de copropriété (établi en 1990),
:: plans dont il ne reste plus que des photocopies peu lisibles
:: et d'origine incertaine (quoique pour l'instant non contestée) ?

j'ai pu obtenir les plans aupres de l'architecte qui a " pondu " ceux de la
copropriété...c'est une piste ou a la Mairie qui a délivré le perrmis de
construire
::
::
:: D'avance merci,
::
:: François Grieu