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Renvoi de référé bizarre...

23 réponses
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JKB
Bonjour à tous,

Je viens d'être confronté à quelque chose de bizarre. J'ai assigné
une entreprise en référé pour non règlement d'une facture (le client
final avait signé cette facture non contestée et non contestable,
les travaux ayant été fait dans les règles de l'art).

Hier matin, mon avocat s'est présenté à l'audience, la partie
adverse n'étant ni présente ni représentée. Mon avocat plaide,
obtient une date de délibéré pour lundi prochain.

De retour à son étude, il reçoit en début d'après-midi un fax lui
signalant aimablement qu'un avocat s'était constitué _après_
l'audience et avait demandé et _obtenu_ un renvoi.

Problème : l'impayé en question me met dans une difficulté
monstrueuse (c'est un chèque assez conséquent), ce qui a d'ailleurs
été signalé lors de la plaidoirie. Ce n'est pas non plus la première
fois que j'ai ce genre d'attitude dans la juridiction en question.

La question est donc simple : sachant que la partie adverse est
solvable et ne fait cela que pour se faire de la trésorerie sur mon
dos, est-il possible de mettre ce juge devant ses responsabilités ?
Je ne vois en effet pas de quel droit un avocat puisse demander
_après_ une audience un renvoi et surtout l'obtenir.

Je suppose que comme d'habitude, il ne sera responsable de rien...

Merci de votre attention et de vos suggestions.

JB

10 réponses

1 2 3
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Klebarbortch
Le 23/02/2011 09:04, JKB a écrit :
Le Wed, 23 Feb 2011 02:08:59 +0100,
Klebarbortch écrivait :


Les renvois sont accordés pour un oui, pour un non et parfois pour rien
du tout. faiblesse scandaleuse de la justice qui permet à la mauvaise
foi d'avoir libre cours. Il FAUT que cela change.



Je ne suis pas contre les renvois, ce qui me dégoûte au plus haut
point, c'est que dans ce cas, l'avocat de la partie adverse s'est
ouvertement foutu de la gueule du juge qui l'a accepté. Le dossier
fait deux pages, lesquelles sont lues en 30 secondes. Il n'y a même
pas matière à discussion sérieuse puisque le client a lui-même signé
de sa main la facture avec un règlement au plus tard le 15 janvier
2011 (mention manuscrite de sa part).

JB



Il faut bien voir que les renvois retardent les procédures et encombrent
inutilement. Un peu plus de rigueur et de respect des dates est plus que
souhaitable. Non aux renvois!
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www.juristprudence.c.la
Le 22/02/2011 13:00, JKB a écrit :
J'ai assigné
une entreprise en référé pour non règlement d'une facture



devant un tribunal de commerce je présume...


sachant que la partie adverse est
solvable et ne fait cela que pour se faire de la trésorerie sur mon
dos, est-il possible de mettre ce juge devant ses responsabilités ?



a) le juge (élu ou professionnel) n'a pas la "responsabilité" que vous
sembler supposer
b) le juge a pu, à tort ou à raison, être saisi d'une légitime demande
de renvoi, même dans le contexte d'arrivée tardive que vous avez relaté
c) le simple fait d'accorder un premier renvoi n'est pas démonstration
d'une faute de l'institution judiciaire
d) en toutes hypothèses, vous disposez du droit d'entamer une procédure
contre l'Etat, pas contre le juge
e) à supposer que l'Etat soit condamné, c'est lui qui (a posteriori) se
retourne contre l'auteur d'une faute professionnelle grave ayant engagé
la responsabilité de l'Etat


Je ne vois en effet pas de quel droit un avocat puisse demander
_après_ une audience un renvoi et surtout l'obtenir.



parce qu'il a pu (ou su) convaincre le président d'audience qu'il
existait matière à "réouvrir les débats"
et que la juridiction l'a alors ordonné conformément aux dispositions
applicables ;

si la Loi est mauvaise, il faut changer la loi et non s'en prendre au juge

attirez l'attention de votre parlementaire préféré sur le caractère
"préjudiciable" de la Loi actuelle...
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JKB
Le Wed, 23 Feb 2011 11:57:18 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 22/02/2011 13:00, JKB a écrit :
J'ai assigné
une entreprise en référé pour non règlement d'une facture



devant un tribunal de commerce je présume...



TGI, il n'y a pas de tribunal de commerce dans la juridiction en
question.

sachant que la partie adverse est
solvable et ne fait cela que pour se faire de la trésorerie sur mon
dos, est-il possible de mettre ce juge devant ses responsabilités ?



a) le juge (élu ou professionnel) n'a pas la "responsabilité" que vous
sembler supposer
b) le juge a pu, à tort ou à raison, être saisi d'une légitime demande
de renvoi, même dans le contexte d'arrivée tardive que vous avez relaté
c) le simple fait d'accorder un premier renvoi n'est pas démonstration
d'une faute de l'institution judiciaire
d) en toutes hypothèses, vous disposez du droit d'entamer une procédure
contre l'Etat, pas contre le juge
e) à supposer que l'Etat soit condamné, c'est lui qui (a posteriori) se
retourne contre l'auteur d'une faute professionnelle grave ayant engagé
la responsabilité de l'Etat


Je ne vois en effet pas de quel droit un avocat puisse demander
_après_ une audience un renvoi et surtout l'obtenir.



parce qu'il a pu (ou su) convaincre le président d'audience qu'il
existait matière à "réouvrir les débats"
et que la juridiction l'a alors ordonné conformément aux dispositions
applicables ;

si la Loi est mauvaise, il faut changer la loi et non s'en prendre au juge

attirez l'attention de votre parlementaire préféré sur le caractère
"préjudiciable" de la Loi actuelle...



Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi. En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.

JB
Avatar
www.juristprudence.c.la
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire
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JKB
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire



Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?

JB
Avatar
moisse
JKB avait prétendu :
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire



Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?

JB



De toutes façons vous n'allez pas y couper, il semble exister une
contestation sérieuse en dépit de vos propos. J'ai cru comprendre que
vous étiez en situation de sous-traitance et je m'étonne de la
signature obtenue du maître d'ouvrage sur une facture concernant votre
donneur d'ordre.
Avatar
JKB
Le Wed, 23 Feb 2011 16:10:38 +0100,
moisse écrivait :
JKB avait prétendu :
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire



Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?

JB



De toutes façons vous n'allez pas y couper, il semble exister une
contestation sérieuse en dépit de vos propos. J'ai cru comprendre que
vous étiez en situation de sous-traitance et je m'étonne de la
signature obtenue du maître d'ouvrage sur une facture concernant votre
donneur d'ordre.



Je ne sais pas où vous avez lu ça. Il y a une relation simple entre
un client et un fournisseur de service. Le client a demandé un
échéancier pour régler une facture, échéancier que j'ai accepté et
qu'il a signé. Je ne vois pas ce qu'il y a de contestable là-dedans.

La contestation, s'il y a contestation, est juste là histoire de
retarder la chose.

Aujourd'hui, le délai est passé depuis un mois et demi.
Avatar
moisse
JKB a présenté l'énoncé suivant :
Le Wed, 23 Feb 2011 16:10:38 +0100,
moisse écrivait :
JKB avait prétendu :
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la
discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire



Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?

JB



De toutes façons vous n'allez pas y couper, il semble exister une
contestation sérieuse en dépit de vos propos. J'ai cru comprendre que
vous étiez en situation de sous-traitance et je m'étonne de la
signature obtenue du maître d'ouvrage sur une facture concernant votre
donneur d'ordre.



Je ne sais pas où vous avez lu ça. Il y a une relation simple entre
un client et un fournisseur de service. Le client a demandé un
échéancier pour régler une facture, échéancier que j'ai accepté et
qu'il a signé. Je ne vois pas ce qu'il y a de contestable là-dedans.



Permettez que je reprenne vos props de départ :
"le client final avait signé cette facture non contestée et non
contestable, les travaux ayant été fait dans les règles de l'art)."
On est en droit de comprendre que s'il existe un client final il y a
donc un client intermédiaire.
Si tel n'est pas le cas je ne vois guère l'intérêt des mesures
dilatoires que vous avez indiquée, tout cela va se retrouver sous
formes d'intérêts, de DI et de frais d'avocat.
Avatar
JKB
Le Wed, 23 Feb 2011 17:50:31 +0100,
moisse écrivait :
JKB a présenté l'énoncé suivant :
Le Wed, 23 Feb 2011 16:10:38 +0100,
moisse écrivait :
JKB avait prétendu :
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
Le 23/02/2011 12:52, JKB a écrit :
Arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble toutefois que c'est
le juge qui accepte ou non le renvoi.



je n'ai jamais exprimé le contraire, vous ne réussirez pas à le faire
croire ;
souligner que le juge applique les textes applicables n'est pas affirmer
que le juge ne le fait pas

je vous répète donc que si vous entendez obtenir une réforme
législative, ce n'est pas en critiquant celui qui respecte les textes
que vous serez efficace

En l'occurrence, le dossier de
l'adversaire est vide et il est manifeste que cela n'a été fait que
pour gagner de la trésorerie sur mon dos.



lorsque le juge prononce un renvoi ce n'est pas du fait de la valeur de
tel ou tel moyen juridique, mais du fait d'une cause retardant la
discussion

en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire



Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?

JB



De toutes façons vous n'allez pas y couper, il semble exister une
contestation sérieuse en dépit de vos propos. J'ai cru comprendre que
vous étiez en situation de sous-traitance et je m'étonne de la
signature obtenue du maître d'ouvrage sur une facture concernant votre
donneur d'ordre.



Je ne sais pas où vous avez lu ça. Il y a une relation simple entre
un client et un fournisseur de service. Le client a demandé un
échéancier pour régler une facture, échéancier que j'ai accepté et
qu'il a signé. Je ne vois pas ce qu'il y a de contestable là-dedans.



Permettez que je reprenne vos props de départ :
"le client final avait signé cette facture non contestée et non
contestable, les travaux ayant été fait dans les règles de l'art)."
On est en droit de comprendre que s'il existe un client final il y a
donc un client intermédiaire.



Abus de langage : le client.

Si tel n'est pas le cas je ne vois guère l'intérêt des mesures
dilatoires que vous avez indiquée, tout cela va se retrouver sous
formes d'intérêts, de DI et de frais d'avocat.



La question est quand. Parce que cet impayé fait quelques dizaines
de milliers d'euros et me met en grande difficulté (le client le
sait). Ca me fera une belle jambe si entre temps, j'ai déposé le
bilan !

JB
Avatar
www.juristprudence.c.la
Le 23/02/2011 15:46, JKB a écrit :
Le Wed, 23 Feb 2011 14:49:28 +0100,
www.juristprudence.c.la écrivait :
en outre, vous disposez de la possibilité de demander à votre avocat de
compléter sa plaidoirie par une demande de dédommagement complémentaire
du fait d'une (éventuelle) manoeuvre dilatoire


Il me semble qu'il faut aller au fond pour cela, non ?



oui, justement !
donc vous disposez effectivement, aujourd'hui ENCORE, de la possibilité
de demander à votre avocat de compléter ses conclusions
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