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Reprise

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albert
Bonjour,

Reprise de panoramiques :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/epure_variante_01.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/jarre_variante.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/regate_trinite_variante.htm

Ils étaient tirés sous Diasec en deux parties, Le premier n'avait pas
été vendu, dépité, je l'avais réinstallé chez moi sous cette forme que
finalement je trouve plus intéressante, les autres aussi à mon avis :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/epure_variante.htm

Curieux de vos commentaires et critiques. Si jpw me dit que décidément
je ne sais plus où j'en suis, au moins je saurais où j'en suis.. Si
Bour-Brown me demande à quoi ça sert..

PS : Cette fois j'ai utilisé pour réduire les image la commande
"enregistrer pour le Web" de Photoshop, merci Bour-Brown.

Amitiés,
albert
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Photographies imaginaires
http://perso.orange.fr/albert.lemoine
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10 réponses

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Octave
albert a écrit :
Bonjour,

Reprise de panoramiques :

http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/epure_variante_01.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/jarre_variante.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/regate_trinite_variante.htm




De part la construction, je trouve intéressante l'irisation de l'eau et
sa surface bombée. Là, on a l'impression de voir une masse vivante et
malléable.

Dans ces conditions, la mer, l'eau pourrait devenir un sujet infini.
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albert
Bonjour Octave,

"Octave" a écrit :

De part la construction, je trouve intéressante l'irisation de l'eau et sa
surface bombée. Là, on a l'impression de voir une masse vivante et
malléable.



Oui, en tout cas pour la première (épure) le détournement radical du
sens de l'image transforme une étendue d'eau en quelque chose d'autre, "une
masse vivante" qui jaillirait d'elle même. Je ne sais comment on nommerait
en littérature cette double figure de style. Double d'abord par
transformation (une étendue devient un objet), une "personnification" ?
Ensuite qui jaillit d'elle-même, là je cale.. Une "métonymie" ?

Les circonstances hasardeuses qui m'ont amené à cette transformation
m'ont donné une leçon. Il faut se faire violence, casser ses principes et
certitudes pour atteindre une dimension qu'on ne maîtrise pas, et obtenir
quelque chose d'imprévisible et supérieur aux objectifs prévus. Enfin,
supérieur je ne sais pas, mais ayant vécu les deux accrochages un certain
temps j'ai bien regretté de ne pas avoir trouvé le deuxième tout de suite.

J'ai un copain peintre que j'admire beaucoup et qui par l'exemple
m'avait orienté vers cette attitude contradictoire et (auto)iconoclaste.
Dans son atelier je l'observais en train d'exécuter un grand portrait ; au
bout d'une heure de travail et de bavardage, je lui disais : Arrête-toi,
c'est formidable, c'est parfait ! Ah non ! Ca ne me plaît pas, c'est trop
propre. Il rigolait, et Blam ! et Blam ! des grands coups de balai enduit de
peinture qui massacrent la toile et laissent les traces de leur violence sur
le visage défiguré, plus beau du tout, mais alors devenu bien autre chose..

Voilà, c'est pour cela que je poste ces images. J'aimerais partager
cette expérience avec qui veut et peut-être en entendre sur d'autres.

Amitiés,
albert
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Photographies imaginaires
http://perso.orange.fr/albert.lemoine
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Octave
albert a écrit :
Bonjour Octave,

"Octave" a écrit :

De part la construction, je trouve intéressante l'irisation de l'eau et sa
surface bombée. Là, on a l'impression de voir une masse vivante et
malléable.



Oui, en tout cas pour la première (épure) le détournement radical du
sens de l'image transforme une étendue d'eau en quelque chose d'autre, "une
masse vivante" qui jaillirait d'elle même. Je ne sais comment on nommerait
en littérature cette double figure de style. Double d'abord par
transformation (une étendue devient un objet), une "personnification" ?
Ensuite qui jaillit d'elle-même, là je cale.. Une "métonymie" ?

Les circonstances hasardeuses qui m'ont amené à cette transformation
m'ont donné une leçon. Il faut se faire violence, casser ses principes et
certitudes pour atteindre une dimension qu'on ne maîtrise pas, et obtenir
quelque chose d'imprévisible et supérieur aux objectifs prévus. Enfin,
supérieur je ne sais pas, mais ayant vécu les deux accrochages un certain
temps j'ai bien regretté de ne pas avoir trouvé le deuxième tout de suite.

J'ai un copain peintre que j'admire beaucoup et qui par l'exemple
m'avait orienté vers cette attitude contradictoire et (auto)iconoclaste.
Dans son atelier je l'observais en train d'exécuter un grand portrait ; au
bout d'une heure de travail et de bavardage, je lui disais : Arrête-toi,
c'est formidable, c'est parfait ! Ah non ! Ca ne me plaît pas, c'est trop
propre. Il rigolait, et Blam ! et Blam ! des grands coups de balai enduit de
peinture qui massacrent la toile et laissent les traces de leur violence sur
le visage défiguré, plus beau du tout, mais alors devenu bien autre chose..

Voilà, c'est pour cela que je poste ces images. J'aimerais partager
cette expérience avec qui veut et peut-être en entendre sur d'autres.

Amitiés,
albert
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Quand tu parles de tes deux accrochages, je ne comprends pas, puisque tu
n'en montres qu'un ?!

Je serais assez d'accord avec ton copain. Je ne sais pas s'il a parlé de
tes images (de celles de ce post). J'aime la matière de l'eau, la façon
dont tu la traites, mais peut-être que la mise en place détourne
l'attention, distrait du sujet. Iconoclaste, c'est peut-être bien le mot
qui manque dans ces photos ?
En photo, je pense que du fait qu'il y ait de la technique et même de la
maniaquerie, très vite se pose la question du respect de l'image.
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albert
"Octave" a écrit :

Quand tu parles de tes deux accrochages, je ne comprends pas, puisque tu
n'en montres qu'un ?!



La seule photo que j'ai conservée du premier accrochage est celle-ci :
http://cjoint.com/?fivIUm2riO

En photo, je pense que du fait qu'il y ait de la technique et même de la
maniaquerie, très vite se pose la question du respect de l'image.



Intéressant. J'aime bien le terme "maniaquerie". C'est un défaut
remarquable. Un photographe est forcément impliqué dans les contraintes
techniques qu'impose son medium. Aussi, je suis devenu photographe plutôt
que peintre parce que c'est moins salissant.. Encore, l'idée ancrée d'une
vision panoramique est celle d'une image tout en longueur. L'image
photographique a comme seul sujet la réalité. Entre l'image photographique
et l'image du miroir, quelle différence ? Un objectif est forcément
objectif.

Autant de handicaps impossibles à assumer totalement. J'ai l'impression
de vivre mon aventure comme dans la parabole de l'aveugle et du paralytique.
Serais-je l'aveugle et mon appareil photo le paralytique ? Hein ?

Je pousse un peu mais on en est pas loin. Pourtant je refuse ce genre de
considérations. J'estime qu'un photographe doit assumer ses faiblesses et
dépendances tout en redoublant d'efforts pour le respect, non pas de l'image
dont on a rien à faire, mais de l'idée qu'à l'intérieur de l'image il y a
beaucoup de liberté et plein de choses nouvelles à voir.

Amitiés,
albert
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Octave
albert a écrit :


Intéressant. J'aime bien le terme "maniaquerie". C'est un défaut
remarquable. Un photographe est forcément impliqué dans les contraintes
techniques qu'impose son medium. Aussi, je suis devenu photographe plutôt
que peintre parce que c'est moins salissant.. Encore, l'idée ancrée d'une
vision panoramique est celle d'une image tout en longueur. L'image
photographique a comme seul sujet la réalité. Entre l'image photographique
et l'image du miroir, quelle différence ? Un objectif est forcément
objectif.

Autant de handicaps impossibles à assumer totalement. J'ai l'impression
de vivre mon aventure comme dans la parabole de l'aveugle et du paralytique.
Serais-je l'aveugle et mon appareil photo le paralytique ? Hein ?

Je pousse un peu mais on en est pas loin. Pourtant je refuse ce genre de
considérations. J'estime qu'un photographe doit assumer ses faiblesses et
dépendances tout en redoublant d'efforts pour le respect, non pas de l'image
dont on a rien à faire, mais de l'idée qu'à l'intérieur de l'image il y a
beaucoup de liberté et plein de choses nouvelles à voir.




Je reviens sur ce que tu dis pour le plaisir de discuter.

Les contraintes techniques, j'ai toujours été contre en photo.
C'est sans doute la grosse différence entre un photographe et un
plasticien qui utilise la photo. L'énergie du photographe est bouffée
par des questions qui n'ont aucun intérêt. Je pense à la citation de
Dali qui disait " ne crains pas la perfection, tu ne l'obtiendras
jamais". On pourrait répondre : ne cherche pas la perfection, tu ne
l'obtiendras jamais. Je pense que souvent les photographes abusent de
minutie jusqu'à assécher leurs images, jusqu'à les vider. L'image est
belle mais ce n'est pas ça qui importe, la forme, la matière qui est
modelée vers "ce beau" perd son sens de ce fait.
Aujourd'hui, la photo c'est: regarder, cadrer et presser un bouton. Le
reste n'est que maniérisme.



Je vois une différence entre l'image du miroir et une photo.
Le miroir est un reflet du réel comme le ciel dans une flaque d'eau,
alors que la photo est une image, déjà une représentation.
Ou alors, on peut aller jusqu'à dire que tout ce que l'on voit est aussi
image puisque la lumière nous renvoie des rayons plus ou moins absorbés
par l'objet regardé.
Un mec qui travaille sur le temps, et, parlant de cette notion disait
que dans un miroir nous nous voyons dans le passé, une nano-seconde, le
temps que la lumière nous apporte l'information. Notre image déjà
passée! Comme la photo, toujours passée, plus sûrement encore.
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benoit.sansspam
albert wrote:

Intéressant. J'aime bien le terme "maniaquerie". C'est un défaut
remarquable. Un photographe est forcément impliqué dans les contraintes
techniques qu'impose son medium.



Comme tout artiste peintre, sculpteur, musicien, acteur...

Encore, l'idée ancrée d'une vision panoramique est celle d'une image tout
en longueur.



Prendre n'importe quelle image faite au grand angle et tailler
dans le haut le bas donne un panoramique, laisser le ciel et le premier
plan en fait un paysage « normal ».

L'image photographique a comme seul sujet la réalité. Entre l'image
photographique et l'image du miroir, quelle différence ? Un objectif est
forcément objectif.



Non. Il y a des photos qui n'ont rien à voir avec la réalité.
<http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Surrealisme/image
03.htm>

Un objectif est un outil comme un pinceau, une voix, un violon.
Certains arrivent à s'en servir pour faire passer des messages, d'autres
comme moi n'y arrivent pas ou alors par erreur.

« The medium is the message » comme l'a écrit Marshall McLuhan
(cela me donne envie de le relire).

--
Benoît http://picasaweb.google.com/leraillez/

Avec des fumeurs c'est difficile de s'arrêter. Avec des branleurs,
là, par contre, c'est difficile de continuer.
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Charles Vassallo
albert wrote:
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/epure_variante_01.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/jarre_variante.htm
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/regate_trinite_variante.htm


De part la construction, je trouve intéressante l'irisation de l'eau et sa
surface bombée. Là, on a l'impression de voir une masse vivante et
malléable.



Oui, en tout cas pour la première (épure) le détournement radical du
sens de l'image transforme une étendue d'eau en quelque chose d'autre, "une
masse vivante" qui jaillirait d'elle même. Je ne sais comment on nommerait
en littérature cette double figure de style. Double d'abord par
transformation (une étendue devient un objet), une "personnification" ?
Ensuite qui jaillit d'elle-même, là je cale.. Une "métonymie" ?



C'est curieux que personne ne mette le doigt sur ce qui me paraît
aveuglant dans la première image : j'y vois l'étrave d'un gros navire,
et je trouve assez troublant d'avoir construit ce navire précisément
avec l'élément que ce navire doit fendre. Les deux autres images
n'offrent pas cette nécessité interne — ou je ne la vois pas — et du
coup, me paraissent beaucoup plus gratuites ; de simples exercices de
style.

charles
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filh
Octave wrote:

albert a écrit :

Aujourd'hui, la photo c'est: regarder, cadrer et presser un bouton. Le
reste n'est que maniérisme.



:)

Il y a la mythologie de la photo, dans un lien posté il y a peu sur le
flou, il y avait cette idée mythique de la photo dans ses débuts de la
perfection de la représentation (ou alors peut-être était-ce dans le
texte de René Clair sur Crimes et Châtiments... ah les photos avec les
échelles 3d de Bertillon et les scènes de crimes).

Il y a la mythologie du pictorialisme,

Il semble que la photo ne sache pas se construire sans mythe. Il y a le
mythe de la transpiration cher à BB,

Ou plutôt, la photo n'est rien sans son usage, la photo n'est qu'un
usage...

Je suis assez d'accord avec Octave, la photo XXI aussi n'est rien que du
presse bouton et faut pas trop s'en faire, toutes ces images que l'on
fait pour rien...

Sur ce j'adore ta mer verticale, la mer qui se transforme en proue de
vaisseau effilé, ma mer fendant ses flots... renversement interne. Moi
je rêve....

FiLH




--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Avatar
Octave
Charles Vassallo a écrit :


C'est curieux que personne ne mette le doigt sur ce qui me paraît
aveuglant dans la première image : j'y vois l'étrave d'un gros navire,
et je trouve assez troublant d'avoir construit ce navire précisément
avec l'élément que ce navire doit fendre. Les deux autres images
n'offrent pas cette nécessité interne — ou je ne la vois pas — et du
coup, me paraissent beaucoup plus gratuites ; de simples exercices de
style.




Ce que tu écris me fait réaliser que pour moi cette vue me paraît
anecdotique et que cette forme pure provoquée par l'horizon est un peu
trop "cliché". Pour cela, je préfère la seconde, avec ce ventre
respirant en haut à gauche (j'aime aussi que l'irisation soit plus fine).
Je trouve dans ces images que tout est dans cette matière de l'eau et
son mouvement, qui sont ici détournés. Le fait de basculer l'horizon
perturbe la perception de cette surface. Cette masse infinie que l'on
ressent dès qu'on la regarde me perturbe du fait qu'elle soit tournée de
90°. Elle n'est plus une masse liée à la pesanteur et à son contenant
qui est le fond marin, elle devient une masse très dynamique, encore
plus vivante.
Alors, si les formes sont plaisantes, sophistiquées, accrocheuses,
géométriques, etc... elles risquent de perturber la vision de cette
forme simple, puissante, extraordinaire, vivante, elles risquent de
faire oublier ce qu'est cette surface de l'eau.
Ce qui est important, c'est la surface de cette eau et le retournement
(à confirmer de la part d'Albert, peut-être suis-je complètement dans
les choux!).
Avatar
albert
Bonjour Benoit,

"Benoit" a écrit :

Il ne faut pas me prendre trop au pied de la lettre, je pousse un peu
juste pour appuyer le sens, mais il est évident que l'image photographique
est très loin de l'image spéculaire, que les peintres doivent aussi préparer
leur toiles et bien nettoyer leurs pinceaux, etc.. Pourtant les photographes
ne travaillent pas avec des pinceaux mais avec une machine optique aux
règles précises. Ils sont, comment dire, peut-être plus contraints de
l'extérieur par des nécessités incontournables. Je les comparerais avec les
musiciens qui doivent faire leur gammes, et d'abord maîtriser leur
instrument d'un point de vue purement technique, avec le compositeur qui
crèe à l'intérieur d'un cadre tonal (ou un autre terme que je ne connaîs
pas) strict.

Je garde ma comparaison et je songe à l'invention de la musique a-tonale
et à toutes les avancées de la musique contemporaine. Pour contredire Octave
:

"Octave" >
Aujourd'hui, la photo c'est: regarder, cadrer et presser un bouton. Le
reste n'est que maniérisme.



je dirais de même que la photographie contemporaine est plus que
d'appuyer sur un bouton et ce n'est pas que du maniérisme.

Amitiés,
albert
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