On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:
On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:
Ghost-Rider a écrit :
- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:
On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:
On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:
Ghost-Rider a écrit :
- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:
On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:
On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:
Ghost-Rider a écrit :
- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
On 12/25/2010 05:11 PM, vincent wrote:On 25/12/2010 14:58, Ofnuts wrote:On 12/25/2010 10:55 AM, Charles Vassallo wrote:Ghost-Rider a écrit :- le polytechnicien est le meilleur et le sait
Effectivement (et hélas), il y en a qui le croient, alors qu'ils ont
simplement eu de la chance le jour du concours -- je ne parle
évidemment
pas des tout premiers.
Et même, le concours sélectionne... le plus apter à passer les concours.
quand même. tu en connais ?
J'ai bossé une dizaine d'années avec un tas de gens sortis de Normale
Sup... (mon chef de service (ex Saint-Cyrien) n'aimait pas trop les X),
et ça allait du pur génie au besogneux.
"Ofnuts" a écrit :(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le moment
crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens) qui
ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même avec
mention ou scolarité moindre.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières années.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers = bons
lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction sociale. Il est
urgent de ne rien faire.
"Ofnuts" a écrit :
(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le moment
crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens) qui
ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même avec
mention ou scolarité moindre.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières années.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers = bons
lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction sociale. Il est
urgent de ne rien faire.
"Ofnuts" a écrit :(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux qui
sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les autres,
et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement plus facile
quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le moment
crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens) qui
ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même avec
mention ou scolarité moindre.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières années.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers = bons
lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction sociale. Il est
urgent de ne rien faire.
Gnafron a écrit :"Ofnuts" a écrit :(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux
qui sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les
autres, et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement
plus facile quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le
moment crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Je nuancerai encore. Les résultats de terminale sont insuffisants dans
un dossier de candidature de prépa, d'autant plus qu'on candidate en
janvier de l'année du bac. Il faut remonter bien plus en arrière.
Pour faire candidater ma fille aux prépas, j'ai construit un dossier
de ses bulletins scolaires sur 3 ans avec appréciations, tableaux de
notes et courbes de tendances. J'ai mis au maximum en évidence toutes
ses qualités.
J'ai envoyé des lettres très personnalisées à tous les grands lycées
de Paris (une dizaine), soit pour hypokhâgne, soit pour hypotaupe.
Elle a eu finalement le choix entre hypotaupe à Henri IV ou Louis le
Grand ou hypokhâgne dans les mêmes et à Lakanal.
Elle a choisi hypokhâgne B/L à Lakanal, sachant que les meilleurs vont
ensuite
en carré ou en cube à H4.
Et pourtant, elle faisait sa terminale S dans un lycée de banlieue
inconnu : Marguerite Yourcenar à Morangis.
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens)
qui ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
Ça me paraît étonnant, l'admissibilité en prépa étant acquise avant
les résultats du bac.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
Les grandes prépas sont très sélectives. Les petites prépas le sont
moins.On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
C'est vrai, avec une pente positive... et surtout pas de lacunes, ou
alors, du
génie...Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même
avec mention ou scolarité moindre.
Peut-être parce que les parents savent mieux poser la candidature.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Si c'était le cas, ce serait une erreur, et jamais on ne m'a demandé
ma classe socio-professionnelle ou mes revenus dans mes dossiers de
candidature, quant à mon adresse, elle n'avait rien de
particulièrement reluisant.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières
années.
Qu'est-ce que cela veut-dire, sur-representées ? Quand on a des
parents profs de fac ou diplomates, on a une culture qu'on n'a pas
quand on est fils de cordonnier, mais rien n'empêcherait le
cordonnier de l'acquérir et de la transmettre. Et pourquoi cela
serait grave ? L'égalité des chances existe bien, il y a autant de
profs agrégés en banlieue qu'ailleurs, c'est aux parents de faire les
efforts.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers >> bons lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction
sociale. Il est urgent de ne rien faire.
C'est trop simpliste d'exprimer les choses ainsi. Quand on regarde le
foot à la télé au lieu d'emmener ses enfants au concert, on obère leur
avenir mais on ne doit pas s'en plaindre.
Gnafron a écrit :
"Ofnuts" a écrit :
(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux
qui sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les
autres, et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement
plus facile quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le
moment crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Je nuancerai encore. Les résultats de terminale sont insuffisants dans
un dossier de candidature de prépa, d'autant plus qu'on candidate en
janvier de l'année du bac. Il faut remonter bien plus en arrière.
Pour faire candidater ma fille aux prépas, j'ai construit un dossier
de ses bulletins scolaires sur 3 ans avec appréciations, tableaux de
notes et courbes de tendances. J'ai mis au maximum en évidence toutes
ses qualités.
J'ai envoyé des lettres très personnalisées à tous les grands lycées
de Paris (une dizaine), soit pour hypokhâgne, soit pour hypotaupe.
Elle a eu finalement le choix entre hypotaupe à Henri IV ou Louis le
Grand ou hypokhâgne dans les mêmes et à Lakanal.
Elle a choisi hypokhâgne B/L à Lakanal, sachant que les meilleurs vont
ensuite
en carré ou en cube à H4.
Et pourtant, elle faisait sa terminale S dans un lycée de banlieue
inconnu : Marguerite Yourcenar à Morangis.
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens)
qui ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
Ça me paraît étonnant, l'admissibilité en prépa étant acquise avant
les résultats du bac.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
Les grandes prépas sont très sélectives. Les petites prépas le sont
moins.
On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
C'est vrai, avec une pente positive... et surtout pas de lacunes, ou
alors, du
génie...
Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même
avec mention ou scolarité moindre.
Peut-être parce que les parents savent mieux poser la candidature.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Si c'était le cas, ce serait une erreur, et jamais on ne m'a demandé
ma classe socio-professionnelle ou mes revenus dans mes dossiers de
candidature, quant à mon adresse, elle n'avait rien de
particulièrement reluisant.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières
années.
Qu'est-ce que cela veut-dire, sur-representées ? Quand on a des
parents profs de fac ou diplomates, on a une culture qu'on n'a pas
quand on est fils de cordonnier, mais rien n'empêcherait le
cordonnier de l'acquérir et de la transmettre. Et pourquoi cela
serait grave ? L'égalité des chances existe bien, il y a autant de
profs agrégés en banlieue qu'ailleurs, c'est aux parents de faire les
efforts.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers >> bons lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction
sociale. Il est urgent de ne rien faire.
C'est trop simpliste d'exprimer les choses ainsi. Quand on regarde le
foot à la télé au lieu d'emmener ses enfants au concert, on obère leur
avenir mais on ne doit pas s'en plaindre.
Gnafron a écrit :"Ofnuts" a écrit :(*) ce qui ne veut pas dire qu'ils sont complètement neutres, ceux
qui sortent des "bonnes" prépas ont de meilleures chances que les
autres, et rentrer dans lesdites prépas est quand même nettement
plus facile quand les parents ont les bonnes ficelles à tirer.
Je pense que le problème de la sélection se pose effectivement à
l'entrée en prépa, c'est à dire à la sortie du bac (à mon avis le
moment crucial de tout le cursus scolaire et étudiant).
Je nuancerai encore. Les résultats de terminale sont insuffisants dans
un dossier de candidature de prépa, d'autant plus qu'on candidate en
janvier de l'année du bac. Il faut remonter bien plus en arrière.
Pour faire candidater ma fille aux prépas, j'ai construit un dossier
de ses bulletins scolaires sur 3 ans avec appréciations, tableaux de
notes et courbes de tendances. J'ai mis au maximum en évidence toutes
ses qualités.
J'ai envoyé des lettres très personnalisées à tous les grands lycées
de Paris (une dizaine), soit pour hypokhâgne, soit pour hypotaupe.
Elle a eu finalement le choix entre hypotaupe à Henri IV ou Louis le
Grand ou hypokhâgne dans les mêmes et à Lakanal.
Elle a choisi hypokhâgne B/L à Lakanal, sachant que les meilleurs vont
ensuite
en carré ou en cube à H4.
Et pourtant, elle faisait sa terminale S dans un lycée de banlieue
inconnu : Marguerite Yourcenar à Morangis.
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Les commissions
décident en comités (pas de représentation de parents ni de lycéens)
qui ira en prépa. Des bacheliers avec mention TB ne sont pas admis,
Ça me paraît étonnant, l'admissibilité en prépa étant acquise avant
les résultats du bac.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
d'autres
sans mention et une scolarité moyenne sont admis.
Les grandes prépas sont très sélectives. Les petites prépas le sont
moins.On me rétorquera que
ce n'est pas le bac qui compte mais le cursus.
C'est vrai, avec une pente positive... et surtout pas de lacunes, ou
alors, du
génie...Des études ont montré que
les élèves sortants des bons lycées sont plus souvent admis, même
avec mention ou scolarité moindre.
Peut-être parce que les parents savent mieux poser la candidature.
On prétend que le bac n'est pas un
critère, c'est pourtant un examen national et un élève d'un lycée peu
réputé ayant obtenu le bac avec une mention en vaut probablement un
autre.
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
On me rétorquera encore que le rôle des commissions est de
prendre en compte les critères sociaux etc.
Si c'était le cas, ce serait une erreur, et jamais on ne m'a demandé
ma classe socio-professionnelle ou mes revenus dans mes dossiers de
candidature, quant à mon adresse, elle n'avait rien de
particulièrement reluisant.
Pourtant ce sont bien les
CSP moyennes-superieures et supérieures qui sont sur-représentées en
prépa, depuis des années, cela s'aggravant encore ces dernières
années.
Qu'est-ce que cela veut-dire, sur-representées ? Quand on a des
parents profs de fac ou diplomates, on a une culture qu'on n'a pas
quand on est fils de cordonnier, mais rien n'empêcherait le
cordonnier de l'acquérir et de la transmettre. Et pourquoi cela
serait grave ? L'égalité des chances existe bien, il y a autant de
profs agrégés en banlieue qu'ailleurs, c'est aux parents de faire les
efforts.
Les bonnes ficelles à tirer : parents argentés = bons quartiers >> bons lycées = bonnes prépas = boulevard vers la reproduction
sociale. Il est urgent de ne rien faire.
C'est trop simpliste d'exprimer les choses ainsi. Quand on regarde le
foot à la télé au lieu d'emmener ses enfants au concert, on obère leur
avenir mais on ne doit pas s'en plaindre.
"Ghost-Rider" a écrit dans le message deGnafron a écrit :
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Je n'ai pas dit que le cursus n'était pas essentiel parce que c'est une
évidence, j'ai simplement écrit que le problème de la sélection se
posait à l'entrée en prépa (donc en terminale). C'est à mon avis le
moment fondamental d'un cursus. Et ce qui me dérange c'est qu'alors ce
ne sont plus les seuls résultats qui comptent mais l'avis d'une
commission.
Laquelle se base sur un dossier de résultats.
C'est assez obscur et singulier comme fonctionnement pour
fournir des raisons de douter. Ni plus ni moins. La présence d'élus
représentants de parents au sein de la commission léverait tous les
doutes. Je n'aime pas, dans l'enseignement comme ailleurs, le principe
de commissions qui décident sans transparence ni justification.
De plus, de l'extérieur, ne connaissant pas intimement le cursus des
élèves, les mentions obtenues au bac contribuent à alimenter les doutes
: Un tel avec mention : refusé, un autre sans mention : accepté.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
Juste un constat personnel. Et sauf accident rare, un très bon lycéen
aura une mention bien ou très bien et inversement un lycéen qui obtient
un bac sans mention, voire avec rattrapage, est rarement un très bon
lycéen. Et en substance, j'ai entendu d'un enseignant : sa mention n'a
pas d'importance, il sort d'un lycée de merde (= prépa grillée).
Pour résumé : Un élève sortant d'un bon lycée et "bien entouré" sera
intégré en prépa et un élève sortant d'un "lycée de merde" et "mal
entouré" sera recalé.
Et cela, même si l'on peut constater (a posteriori
et de l'extérieur) que le premier a obtenu son bac sans mention et que
le second l'a obtenu avec mention TB.
Et j'ajoute que l'on sait
parfaitement dans quels quartiers se situent les bons lycées (de
surcroit, ces bons lycées ont généralement une prépa intégrée : voir le
rapport du Sénat sur les conséquences financières induites par les
inégalités géographiques de répartition des établissements et ses
conséquences sur la représentation sociale en prépa)
La procédure n'est-elle pas informatisée de partout ?
"LA PROCÉDURE D'ADMISSION EN CPGE Cette procédure s'applique aux
établissements publics et privés sous contrat relevant du ministère de l
'éducation nationale, du ministère de l'agriculture et du ministère de
la défense. Elle se déroule en trois principales étapes, ...
dans l'attente de la réponse d'une formation mieux classée dans sa liste
de v½ux ; - de fin juin à début juillet, après les résultats au
baccalauréat : l'inscription administrative dans l'établissement d'
accueil."
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
Mais c'est alors également vrai pour tous les concours d'admission qui
font pourtant autorité.
D'un enseignant (siégeant en commission) :
Un élève "mal entouré" (à chacun d'y trouver le sens qu'il voudra) aura
peu de chance de mener à bien sa prépa, il serait donc vain de
l'admettre.
Justifié ou non, cela reste de la discrimination sociale.
Rapport du sénat 2007 :
"Les handicaps financiers viennent se conjuguer aux difficultés
culturelles et sociales. Ceci d'autant plus que les études concernées
ont un coût non négligeable : - pour les classes préparatoires, il s'
agit surtout du logement et de la vie quotidienne, car les lycées
concernés sont généralement éloignés des lieux d'habitation des
familles"
"On a vu que le niveau, parfois très élevé, des frais de scolarité des
grandes écoles pouvait représenter une barrière rédhibitoire à l'entrée
en
CPGE pour des jeunes issus de milieux défavorisés ou modestes."
"Un bachelier sur cinq ayant eu une mention s'inscrit dans une classe
préparatoire. Toutefois, à niveau scolaire égal, les bacheliers issus
des milieux populaires sont moins nombreux à suivre cette voie : alors
que près de 30 % des bacheliers ayant eu une mention entrent en classe
préparatoire quand ils sont issus de milieu enseignant ou supérieur, ce
n'est le cas que de 12 % des élèves issus de milieu populaire et 16 % de
ceux de milieu intermédiaire.
la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
"C'est ce qu'un journal suisse,
le
Tages-Anzeiger, a résumé par la formule suivante : « les grandes écoles
françaises souffrent de consanguinité ».
Après avoir longtemps fermé les yeux, voire s'être résignée à accepter
une réalité semblant se justifier sur des critères objectifs et
indiscutables, notre
société prend lentement conscience que cette situation est à la fois
malsaine et
hypocrite : le risque de « consanguinité » de nos élites constitue, en
effet, une
menace pour la vitalité et la cohésion sociales de notre pays ; de
surcroît, il
apparaît que les mécanismes de sélection scolaire mis en ½uvre par notre
école
républicaine permettraient de fait, comme l'avait déjà souligné
Pierre Bourdieu, d'assurer « la perpétuation du privilège social »."
Heu... Je ne parle pas vraiment de foot :
Toujours le rapport du sénat :
Ces constats interpellent, d'une part, sur les effets de la carte
scolaire, qui conduit à reproduire, voire amplifier, dans le contexte
scolaire, les effets de la ségrégation sociale de l'habitat."
"à résultats et caractéristiques scolaires semblables (c'est-à-dire à
niveau de résultats et à filières comparables), et donc à possibilités
équivalentes », « un bachelier S, qu'il soit à l'heure ou en avance, a
2,8 fois plus de chances d'accéder à une CPGE quand il est d'origine
sociale favorisée."
"la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'
ouvrier."
"Les CPGE publiques sont absentes de 21 départements français"
"UN CONSTAT PRÉOCCUPANT : UNE « DISCRIMINATION DE FAIT » Votre mission d '
information a relevé, au fil de ses travaux, un très large consensus sur
la nécessité d'élargir la base sociale de recrutement des classes
préparatoires
lorsqu'il s'agit
d'accéder à des classes préparatoires ou des établissements supérieurs
pratiquant une sélection juste après le baccalauréat, les
discriminations sociales et territoriales sont fortes et réelles. Ce
phénomène ne touche pas seulement les lycées classés en zone d'éducation
prioritaire : il entretient un processus de reproduction des élites,
dont un nombre croissant d'élèves se sent de plus en plus exclu. »"
"la cécité aux inégalités sociales condamne et autorise à expliquer
toutes les inégalités, particulièrement en matière de réussite scolaire,
comme inégalités naturelles, inégalités de dons. "
P.Bourdieu. La reproduction.
"Ghost-Rider" <Ghost-Rider@compuserve.com> a écrit dans le message de
Gnafron a écrit :
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Je n'ai pas dit que le cursus n'était pas essentiel parce que c'est une
évidence, j'ai simplement écrit que le problème de la sélection se
posait à l'entrée en prépa (donc en terminale). C'est à mon avis le
moment fondamental d'un cursus. Et ce qui me dérange c'est qu'alors ce
ne sont plus les seuls résultats qui comptent mais l'avis d'une
commission.
Laquelle se base sur un dossier de résultats.
C'est assez obscur et singulier comme fonctionnement pour
fournir des raisons de douter. Ni plus ni moins. La présence d'élus
représentants de parents au sein de la commission léverait tous les
doutes. Je n'aime pas, dans l'enseignement comme ailleurs, le principe
de commissions qui décident sans transparence ni justification.
De plus, de l'extérieur, ne connaissant pas intimement le cursus des
élèves, les mentions obtenues au bac contribuent à alimenter les doutes
: Un tel avec mention : refusé, un autre sans mention : accepté.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
Juste un constat personnel. Et sauf accident rare, un très bon lycéen
aura une mention bien ou très bien et inversement un lycéen qui obtient
un bac sans mention, voire avec rattrapage, est rarement un très bon
lycéen. Et en substance, j'ai entendu d'un enseignant : sa mention n'a
pas d'importance, il sort d'un lycée de merde (= prépa grillée).
Pour résumé : Un élève sortant d'un bon lycée et "bien entouré" sera
intégré en prépa et un élève sortant d'un "lycée de merde" et "mal
entouré" sera recalé.
Et cela, même si l'on peut constater (a posteriori
et de l'extérieur) que le premier a obtenu son bac sans mention et que
le second l'a obtenu avec mention TB.
Et j'ajoute que l'on sait
parfaitement dans quels quartiers se situent les bons lycées (de
surcroit, ces bons lycées ont généralement une prépa intégrée : voir le
rapport du Sénat sur les conséquences financières induites par les
inégalités géographiques de répartition des établissements et ses
conséquences sur la représentation sociale en prépa)
La procédure n'est-elle pas informatisée de partout ?
"LA PROCÉDURE D'ADMISSION EN CPGE Cette procédure s'applique aux
établissements publics et privés sous contrat relevant du ministère de l
'éducation nationale, du ministère de l'agriculture et du ministère de
la défense. Elle se déroule en trois principales étapes, ...
dans l'attente de la réponse d'une formation mieux classée dans sa liste
de v½ux ; - de fin juin à début juillet, après les résultats au
baccalauréat : l'inscription administrative dans l'établissement d'
accueil."
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
Mais c'est alors également vrai pour tous les concours d'admission qui
font pourtant autorité.
D'un enseignant (siégeant en commission) :
Un élève "mal entouré" (à chacun d'y trouver le sens qu'il voudra) aura
peu de chance de mener à bien sa prépa, il serait donc vain de
l'admettre.
Justifié ou non, cela reste de la discrimination sociale.
Rapport du sénat 2007 :
"Les handicaps financiers viennent se conjuguer aux difficultés
culturelles et sociales. Ceci d'autant plus que les études concernées
ont un coût non négligeable : - pour les classes préparatoires, il s'
agit surtout du logement et de la vie quotidienne, car les lycées
concernés sont généralement éloignés des lieux d'habitation des
familles"
"On a vu que le niveau, parfois très élevé, des frais de scolarité des
grandes écoles pouvait représenter une barrière rédhibitoire à l'entrée
en
CPGE pour des jeunes issus de milieux défavorisés ou modestes."
"Un bachelier sur cinq ayant eu une mention s'inscrit dans une classe
préparatoire. Toutefois, à niveau scolaire égal, les bacheliers issus
des milieux populaires sont moins nombreux à suivre cette voie : alors
que près de 30 % des bacheliers ayant eu une mention entrent en classe
préparatoire quand ils sont issus de milieu enseignant ou supérieur, ce
n'est le cas que de 12 % des élèves issus de milieu populaire et 16 % de
ceux de milieu intermédiaire.
la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
"C'est ce qu'un journal suisse,
le
Tages-Anzeiger, a résumé par la formule suivante : « les grandes écoles
françaises souffrent de consanguinité ».
Après avoir longtemps fermé les yeux, voire s'être résignée à accepter
une réalité semblant se justifier sur des critères objectifs et
indiscutables, notre
société prend lentement conscience que cette situation est à la fois
malsaine et
hypocrite : le risque de « consanguinité » de nos élites constitue, en
effet, une
menace pour la vitalité et la cohésion sociales de notre pays ; de
surcroît, il
apparaît que les mécanismes de sélection scolaire mis en ½uvre par notre
école
républicaine permettraient de fait, comme l'avait déjà souligné
Pierre Bourdieu, d'assurer « la perpétuation du privilège social »."
Heu... Je ne parle pas vraiment de foot :
Toujours le rapport du sénat :
Ces constats interpellent, d'une part, sur les effets de la carte
scolaire, qui conduit à reproduire, voire amplifier, dans le contexte
scolaire, les effets de la ségrégation sociale de l'habitat."
"à résultats et caractéristiques scolaires semblables (c'est-à-dire à
niveau de résultats et à filières comparables), et donc à possibilités
équivalentes », « un bachelier S, qu'il soit à l'heure ou en avance, a
2,8 fois plus de chances d'accéder à une CPGE quand il est d'origine
sociale favorisée."
"la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'
ouvrier."
"Les CPGE publiques sont absentes de 21 départements français"
"UN CONSTAT PRÉOCCUPANT : UNE « DISCRIMINATION DE FAIT » Votre mission d '
information a relevé, au fil de ses travaux, un très large consensus sur
la nécessité d'élargir la base sociale de recrutement des classes
préparatoires
lorsqu'il s'agit
d'accéder à des classes préparatoires ou des établissements supérieurs
pratiquant une sélection juste après le baccalauréat, les
discriminations sociales et territoriales sont fortes et réelles. Ce
phénomène ne touche pas seulement les lycées classés en zone d'éducation
prioritaire : il entretient un processus de reproduction des élites,
dont un nombre croissant d'élèves se sent de plus en plus exclu. »"
"la cécité aux inégalités sociales condamne et autorise à expliquer
toutes les inégalités, particulièrement en matière de réussite scolaire,
comme inégalités naturelles, inégalités de dons. "
P.Bourdieu. La reproduction.
"Ghost-Rider" a écrit dans le message deGnafron a écrit :
Pour faire une grande prépa, il faut d'abord le vouloir.
Je n'ai pas dit que le cursus n'était pas essentiel parce que c'est une
évidence, j'ai simplement écrit que le problème de la sélection se
posait à l'entrée en prépa (donc en terminale). C'est à mon avis le
moment fondamental d'un cursus. Et ce qui me dérange c'est qu'alors ce
ne sont plus les seuls résultats qui comptent mais l'avis d'une
commission.
Laquelle se base sur un dossier de résultats.
C'est assez obscur et singulier comme fonctionnement pour
fournir des raisons de douter. Ni plus ni moins. La présence d'élus
représentants de parents au sein de la commission léverait tous les
doutes. Je n'aime pas, dans l'enseignement comme ailleurs, le principe
de commissions qui décident sans transparence ni justification.
De plus, de l'extérieur, ne connaissant pas intimement le cursus des
élèves, les mentions obtenues au bac contribuent à alimenter les doutes
: Un tel avec mention : refusé, un autre sans mention : accepté.
Ou peut-être vises-tu là les mentions TB tombées du ciel sur des
élèves moyens ?
Juste un constat personnel. Et sauf accident rare, un très bon lycéen
aura une mention bien ou très bien et inversement un lycéen qui obtient
un bac sans mention, voire avec rattrapage, est rarement un très bon
lycéen. Et en substance, j'ai entendu d'un enseignant : sa mention n'a
pas d'importance, il sort d'un lycée de merde (= prépa grillée).
Pour résumé : Un élève sortant d'un bon lycée et "bien entouré" sera
intégré en prépa et un élève sortant d'un "lycée de merde" et "mal
entouré" sera recalé.
Et cela, même si l'on peut constater (a posteriori
et de l'extérieur) que le premier a obtenu son bac sans mention et que
le second l'a obtenu avec mention TB.
Et j'ajoute que l'on sait
parfaitement dans quels quartiers se situent les bons lycées (de
surcroit, ces bons lycées ont généralement une prépa intégrée : voir le
rapport du Sénat sur les conséquences financières induites par les
inégalités géographiques de répartition des établissements et ses
conséquences sur la représentation sociale en prépa)
La procédure n'est-elle pas informatisée de partout ?
"LA PROCÉDURE D'ADMISSION EN CPGE Cette procédure s'applique aux
établissements publics et privés sous contrat relevant du ministère de l
'éducation nationale, du ministère de l'agriculture et du ministère de
la défense. Elle se déroule en trois principales étapes, ...
dans l'attente de la réponse d'une formation mieux classée dans sa liste
de v½ux ; - de fin juin à début juillet, après les résultats au
baccalauréat : l'inscription administrative dans l'établissement d'
accueil."
Je ne pense pas. Les résultats du bac sont assez aléatoires à cause
des corrections parfois erratiques. Ma fille qui se payait des 18/20
en
philo toute l'année n'a eu que 9/20 au bac, avant de passer sa licence
avec mention après ses trois ans de prépa B/L. Idem en géographie.
Je suis allé voir les copies avec elle. Rien, pas de commentaires, pas
de justification, une correction à la va-vite d'un prof médiocre.
Mais c'est alors également vrai pour tous les concours d'admission qui
font pourtant autorité.
D'un enseignant (siégeant en commission) :
Un élève "mal entouré" (à chacun d'y trouver le sens qu'il voudra) aura
peu de chance de mener à bien sa prépa, il serait donc vain de
l'admettre.
Justifié ou non, cela reste de la discrimination sociale.
Rapport du sénat 2007 :
"Les handicaps financiers viennent se conjuguer aux difficultés
culturelles et sociales. Ceci d'autant plus que les études concernées
ont un coût non négligeable : - pour les classes préparatoires, il s'
agit surtout du logement et de la vie quotidienne, car les lycées
concernés sont généralement éloignés des lieux d'habitation des
familles"
"On a vu que le niveau, parfois très élevé, des frais de scolarité des
grandes écoles pouvait représenter une barrière rédhibitoire à l'entrée
en
CPGE pour des jeunes issus de milieux défavorisés ou modestes."
"Un bachelier sur cinq ayant eu une mention s'inscrit dans une classe
préparatoire. Toutefois, à niveau scolaire égal, les bacheliers issus
des milieux populaires sont moins nombreux à suivre cette voie : alors
que près de 30 % des bacheliers ayant eu une mention entrent en classe
préparatoire quand ils sont issus de milieu enseignant ou supérieur, ce
n'est le cas que de 12 % des élèves issus de milieu populaire et 16 % de
ceux de milieu intermédiaire.
la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
"C'est ce qu'un journal suisse,
le
Tages-Anzeiger, a résumé par la formule suivante : « les grandes écoles
françaises souffrent de consanguinité ».
Après avoir longtemps fermé les yeux, voire s'être résignée à accepter
une réalité semblant se justifier sur des critères objectifs et
indiscutables, notre
société prend lentement conscience que cette situation est à la fois
malsaine et
hypocrite : le risque de « consanguinité » de nos élites constitue, en
effet, une
menace pour la vitalité et la cohésion sociales de notre pays ; de
surcroît, il
apparaît que les mécanismes de sélection scolaire mis en ½uvre par notre
école
républicaine permettraient de fait, comme l'avait déjà souligné
Pierre Bourdieu, d'assurer « la perpétuation du privilège social »."
Heu... Je ne parle pas vraiment de foot :
Toujours le rapport du sénat :
Ces constats interpellent, d'une part, sur les effets de la carte
scolaire, qui conduit à reproduire, voire amplifier, dans le contexte
scolaire, les effets de la ségrégation sociale de l'habitat."
"à résultats et caractéristiques scolaires semblables (c'est-à-dire à
niveau de résultats et à filières comparables), et donc à possibilités
équivalentes », « un bachelier S, qu'il soit à l'heure ou en avance, a
2,8 fois plus de chances d'accéder à une CPGE quand il est d'origine
sociale favorisée."
"la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'
ouvrier."
"Les CPGE publiques sont absentes de 21 départements français"
"UN CONSTAT PRÉOCCUPANT : UNE « DISCRIMINATION DE FAIT » Votre mission d '
information a relevé, au fil de ses travaux, un très large consensus sur
la nécessité d'élargir la base sociale de recrutement des classes
préparatoires
lorsqu'il s'agit
d'accéder à des classes préparatoires ou des établissements supérieurs
pratiquant une sélection juste après le baccalauréat, les
discriminations sociales et territoriales sont fortes et réelles. Ce
phénomène ne touche pas seulement les lycées classés en zone d'éducation
prioritaire : il entretient un processus de reproduction des élites,
dont un nombre croissant d'élèves se sent de plus en plus exclu. »"
"la cécité aux inégalités sociales condamne et autorise à expliquer
toutes les inégalités, particulièrement en matière de réussite scolaire,
comme inégalités naturelles, inégalités de dons. "
P.Bourdieu. La reproduction.
...la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
...
la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
...la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
Je n'y crois guère.
Je n'y crois guère.
Je n'y crois guère.
Le 26/12/2010 14:53, Ghost-Rider a écrit :...la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils
d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
m'enfin, les enfants peuvent aussi se prendre en main. c'est beaucoup
plus facile de se renseigner maintenant qu'il y a 20 ans.
Le 26/12/2010 14:53, Ghost-Rider a écrit :
...
la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils
d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
m'enfin, les enfants peuvent aussi se prendre en main. c'est beaucoup
plus facile de se renseigner maintenant qu'il y a 20 ans.
Le 26/12/2010 14:53, Ghost-Rider a écrit :...la probabilité pour un élève qui a eu
un baccalauréat général avec mention d'intégrer une de ces classes est
deux fois plus forte s'il est fils de cadre que s'il est fils
d'ouvrier."
La véritable injustice, c'est l'ignorance de ces cursus chez les parents
des classes populaires et leur inaptitude à envisager un avenir
différent du leur pour leurs enfants.
Je l'ai constaté souvent moi-même : pour la chef d'atelier sortie du
rang d'une de nos usines, le summum de l'ascension sociale pour sa fille
était d'avoir son salon de coiffure. Elle ne pouvait tout simplement pas
imaginer qu'elle puisse devenir ingénieur ou haut fonctionnaire.
En bref, si on veut plus de fils d'ouvriers dans les prépas, il faut
surtout communiquer sur celles-ci et convaincre les parents.
m'enfin, les enfants peuvent aussi se prendre en main. c'est beaucoup
plus facile de se renseigner maintenant qu'il y a 20 ans.