RIM et son Blackberry ont de longue date conquis le coeur de nombreux professionnels, mais il leur reste à séduire le grand public s'ils veulent, l'un comme l'autre, assurer leur avenir. Une perle pourrait les y aider...


"RIM et Apple sont sur un bâteau..."
Les fausses surprises, d'abord : Apple lorgne depuis un moment vers le marché des terminaux mobiles, et le succès du Blackberry en fait un cas d'école, au même niveau sans doute que celui... de l'iPod chez les baladeurs numériques. A Cupertino, on se verrait bien proposer ce que la presse américaine a déjà surnommé un "Appleberry", autrement dit un Blackberry à la sauce Apple (comprenez : doté de fonctionnalités multimédia, dont le logiciel iTunes). Un accord entre l'éditeur/fabricant californien et la "success story" canadienne n'aurait donc rien de surprenant. A condition que Research In Motion, ou RIM, qui commercialise le Blackberry, soit disposé à partager les immenses retombées commerciales qu'un tel appareil ne manquerait pas d'amasser. Il ne serait pas surprenant, dès lors, que la firme canadienne prépare sa propre interprétation d'un Blackberry sans costume-cravatte. Il a déjà un surnom. On l'appelle Pearl (Perle, en français), peut-être parce qu'il arborera(it) une livrée moins sobre que celle de ses petits frères tout dévolus à un usage purement professionnel '


Alléchantes perspectives
Le Blackberry Pearl, même s'il ne fait jamais son apparition, aura eu le mérite de réveiller le cours de l'action RIM au NASDAQ. Le titre en avait bien besoin, après des mois de procès et de rumeurs de disparition pure et simple de la société de Waterloo, dans l'Ontario, et de son "best-seller". Du coup, l'action flottait jusqu'à une limite haute de plus de 81 dollars US, mercredi, après avoir gagné plus de 3,3 dollars US en une seule séance.

Il faut dire que le ciel s'est singulièrement dégagé pour RIM : il a trouvé un terrain d'entente avec ceux qui l'accusaient de détournement de brevets, ses concurrents putatifs sur ce marché si particulier des appareils de type "push-mail" sont dans les cordes (Motorola, Palm et Nokia font ce qu'ils peuvent, mais n'ont toujours pas proposé d'alternative crédible au Blackberry), et la perspective d'un éventuel partenariat avec un autre spécialiste du marketing (Apple, pour ne pas le nommer) dépoussière son image un peu terne.

Conscient que la meilleure des publicités est celle que les autres vous font, RIM garde le silence. Sur ses projets comme sur le reste...