Nous vous en parlions déjà en décembre dernier, Mme Santangelo n'a pas froid aux yeux. Aujourd'hui, l'industrie du disque espère toujours une bataille des plus faciles contre la mère et ses enfants. Cinq majors du disque, représentées par la RIAA, ont lancé une plainte dans un tribunal fédéral ce mercredi contre le fils et la fille de Patricia Santangelo.

La RIAA a indiqué que Michelle Santangelo, 20 ans, a reconnu avoir téléchargé des morceaux sur l'ordinateur familial et que son frère, Robert, âgé de 16 ans, a été impliqué selon le témoignage de son meilleur ami. L'accusation estime qu'ils ont, à eux deux, distribué plus de 1 000 chansons, comme " Pretty Fly ( For a White Guy ) " du groupe Offspring, " MMMBop " des Hanson and " Beat It " de Michael Jackson.


Un combat inégal '
" Pour résumer, chacun des accusés a participé à des violations substantielles des droits d'auteur puis a rejeté son implication sur la base de propos sans fondement, les deux étant défendus par Patricia Santangelo clamant de manière répétée leur innocence et accusant fermement les plaignants d'aller en justice pour des litiges aussi frivoles " explique la plainte.

Jordan Glass, l'avocat de la défense, selon des propos rapportés par nos confrères d'Associated Press, conteste les allégations de l'industrie du disque. Il a précisé être présent lors de la déposition de Michelle Santangelo et ne se souvient pas l'avoir entendu " admettre ou reconnaître le fait d'avoir téléchargé ".

Patricia Santangelo, qu'un juge fédéral avait considéré en décembre dernier comme quelqu'un de " totalement illettré, informatiquement parlant " avait été mise en avant à cette époque, lorsqu'elle avait refusé de se plier face à la RIAA lui demandant 7 500 dollars pour cette affaire de téléchargement de musique illégal.

Des sympathisants de la cause qu'elle défend l'ont alors aidée à se payer un avocat, elle a également martelé son innocence et celle des enfants à la télévision. Selon elle, elle n'a jamais eu connaissance du fait que ses enfants téléchargeaient ou pas, et s'ils l'ont fait, des risques qu'elle et ils encouraient. Du côté de la RIAA, on réclame un jugement, des dommages et intérêts ainsi que le remboursement des frais de dossier liés à cette affaire judiciaire s'apparentant à la lutte entre David et Goliath.