Et le prochain trimestre devrait ressembler à celui-ci, mais en mieux, puisque la société s'attend à un profit de 0,82 à 0,86 dollar par action, alors que la prévision des analyste se porte à 0,80 dollar. Dans un contexte de fort ralentissement de l'économie américaine, RIM affiche des performances qui vont rendre jaloux ses concurrents.
Une crise économique ? Où ça ?
Si certains analystes craignent que les soucis économiques du pays conduisent l'administration américaine, très gros client de RIM, à décaler les commandes, le CEO de la société, Jim Balsillie, reste très positif : " il est important de noter que nous ne voyons aucun signe de ralentissement dans notre activité business, en dehors des traditionnels facteurs saisonniers. "
Et la présence de l' iPhone sur le marché, qui chasse de façon de plus en plus ouverte sur les terres des BlackBerry de RIM, n'a pas ralenti l'activité du Canadien. Pour Peter Misek, analyste chez Canaccord Adams, c'est plutôt l'effet inverse qui s'est produit.
Une visibilité accrue grâce à l' iPhone
Selon lui, la surmédiatisation de l' iPhone a en effet mis en lumière l'ensemble du segment des smartphones et les BlackBerry de RIM en particulier. Un transfert du marché du milieu de gamme vers les smartphones à petit prix s'est opéré et a particulièrement bénéficié à RIM, avec son offre polyvalente pouvant intéresser aussi bien les professionnels que le grand public, à des prix attractifs grâce aux subventions des opérateurs.
RIM a ainsi gagné pas moins de 2,2 millions de nouveaux clients ces trois derniers mois et possède désormais une base de 14 millions d'abonnés, tandis que le trimestre a vu s'écouler 4,4 millions de terminaux BlackBerry.
Et la société possède encore des atouts à faire valoir, comme sa prochaine série BlackBerry 9000 qui promet puissance, multimédia, WiFi, GPS et compatibilité avec les réseaux 3G / 3G+, le tout avec un changement d'interface utilisateur et d'aspect général qui devraient assurer son succès auprès du grand public.
