Depuis l'annonce des résultats financiers du premier trimestre fiscal 2012, affaiblis par le report du lancement de certains de ses produits mobiles, Research in Motion ( RIM ) est dans la tourmente. Certains actionnaires demandent ouvertement que la répartition des pouvoirs à la tête de la société soit revue et ne soit plus entre les seules mains des deux co-dirigeants, Mike Lazaridis et Jim Balsillie.

C'est une séparation franche des rôles de CEO ( directeur général ) et de président du conseil d'administration qui est réclamée, ce qui doit faciliter les possibilités d'échange de postes quand la situation l'exige. Or, avec des résultats qui ont connu un coup de frein et des perspectives peu claires, certains pensent que le temps est venu de voir arriver de nouvelles têtes.

Si la direction de RIM a appelé intiialement à rejeter la proposition lors de la prochaine assemblée, les ralliements à cette mesure se sont accélérés ces dernières semaines, rendant l'issue du vote incertaine.


La direction de RIM temporise
Plutôt que de risquer de se voir désavouée par ses actionnaires, la direction lâche un peu de lest et propose la mise en place d'une commission qui va évaluer l'intérêt de nommer un véritable président du conseil, qui se verrait confier certains pouvoirs détenus actuellement par les deux co-CEO.

En échange, les actionnaires frondeurs s'engagent à ne pas soumettre la proposition au vote des actionnaires lors de l'assemblée annuelle qui doit se tenir mi-juillet. En ces temps incertains, RIM n'a aucun intérêt à voir la contestation s'étendre et risquer de bloquer les processus décisionnels , au risque de paralyser la société dans un moment où elle doit absolument aller de l'avant.

Les dirigeants ont déjà promis une série de mesures passant par une réorganisation pour réduire les coûts et un rythme de lancement accéléré des nouveaux produits mobiles.