Cela fait plusieurs trimestres maintenant que le fabricant Research in Motion ( RIM ) est en discussions avec le gouvernement indien pour répondre à ses demandes de surveillance des communications mobiles sur ses smartphones BlackBerry sans risquer de compromettre son infrastructure sécurisée.

Sous la menace d'une coupure de l'accès à ses services, RIM a à plusieurs reprises échappé à la sanction en proposant des solutions alternatives. La dernière en date consiste en la création d'une installation à Mumbai qui permet d'obtenir le suivi des communications d'un individu mais seulement dans le cadre d'une écoute légale, en communiquant le nom de la personne à cibler.

Le gouvernement note les efforts du fabricant pour se conformer aux exigences de la loi indienne sur la sécurité intérieure mais il préférerait tout de même pouvoir mener directement ses enquêtes, sans avoir à donner le nom des personnes visées à RIM.


Longues négociations mais pas de rupture du dialogue

Et si RIM peut aider à décoder les messageries et messageries instantanées des services grand public, il n'y a toujours pas de solution pour la messagerie mobile professionnelle, dont le chiffrement est plus rigoureux. Mais de ce côté, les autorités indiennes ont un peu atténué leurs requêtes.

Selon le Wall Street Journal, elles auraient également proposé de placer un intermédiaire indien directement chez RIM pour faciliter la transmission des requêtes. Le fabricant se contente d'affirmer qu'il collabore étroitement avec le gouvernement indien et n'est plus sous la menace d'un ultimatum.

Il considère que les autorités ont avec ce centre installé à Mumbai les outils permettant de répondre aux exigences de la législation indienne, sans pour autant avoir à ouvrir son infrastructure sécurisée, dont il veut avant tout préserver l'intégrité. Mais d'autres services ( VoIP, réseaux sociaux ) issus d'autres sociétés nord-américaines sont aussi sous les feux d'une volonté de surveillance.