Fondée en 2006, l'entreprise aérospatiale Rocket Lab - pour le lancement de fusées légères et la mise en orbite de petits satellites - a d'abord tenté avec Electron une mission baptisée " It's a Test " en mai 2017. Un premier test en demi-teinte, la fusée n'ayant pas atteint l'orbite cible.

En janvier 2018, la mission " Still Testing Launch " a par contre connu le succès, mais toujours dans le cadre d'un test comme l'indiquait son nom, pour la mise en orbite et le déploiement de nanosatellites au format CubSat, ainsi qu'une boule à facettes Humanity Star (satellite passif) reflétant la lumière du Soleil.

Hier, depuis son pas de tir en Nouvelle-Zélande, la société américaine a procédé avec Electron au lancement de la mission " It's Business Time "… qui était donc le premier lancement commercial. Un succès avec six petits satellites (comme pour les communications IoT ; Internet des Objets) et un démonstrateur technologique (pour le désorbitage de satellites inactifs) sur orbite terrestre basse.

" Toutes les charges utiles ont été déployées. C'est vraiment le Business Time ", a déclaré Rocket Lab qui ambitionne rien de moins que 120 lancements par an grâce à une production rapide et massive de son lanceur Electron.

Electron est un lanceur dont le fuselage est entièrement confectionné avec des matériaux composites de carbone. Son moteur à turbopompe électrique est réalisé par impression 3D. Lanceur à deux étages, Electron mesure 17 m de haut et 1,2 m de diamètre. Il est capable de transporter des charges utiles de 225 kg sur orbite terrestre basse et 150 kg sur orbite héliosynchrone.

Le prix moyen d'une mission serait de l'ordre de moins de cinq millions de dollars.