En décembre 2016, Ségolène Royal, qui était alors ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, avait inauguré un tronçon de route solaire d'un kilomètre à Tourouvre dans le département de l'Orne en Normandie.

Avec 2 880 dalles photovoltaïques sur une route départementale, il était prévu à l'époque une production annuelle d'électricité de 280 MWh à renvoyer sur le réseau Enedis, avec une production électrique quotidienne de 767 kWh et pouvant atteindre des pics de 1 500 kWh par jour en été.

Ce projet de Wattway (Colas) est très loin du compte. Interrogé par Challenges, Alain Pelleray, directeur de cabinet du président du conseil départemental de l'Orne, confirme que cette route solaire est " un échec sur le plan économique " dans la mesure où " la production d'électricité n'est pas au rendez-vous. "

Il estime que de décembre 2016 à mars 2019, la route solaire a produit 229 MWh, soit 2,3 fois mois qu'initialement prévu. " Nous attendions 20 000 € de produit d'électricité de 2017 à début 2019 et nous n'en avons récupéré que 40 %, ce qui représente 8 000 euros pour la vente d'électricité à EDF. "

Cette première route solaire avait été financée par l'État à hauteur de 5 millions d'euros hors taxe. En outre, notamment en raison de nuisances sonores et d'usure, la vitesse a été limitée à 70 km/h.

Si la route solaire sera déconstruite avec une partie déjà enlevée, il y aura cependant une reconstruction sur une portion réduite de 400 m avec l'installation par Colas de panneaux pour lesquels la technologie a évolué.