Cet été, le président russe Vladimir Poutine a signé un projet de loi visant des technologies pouvant permettre aux internautes d'accéder à du contenu en ligne interdit en Russie. Dans le collimateur : VPN, proxy et des outils d'anonymisation comme Tor.

Le but officiel n'est pas d'imposer de nouvelles restrictions aux internautes russes, mais de bloquer l'accès à des contenus illégaux. Amnesty International avait dénoncé un nouveau coup dur porté à la liberté d'Internet en Russie. Le lanceur d'alerte Edward Snowden avait également réagi en faisant allusion à une violation des droits de l'homme, et non une régulation.

La nouvelle législation est entrée en vigueur en Russie le 1er novembre, sous l'égide de l'autorité russe de régulation des télécoms Roskomnadzor. Celle-ci est notamment connue pour tenir à jour une liste noire de sites à bloquer, et ordonner le concours des opérateurs.

La BBC explique que la loi russe n'interdit pas directement le fonctionnement des VPN et outils d'anonymisation, mais restreint l'accès à des sites interdits (avec des contenus jugés illégaux) grâce à de tels outils. " Les fournisseurs de VPN auront accès à la liste noire de Roskomnadzor pour les sites interdits, et seront autorisés à fournir l'utilisation de leurs serveurs dans le cadre légal. "

Divers fournisseurs de services VPN entendent ne pas se conformer à cette nouvelle législation.