Pendant qu'Apple voudrait aggraver l'amende de 1 milliard de dollars décidée contre Samsung par les jurés du procès mené en Californie au mois de juillet et qui a conduit à accuser Samsung de tous les maux quand le groupe de Cupertino est ressorti complètement blanchi des accusations portées, le groupe coréen a peut-être trouvé une faille justifiant la tenue d'un nouveau procès.

il accuse l'un des jurés, Velvet Hogan, de ne pas avoir tout dit de son passé et de ne pas avoir mentionné son implication en 1993 dans un procès avec la société Seagate, son ancien employeur, et dont Samsung est actionnaire après la vente de sa branche de production de disques durs en 2011.

Outre le fait, selon le groupe, que Velvet Hogan aurait dû signaler ce détail lors de la sélection du jury, qui pourrait faire l'objet d'un vice de forme, Samsung se réfère aussi aux déclarations des jurés faites aux médias après le procès pour affirmer que ce dernier n'a pas été équitable.


En quête d'arguments pour un nouveau procès
Entre Hogan déclarant avoir voulu envoyer un message fort à l'industrie à l'attention des copieurs de technologies ( suggérant que Samsung fait les frais d'une décision disproportionnée à valeur d'exemple ) et ses connaissances sur les rouages de la propriété intellectuelle ( Hogan détenant plusieurs brevets ) qui ont pu influencer d'autres jurés ( dont certains ont reconnu avoir été un peu aiguillés ) alors qu'ils sont censés prendre une décision seuls, Samsung tente d'accumuler les éléments confirmant l'inéquité de la décision de juillet et justifiant la tenue d'un nouveau procès.

Velvet Hogan s'est déjà justifié dans les médias contre les attaques de Samsung, expliquant qu'il n'a pas évoqué le procès avec Seagate parce qu'il n'était pas tenu de déclarer tous les procès dans lesquels il a été impliqué ces dernières années et en réfutant les insinuations concernant une orientation de la décision des autres jurés.

Il reste que le mythe du juré impartial et neutre car extérieur au domaine sur lequel il doit se prononcer ( quitte à devoir traiter des problématiques complexes sans connaissances préalables des tenants et des aboutissants ) est une nouvelle fois battu en brèche.

Source : Financial Times