Le cabinet IHS avait mené comme à son habitude une première analyse de la BOM ( Bill Of Materials ) ou liste des composants, en l'estimant à 244 dollars pour le Samsung Galaxy S IV 16 Go à son annonce au mois de mars 2013.
Ayant désormais eu l'occasion de désosser le smartphone, il affine son estimation en la ramenant à 237 dollars (composants et assemblage), ce coût ne comprenant pas la logistique, les droits de licence, le marketing et autres postes nécessaires pour donner vie au terminal de référence du groupe coréen qu'il espère écouler à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires en le proposant à un prix nu de plus de 600 €.
237 dollars, c'est plus que le coût de la BOM de l'iPhone 5 16 Go qui avait été estimé en septembre dernier à environ 205 dollars. Sans surprise, IHS confirme que le groupe coréen a utilisé de nombreux composants qu'il a lui-même produits via son activité de fabricant de semiconducteurs.
Le cabinet note que le processeur SnapDragon 600 de Qualcomm qui anime l'une des versions du Galaxy S IV coûte 20 dollars quand le processeur Exynos 5 Octa produit par Samsung représente un coût de 28 dollars.
Les représentants de Samsung avaient indiqué que le choix d'utiliser plusieurs processeurs n'était qu'une question de disponibilité des volumes nécessaires et que les variantes affichaient des performances comparables, même si les benchmarks tentent à donner un petit avantage à l'Exynos 5 Octa (mais qui peut aussi signifier une autonomie plus réduite).
IHS note que les versions US sous SnapDragon 600 utilisent une puce de traitement graphique fournie par Fujitsu qui n'est pas présente dans les versions coréennes sous Exynos 5 Octa. Hors polémique sur la mémoire interne déjà bien remplie dès le déballage de l'appareil, le composant mémoire 16 Go représente 28 dollars sur l'ensemble de la BOM.
En dehors des composants signés Samsung, IHS estime que plusieurs éléments sans marque d'origine, comme le capteur photo sont également produits par le groupe coréen au sein de son Galaxy S IV, ce qui laisse peu d'espace pour des fournisseurs tiers.
Le cabinet note que Broadcom a fourni les connectivités sans fil WiFi et Bluetooth, Maxim le composant de gestion de l'énergie et Triquint Semiconductor certaines puces pour de la communication sans fil.
