C'est un rituel : la découverte des entrailles des derniers gadgets électroniques du marché permettent d'obtenir de nombreuses informations sur les technologies employées, les fournisseurs impliqués et le coût brut du terminal, hors coûts de licence, marketing, logistique, etc.

Le cabinet d'études IHS s'est donc occupé à calculer la BOM (Bill of Materials), ou le coût de l'ensemble des composants du Galaxy S5, commercialisé par Samsung depuis le 11 avril, en dehors de la fronde des opérateurs mobiles coréens qui l'ont proposé un peu plus tôt pour éviter les sanctions de leur régulateur télécom.

Galaxy S5  Le smartphone, vendu 660 dollars nu, présente selon IHS une BOM de 256 dollars, ce qui représenterait une marge brute de 60% environ sur le terminal. C'est un coût de fabrication brut plutôt élevé, alors que les appareils mobiles correpondants sont plutôt autour de 200 dollars, note l'analyste Andrew Rassweiler, même si la tendance est effectivement à la hausse.

Et pourtant, note le même analyste, il n'y a rien d'extraordinaire dans les composants du Galaxy S5 qui justifient spécialement cette augmentation du prix de la BOM, en dehors éventuellement de sa protection IP67.

"A l'intérieur, nous trouvons principalement des composants déjà utilisés auparavant", commente-t-il, ajoutant qu'"il n'y a pas de grande nouveauté ou de composants disruptifs. C'est vraiment simplement une continuité avec ce qui a été fait précédemment".

Un avis qui semble raccord avec les premiers tests du terminal évoquant un smartphone agréable à utiliser mais sans élément vraiment saillant qui attire l'attention.

Le composant le plus onéreux de la BOM du Galaxy S5 est son affichage 5", évalué à 63 dollars mais qui là encore n'est pas une nouveauté, Samsung l'ayant déjà utilisé ailleurs. Les composants mémoire, DRAM et mémoire Flash, sont aussi produits par le groupe coréen et estimés à 33 dollars.

Samsung Galaxy S5 3

A bord, on trouve tout de même un SoC SnapDragon 801, annoncé en début d'année mais qui n'est qu'une évolution mineure du SnapDragon 800 de 2013 présent dans de très nombreux smartphones haut de gamme, ce qui n'impressionne donc guère l'analyste de IHS.

Le lecteur d'empreinte est évalué à 4 dollars et c'est un composant beaucoup plus basique que le système TouchID de l'iPhone 5S (dont la BOM est de 200 dollars), qui coûte pour sa part autour de 15 dollars.

IHS note enfin la présence du biocapteur conçu par Maxim et évalué à 1,45 dollar. Ce fournisseur est aussi à l'origine des circuits de gestion de l'énergie, qui étaient jusqu'à présent fournis par Qualcomm.

Source : Re/code