Les autorités chinoises ont lancé, il y a quelques mois, une enquête sur les sociétés sud-coréennes Samsung et SK Hynix ainsi qu'américaine Micron Technology, toutes les trois soupçonnées de s'être entendus sur les prix de leurs composants afin de maintenir un marché à la hausse.

RAM

C'est particulièrement la DRAM qui aurait été source d'un accord entre les trois producteurs principaux au monde. On se souvient ainsi que le prix de la RAM a connu une augmentation soudaine en 2017. Une hausse des prix simultanée chez les trois fournisseurs qui a entrainé une hausse globale du prix des appareils électroniques. La Chine étant très largement orientée vers la production d'électronique mobile, elle est également concernée par cette hausse de prix, et a donc lancé une enquête en 2018.

La Chine indique qu'à la suite de perquisitions, les preuves sont assez conséquentes sur l'établissement d'une entente illégale. Les trois fabricants s'exposent à des risques d'amende de 2,5 milliards d'euros chacun.

La situation pourrait effectivement se confirmer, mais la Chine a également beaucoup à gagner dans l'affaire : le pays rêve d'imposer au monde ses propres fabricants de composants. Par ailleurs, la Chine digère mal le blocus des USA imposé au fabricant chinois Fujian Jinhua accusé d'avoir subtilisé des secrets commerciaux à Micron Technology. L'enquête et ses résultats pourraient donc se présenter comme un moyen de pression politico-commercial.