Le groupe coréen Samsung a volé de record en record ces derniers trimestres grâce à des ventes de téléphones portables, et particulièrement de smartphones, en forte croissance, confirmant son rôle de leader mondial et mettant de la distance avec ses concurrents, à commencer par Apple.

Le fabricant est parvenu à maintenir un solide niveau de croissance sur le dernier trimestre 2012, faisant progresser son chiffre d'affaires de 18% et son bénéfice opérationnel de 88% sur un an, avec une branche mobile dont les ventes ont progressé de près de 60% par rapport à l'an dernier, en partie grâce à ses modèles phares Galaxy S III et Galaxy Note II qui se vendent très bien tout en étant positionné en haut de gamme.

Au milieu de cette euphorie des résultats financiers, Samsung a pourtant jeté froid chez les analystes en prévenant que cette période dorée de forte croissance pourrait s'achever bientôt. Les marchés établis approchent de leur phase de saturation, ce qui va ralentir les ventes des smartphones les plus lucratifs et imposer des guerres de prix avec un impact négatif sur les marges et la rentabilité.

logo-samsung  L'arrivée d'un iPhone low cost cette année pourrait également créer une nouvelle pression de concurrence sur de nouveaux segments, si l'aura de la dénomination iPhone et de l'image de marque d'Apple se propage sur de nouveaux segments.

Le moteur de croissance du groupe coréen étant sa division mobile, sa progression devrait donc ralentir, et ce dès le premier trimestre 2013, en y ajoutant un effet cyclique annuel après les fêtes de fin d'année. L'entreprise ne donne d'ailleurs pas d'indications sur son niveau d'investissement pour 2013, contrairement à ses habitudes, affirmant privilégier une certaine souplesse en fonction de l'évolution du marché.

Malgré tout, Samsung, en disposant de gammes couvrant tous les segments du marché, devrait rester très solide, même sur le premier trimestre de l'année. Selon le Financial Times, certains analystes voient dans cette prudence affichée la préparation d'un recul de son bénéfice opérationnel au premier trimestre qui trouverait une origine dans la chute des commandes de composants de la part d'Apple, en phase d'ajustement de sa demande face aux ventes d'iPhone 5.

Cette prudence n'est pas du goût des investisseurs, ce qui a conduit à un recul du cours en bourse d'environ 2%. Ils ne sont pas plus tendres avec Apple qui, malgré des résultats record, a vu son cours plonger de 12% et tomber vers les 450-460 dollars.

Source : Financial Times