Interdiction mobile logo L'effet des ondes émises par les téléphones portables sur les organismes vivants fait régulièrement débat et si des effets de court terme semblent pouvoir raisonnablement être écartés, les conséquences d'expositions de long terme, sur plusieurs dizaines d'années, font toujours débat, notamment du fait du manque de recul et de données.

Par épisodes ou à l'occasion de nouveaux résultats, le débat sur le danger potentiel des ondes mobiles reprend vie et si les dernières études publiées tendaient à écarter un risque, une grande étude menée aux Etats-Unis dans le cadre du National Toxicology Program (NTP) conclut à une incidence faible, mais non nulle, de l'apparition de tumeurs de type gliome et schwannome chez le rat exposé à des radiofréquences du type de celles émises par les mobiles, selon les premiers résultats non définitifs des données étudiées.

Le rapport souligne que, étant donné la diffusion du téléphone portable à toutes les couches de la population et à tous les âges, même une faible augmentation de l'émergence de ces tumeurs du fait de l'usage des téléphones portables pourrait avoir de grandes répercussions en matière de santé publique, relève le Wall Street Journal, même s'il reste à voir à quel point ces résultats préliminaires observés chez le rat sont applicables à l'homme.

L'étude va dans le sens de l'apparition d'effets biologiques aux niveaux d'émission des téléphones portables alors que le consensus des organismes scientifiques internationaux tend à ne reconnaître qu'un effet thermique ne se manifestant qu'à des niveaux d'émission très supérieurs aux niveaux maximum imposés à l'industrie mobile.

En 2011, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a tout de même fait migrer les radiofréquences de la catégories des substances inoffensives à celle, dite catégorie 2B, des substances pour lesquelles plane un léger doute, répondant ainsi aux questions soulevées par certaines études et incitant à poursuivre les recherches.

Il faudra tout de même attendre l'automne 2017 pour la publication des résultats définitifs de cette étude du NTP et vérifier si les effets constatés dans les conclusions préliminaires se trouvent confirmés, ce qui pourrait alors conduire à une révision des normes de sécurité et d'exposition.