telephones Jusqu'à présent, la situation était claire et assez pratique pour les industriels : l' OMS ( Organisation Mondiale de la Santé ) ne reconnaissait comme danger des ondes émises par les téléphones portables que les effets thermiques ( provoquant un échauffement des tissus irradiés ), apparaissant à forte puissance et dont les normes actuelles protègent efficacement.

Depuis plusieurs années cependant, des études suggèrent qu'il existe un effet non pas thermique mais biologique intervenant à des niveaux d'émission beaucoup plus faibles, conduisant à des modifications de certaines protéines et une plus grande perméabilité d'une barrière protégeant le cerveau des substances nocives.

Le doute persiste, faute d'études disponibles sur de longues périodes, sur les effets éventuellement nocifs de ces modifications biochimiques et l'augmentation possible de la probabilité d'apparition de tumeurs par stimulation prolongée mais il ne peut plus être simplement balayé des discussions maintenant que l' OMS a revu le positionnement des radiofréquences, les faisant passer de la catégorie des substances non nocives à celles des substances éventuellement toxiques.

Ce nouveau classement, s'il ne change pas forcément la donne économique ( ou pas encore ), donne en revanche du poids aux associations militant contre l'invasion des émissions de radiofréquences dans notre quotidien.


Informer et protéger
C'est le cas de l'association Robin des Toits qui, sur cette nouvelle base, a écrit au Ministère de l'Ecologie pour demander un renforcement de l'information aux consommateurs et des mesures pour limiter les expositions, mesures qui n'ont pas besoin de passer par des textes de loi.

Elle demande notamment à ce que le portail d'information Radiofréquences - santé - environnement, financé par le gouvernement et les industriels, modifie son approche reposant sur l'absence de danger des ondes émises par les mobiles, de façon à prendre en compte la nouvelle position de l' OMS.

Elle appelle à la mise en place d'une campagne d'information déconseillant l'utilisation du téléphone portable pour les jeunes de moins de 14 ans et les femmes enceintes, dans la foulée du nouveau classement des radiofréquences et demande aux industriels de prévoir un interrupteur externe pour couper les émissions WiFi des box ( cette technologie sans fil fait aussi partie des préoccupations de l'association ).

Enfin, elle demande de préférer les connexions filaires au WiFi dans les établissements scolaires. Autant de mesures qui peuvent être appliquées rapidement et par les pouvoirs publics, faute d'avoir le soutien des industriels.

Source : AFP