Satellite Iridium Il fallait bien que cela arrive un jour : la première collision spatiale entre deux satellites de communications s'est produite hier à 800 kilomètres d'altitude au-dessus de la Sibérie. Elle a impliqué un satellite de la constellation Iridium et un satellite russe de communications défectueux, créant un nuage de débris dans l'espace proche de la Terre, déjà fortement encombré.

La NASA estime qu'il lui faudra plusieurs semaines pour évaluer les conséquences de ce crash, qui a généré plusieurs milliers d'éléments de taille variable, et évalue les risques pour la Station Spatiale Internationale ( ISS ) et ses trois spationautes. A priori, celui-ci est faible, la station évoluant sur une orbite à environ 400 kilomètres d'altitude.

Il ne devrait pas non y avoir de danger pour la mission prévue le 22 février prochain qui doit emmener 7 spationautes. Cependant, il reste difficile pour le moment d'évaluer les risques pour les satellites placés plus hauts en orbite, comme le téléscope spatial Hubble.


Un première dans l'histoire spatiale
Si des collisions sont déjà intervenues dans l'espace entre éléments de fusées, il s'agit ici de la première collision entre deux satellites intacts. Elle concerne un satellite Iridium d'environ 560 kilogrammes et un satellite de communications russe pesant 1 tonne, tombé en panne et devenu incontrôlable.

La société Iridium Holdings LLC, qui gère la constellation Iridium depuis la faillite du système de communications développé initialement par Motorola ( voir notre dossier ), a indiqué que la destruction de son satellite pouvait causer quelques perturbations de son service mais que tout rentrerait dans l'ordre d'ici vendredi.

Elle possède en effet huit satellites de secours en orbite, prêts à prendre la relève de l'un de ses 65 satellites en activité. Sa constellation, qui opère en orbite plus basse que les autres systèmes de communications, est plus susceptible de rencontrer ces problèmes de collision.

La constellation Iridium assure un réseau de communications par satellites au-dessus des Etats-Unis pour 300.000 abonnés, dont beaucoup issus du Département de la Défense américain.

Source : Associated Press