Cette conversation est d'autant plus compromettante pour le célèbre gouverneur qu'il fait référence dans cette dernière au caractère 'passionné' (et nous avons atténué le terme) des Afros-Américains et des Latinos, dont un important législateur d'origine hispanique.
Après que les propos furent rapportés dans le Los Angeles Times, les démocrates émirent immédiatement des reproches à l'encontre du républicain, qui cherche par ailleurs à se faire ré-élire en novembre prochain.
La gravité de l'affaire découle en partie du fait que la population hispanique est importante et croît à un rythme impressionant dans l'état de Californie. Tout ceci n'arrange donc pas les plans de ré-élection de l'ancien interprète de Conan le Barbare, qui a besoin des votes de cette partie de la population.
Pour en revenir à l'informatique, la police semble privilégier l'option d'une intrusion de hackers au sein du système car la piste du leak semble improbable.
La sécurité du système informatique en place dans le bureau du gouverneur est donc remise en question, comme l'annonce Fran Clader, la porte-parole de la California Highway Patrol, l'agence qui se charge de l'affaire. Les autorisations des membres du bureau qui avaient accès aux documents numérisés sont aussi passées au crible.
Schwarzenegger s'est excusé pour ces propos, qui ont été enregistrés durant une réunion avec ses conseillers. Certains consultants politiques jugent déjà l'affaire comme un équivalent technologique de ce que les voleurs de l'affaire Watergate avaient réussi à faire en 1972.
Nous pouvons cependant nous interroger sur l'intérêt de laisser un ordinateur contenant des données potentiellement sensibles connecté d'une telle facon au réseau...surtout dans un contexte aussi tendu que celui qui domine l'agenda politique des Etats Américains ces temps-ci.
