Ce sont des chercheurs de l'Institut de recherche spatiale de l'Académie autrichienne des sciences qui ont mis au point une technique dans laquelle les lasers peuvent mesurer la position des débris spatiaux y compris en pleine journée malgré la luminosité. En effet, auparavant, les lasers ne pouvaient détecter les débris spatiaux qu’au crépuscule car les stations au sol entrent dans l’obscurité et les objets proches de l’horizon restent éclairés par les rayons du soleil. Cette petite fenêtre d'opportunité minimise considérablement le temps disponible pour rechercher et caractériser ces objets en orbite, qui peuvent menacer des satellites cruciaux. Grâce à cette nouvelle technique, il deviendra possible de suivre des objets auparavant invisibles qui se cachaient dans le ciel bleu, ce qui signifie qu’il est possible de travailler toute la journée avec une télémétrie laser pour éviter les collisions.

  débris spatiaux

En effet, il est vital de documenter autant de déchets spatiaux que possible pour atténuer les collisions dans l’espace. On estime que 34 000 objets de plus de 10 cm sont actuellement en orbite autour de la Terre, ainsi que des millions d'objets plus petits, tels que des morceaux de vaisseaux spatiaux, des éclats de peinture, des pièces de fusées. Même les objets mesurant quelques millimètres de diamètre peuvent constituer une menace pour les satellites et les engins spatiaux, car les vitesses en orbite terrestre basse peuvent atteindre 10 km / s.

Le radar peut suivre des objets de plus de 10 cm mais pas assez bien pour gérer le trafic spatial, selon un communiqué de presse de l'Institute for Space Research. Les lasers, en revanche, peuvent suivre des objets de taille similaire beaucoup plus précisément, avec une précision proche de 1 mètre. Le système fonctionne en faisant rebondir les lasers sur des objets dans l'espace, puis en recevant les signaux réfléchis aux stations au sol, permettant aux scientifiques de déterminer la distance. Lors des tests à la lumière du jour, les distances de 40 objets différents ont été mesurées avec la nouvelle technique, ce qui n'avait jamais été fait auparavant.