La fiction devrait une nouvelle fois rejoindre la réalité d’après des scientifiques ayant conduit des expériences sur la mémoire de souris.

souris clonées  Il y a quelques mois, une équipe de chercheurs annonçait avoir réussi à implanter de faux souvenir dans les cerveaux de quelques souris, aujourd’hui c’est une étude approchante qui a porté d’autres fruits : la suppression des mauvais souvenirs.

Pour l’instant, les études se concentrent sur les souvenirs liés à la dépendance à la drogue. Les scientifiques se focalisent sur ces souvenirs en particulier, car ils sont parmi les plus simples à déclencher, la simple vue d’un billet de banque ou l’odeur d’une cigarette peut suffire.

Les chercheurs ont ainsi créé un groupe de souris dépendant à la méthamphétamine tout en les entrainant à associer leur dépendance avec des récompenses sensorielles. Par exemple, a chaque fois que l’on donnait un morceau de fromage à une souris, elle commençait automatiquement à ressentir une sensation de manque.

Pour enregistrer un souvenir, le cerveau doit modifier une partie de sa structure nerveuse, un processus chimique qui pourrait être bloqué par l’injection de certaines substances. Ces changements s’opèrent grâce à l’actine, une protéine importante dans l’architecture et les mouvements cellulaires. C’est en bloquant intervenant sur cette protéine que les chercheurs ont pu réussir à effacer certains souvenirs.

Néanmoins, les injections doivent se faire au moment ou le souvenir est dans sa phase de création. Pour l’expérience, c’est pendant l’apprentissage des souris que le test a eu lieu.

Les souris relâchées dans leur environnement et traitées par les scientifiques n’auraient ainsi pas réagi à la moindre stimulation sensorielle associée avec la drogue pendant leur apprentissage, prouvant qu’elles n’avaient développé aucun souvenir.

Actuellement, les scientifiques pensent tout de même que la mémoire associée à la méthamphétamine est particulièrement fragile et que d’autres aspects de la mémoire pourraient ne pas être aussi facilement altérés par la procédure.

En outre, la question du ciblage précis des souvenirs reste encore un énorme obstacle, tout comme le portage de l’expérience à l’homme. À défaut de pouvoir effacer réellement certains souvenirs dans un futur proche, ces expériences sont un pas de plus dans les traitements des diverses dépendances.

Source : Dvice