L'année 2015 n'est pas une année bissextile. Il n'y aura donc pas eu une journée supplémentaire en février. Par contre, il y a aura une seconde supplémentaire à la fin de ce mois. Celle-ci sera en effet injectée dans le temps atomique international dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2015.

Horloge-atomique Dans le temps universel coordonné (UTC ; Coordinated Universal Time), il existera ainsi l'heure 23h 59min 60s pour les horloges atomiques avant de passer à minuit le 1er juillet au matin. La dernière minute du 30 juin durera donc 61 secondes.

En France, les horloges afficheront 1h 59min 60s avant de passer à 2h 00min 0s. Cette seconde dite intercalaire servira à synchroniser le temps atomique des plus de 300 horloges atomiques dans le monde (déterminé par les propriétés de la matière) avec le temps astronomique (déterminé par le mouvement des astres).

Cette synchronisation est nécessaire en raison des variations de la rotation de la Terre qui n'est pas régulière et ralentit au cours du temps. Un petit manège qui a débuté en 1972 à la suite d'un accord international. Depuis cette date, des secondes intercalaires ont été injectées dans le temps atomique à 25 reprises. Le 30 juin prochain, ce sera la 26e fois.

La dernière seconde intercalaire remonte à la nuit de 30 juin au 1er juillet 2012. L'Observatoire de Paris explique que les facteurs qui influencent la rotation de la Terre - et ici son lent ralentissement - sont les marées provoquées par la Lune et le Soleil qui " dissipent l'énergie de rotation ", ainsi que variations aléatoires comme " des mouvements atmosphériques, des variations saisonnières des calottes glacières voire des séismes ".

Publié en début d'année, un billet de blog sur MSDN (Microsoft) évacue quelques craintes qui pourraient poindre en écrivant que la seconde intercalaire en 2015 ne provoquera pas un problème du type bug de l'an 2000. Mais elle devra être prise en compte tout comme pour les systèmes de navigation par satellites.