Parmi les enjeux clefs d'aujourd'hui, la sécurité informatique est de loin l'un des plus importants avec notammant la chasse aux spywares. Pour ceux qui l'ignorent encore, les spywares sont des programmes (pas forcément petits) qui transmettent sans votre accord des informations sur votre système, sur vous, sur les habitudes de votre système, sur vos habitude.

Savoir c'est pouvoir
. Les entreprises, les Etats, l'ont bien compris et la collecte de ces informations rend possible toutes les dérives imaginables.

C'est dans ce contexte qu'on apprend l'éventualité d'une officialisation des spywares. Il est vrai que, lorsque l'existence de quelque chose est gênante, il n'y a guère que deux solutions : l'éradication, ou l'appropriation.

Il y a deux semaines environ, nous vous faisions part d'un rapport remis au gouvernement concernant les solutions de filtrage du peer-to-peer. On y parlait notamment de solutions serveurs. Mais la faisabilité technique de telles solutions restant à prouver, la SELL, syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, voudrait explorer les solutions clientes, c'est-à-dire, sur la machine de l'usager.

Le principe est simple, la machine exécute en permanence un programme chargé de détecter automatiquement une infraction présumée aux droits d'auteur. La CNIL n'a pas encore publié son avis sur la question, mais si jamais la CNIL donnait son aval à un tel programme, il n'y aucune raison qu'elle ne donne pas son aval à un autre programme du même type. Nous verrions donc débarquer des machines dôtées du pouvoir de décider si telle action est illégale ou non.

Toujours dans l'hypothèse d'un accord de la CNIL, la seule raison pour laquelle un programme délation.exe ne verrai pas le jour immédiatement, c'est que l'Etat est absolument incapable de gérer un telle quantité d'information dans un pays où le taux de piratage de logiciels est comparable à celui d'un pays de l'Est.
Source : PCINpact