Face aux diverses polémiques qui entourent le compteur électrique et intelligent Linky, une sénatrice propose actuellement de modifier les textes de loi afin de permettre aux usagers de refuser son installation.

Alors même que divers arrêtés municipaux ont été prononcés en faveur de l'arrêt du déploiement des nouveaux compteurs d'Enedis, la Cour des comptes remettait récemment en question les avantages du nouveau compteur électrique pour le consommateur.

Linky

En marge de cela, la sénatrice Florence Lassarade a déposé deux amendements au projet de loi sur le règlement général de la protection des données personnelles. Il est ainsi question de modifier partiellement le Code de l'énergie afin de permettre aux clients d'Enedis de refuser l'installation de Linky.

La sénatrice indique ainsi "je suis membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), et j'ai assisté à la commission de l'Assemblée sur les enjeux, économiques et sociétaux, des compteurs Linky et Gazpar. Ainsi, j'ai pu entendre tous les protagonistes que ce soit les représentants des personnes électrosensibles, le président du directoire d'Enedis (Philippe Monloubou, NDLR), mais aussi des député(e)s."

Selon elle "on ne peut pas installer de manière autoritaire les compteurs chez des personnes qui ne le désirent pas" tandis que d'autre part, on met en place des lois pour la protection des données personnelles. "Ces compteurs permettront une analyse fine de vos habitudes énergétiques. Il faut donner la possibilité aux gens de s'y opposer, c'est une question de liberté individuelle. Je suis pour l'apaisement, les usagers doivent être considérés, après tout, ce sont eux qui payent."

Et c'est là le problème remis en cause par la Cour des comptes : si les frais de fourniture et pose de Linky sont estimés à 130€, c'est Enedis qui le prend à sa charge dans un premier temps. Néanmoins, le fournisseur a négocié un accord avec le gouvernement pour rentabiliser son investissement initial sur 20 ans avec un gain de 500 millions d'euros à la clé.