L'opérateur américain étend son emprise sur le marché de la messagerie professionnelle en rachetant la société finlandaise Smartner Information Systems.

Cette acquisition est une concession déguisée au succés du Blackberry sur le continent nord-américain: Seven Networks, basé à Redwood City, en Californie, se place en troisième position sur son marché natif, derrière l'incontournable Research In Motion, et assez près de Good Technologies. Les trois compagnies bataillent ferme pour vendre aux entreprises des solutions de téléphonie mobile incluant l'émission/réception d'e-mail.

Aucun détail financier sur cette acquisition n'a pour l'instant filtré.

Smartner, de son côté, fournit des logiciels de messagerie sans fil à plusieurs dizaines d'opérateurs européens, dans une bonne douzaine de pays. Seven se tourne donc vers l'Europe car ses deux rivaux en Amérique du Nord ne lui laissent guère que des miettes à se mettre sous la dent... Son offre s'y résume ainsi à une gamme de smartphones de bas de gamme (Cingular et Sprint) incluant des solutions éprouvées telles que Microsoft Outlook ou Lotus Notes d'IBM.

Il y a quelques années, Seven avait entamé son élargissement géographique en mettant un pied sur l'ultra-concurrentiel marché nippon, via des solutions haut-de-gamme pour les opérateurs NTT DoCoMo et KDDI. Une opération similaire le voyait s'allier à SingTelGroup sur Singapour.

Prochain arrêt, donc: l'Europe, un marché prometteur, mais à haut risque. Une fois adaptées à la sauce Smartner, les offres typiques de Seven (des forfaits à 10$ et 20$ par mois, soit moins de 8 euros et environ 15 euros) entreront en concurrence frontale avec celles de bien des opérateurs déjà présents, mais vu l'expansion du marché européen, et la hausse du niveau de vie dans certains pays suite à l'élargissement de l'Union Européenne, les profits pourraient bien récompenser cette prise de risque.

Bill Nguyen, président de Seven Group, résume donc la chose ainsi: "On ne peut pas prétendre concurrencer RIM sans adopter une stratégie commerciale globale, et adapter nos offres au marché européen aurait été une erreur: les opérateurs américains ne comprennent vraiment que leur propre marché. D'ailleurs, à mon avis, lancer le Blackberry au Japon n'a pas de sens..."

Source : CNET News