La bataille pour le rachat de l'opérateur SFR se poursuit et les différents repreneurs potentiels sont à l'assaut du gouvernement pour tenter de l'emporter. Et si le groupe Numericable semble être prêt à faire une nouvelle offre, après une proposition manquée il y a un an, le groupe Bouygues ne serait pas si mal placé pour pour passer devant, malgré les complications qui ne manqueront pas du côté des régulateurs.

Car le groupe Bouygues a un avantage sur Altice : c'est un groupe français bien connu du gouvernement et son lobbyisme peut faire mouche là où Patrick Drahi, dirigeant du fonds Altice et ayant des activités en France et en Israel, a jusqu'à présent eu peu de contacts avec les responsables politiques.

Ces derniers ne savent pas s'il jouera le jeu du marché français et limitera les suppressions d'emplois, par exemple, quand des concessions peuvent être obtenues avec Bouygues du fait de sa présence dans de multiples secteurs d'activité.

Pour autant, une fusion entre Bouygues et SFR serait plus susceptible de détruire des emplois, du fait des doublons dans leurs activités, qu'un rapprochement entre Numericable et SFR, dont les domaines d'activité ne se recouvrent pas exactement, sans compter que le marché mobile français repasserait de quatre à trois acteurs, ce qui ne peut que déplaire aux régulateurs.

Selon le journal les Echos, le gouvernement peut toujours exiger des garanties, sur l'emploi et le déploiement fibre. Il serait actuellement en train de peser les options sans pour le moment donner l'avantage à l'un plutôt qu'à l'autre et en ne voulant pas précipiter les choses. Et tant pis si les différents acteurs veulent aller vite sur ce dossier.

Source : Les Echos