Altice Europe, qui gère les activités européennes de l'empire industriel de Patrick Drahi, a connu un nouveau mouvement de reflux important en Bourse après la présentation de ses résultats.

Altice nouveau logo Le groupe a vu reculer son chiffre d'affaires (-4,8%) et son Ebitda (-10,3%) sur un an, passant respectivement à 3,48 milliards d'euros et 1,31 milliard d'euros sur le deuxième trimestre 2018.

Sa filiale SFR a pourtant annoncé la poursuite des recrutements de nouveaux abonnés entamés en début d'année après le virage stratégique qui a vu Patrick Drahi et ses lieutenants proches reprendre les rênes du groupe et donner un peu de mou à la convergence télécom-média pour mieux se concentrer sur le remboursement de la dette et la récupération des clients perdus ces dernières années.

Malgré tout, les investisseurs s'inquiètent de la baisse de l'ARPU, tant sur le mobile que sur le fixe, l'une des conséquences de la guerre des prix que se livrent les quatre opérateurs pour se maintenir sur le marché français.

Mais au-delà de SFR, sa plus grosse filiale, les autres branches (Portugal, Israël, République Dominicaine) ne sont pas mieux loties et connaissent un recul de leurs revenus cumulés de 7,7%, note le journal La Tribune.

Ce tiraillement entre nécessité de consolider sa base de clients et rentabilité ne satisfait pas les investisseurs, conduisant à un recul violent de 17% du cours en Bourse d'Altice Europe après la présentation des résultats trimestriels, ce qui amène à une décote de 72% de la valeur de l'action depuis le début de l'année.

Source : La Tribune