Entre l'annonce des résultats trimestriels mitigés de SFR, qui représente sa plus grosse activité, et le départ de Michel Combes, son directeur général, Altice a perdu 40% de sa capitalisation boursière en quelques jours.

SFR-logo La reprise en main par Patrick Drahi et son équipe est en cours et l'heure est aux explications pour tenter de rassurer les actionnaires, avec un certain succès puisque le cours a repris plus de 3% depuis ce matin.

Lors d'une conférence organisée par Morgan Stanley, Patrick Drahi a reconnu que les objectifs de stabilisation des résultats de SFR n'étaient pas atteints mais qu'il ne comptait pour autant modifier la stratégie prévue.

Pas question donc pour le moment de tenter des rapprochements ou des acquisitions, et la priorité est désormais donnée à la baisse rapide du niveau d'endettement de SFR (49 milliards de dollars tout de même) et à la satisfaction des clients.

Seulement une question de management ?

Et pour Patrick Drahi, le coupable des difficultés des derniers trimestres est tout trouvé : "le principal problème en France, c'était le management. Ce n'était pas du tout un problème de concurrence".

Voilà qui fera plaisir à Michel Combes qui ne s'est pourtant pas ménagé pour tenter de remettre à flot SFR et porter différents projets dont celui du déploiement de la fibre optique en solo, en parallèle du plan France Très haut débit.

A voir donc si Dexter Goei, devenu directeur général d'Altice en remplacement de Michel Combes en plus d'occuper le poste de DG d'Altice USA, obtiendra de meilleurs résultats, épaulé d'Alain Weill en PDG de SFR et d'Armando Pereira en directeur des opérations.

Faisant fi des critiques récentes de Stéphane Richard, patron d'Orange, Patrick Drahi a également réaffirmé l'importance des investissements qui seront maintenus à un rythme élevé. Seule concession, le changement nom de SFR en Altice devrait être reporté au-delà du premier semestre 2018.

Source : Les Echos