Maison-mère de SFR, Altice a perdu la confiance des investisseurs à la suite de la publication des derniers résultats trimestriels de l'opérateur télécoms. Face à l'effondrement de l'action en Bourse, un groupe d'actionnaires a porté plainte pour " diffusion d'informations fausses ou trompeuses. "

Altice nouveau logo Ces actionnaires reprochent à Altice d'avoir minoré sa dette de près de 50 milliards d'euros, et contestent le fait qu'elle soit totalement sous contrôle. Dans le cadre de la réduction de cette dette, Altice a annoncé la semaine dernière la vente de ses activités télécoms et data center en Suisse.

Pour Green.ch et Green Datacenter, Altice table sur une transaction à hauteur de 183 millions d'euros début 2018… ce qui ne pèsera pas grand-chose compte tenu de la dette du groupe. Dans ce contexte tendu, il faut désormais ajouter la défiance des représentants du personnel contre la nouvelle direction de SFR.

Dans un texte consulté par l'AFP et adressé au nouveau patron de SFR Alain Weill, le Comité central d'entreprise (CCE) écrit : " Y a-t-il encore un pilote dans l'avion ? […] Le plan de départs volontaires ouvert dans le cadre de l'accord NewDeal a révélé un véritable mal-être chez les salariés et causé une hémorragie de départs. […] Des réorganisations d'ampleur ont lieu en interne sans aucune consultation préalable des instances. "

Le coup de pression du CCE vise davantage le fondateur du groupe Altice Patrick Drahi. Se disant " particulièrement dubitatifs avec cet énième changement de gouvernance ", les syndicats déclarent qu'il " doit comprendre qu'on ne gère pas un groupe de dizaines de milliers de salariés comme une PME de 2 000 salariés. "

Pour Patrick Drahi, la stratégie du groupe n'est pas en cause. Les difficultés rencontrées ne sont pas tant liées à la concurrence mais au management.