SFR-logo En fusionnant Numericable et SFR en 2014, Patrick Drahi s'est engagé à préserver l'emploi sur trois ans. Cette condition était l'un des remèdes à accepter pour remporter la transaction face à Martin Bouygues, même s'il n'allait clairement pas dans le sens des habitudes de l'homme d'affaires.

Deux ans plus tard, le capitaine d'industrie manifeste désormais son impatience vis à vis de cette mesure qui l'empêche d'aller plus avant dans la transformation de Numericable-SFR, affirmant (outre-Atlantique) que l'opérateur est en sureffectif et qu'il faudra supprimer des emplois dès que possible, à savoir à partir de juillet 2017.

Pour ce faire, il pourra compter sur le nouveau PDG de SFR, Michel Combes, pour faire appliquer sans trop d'état d'âme un plan social dont les syndicats s'attendent déjà à ce qu'il soit gratiné, alors que plusieurs centaines de postes n'auraient pas été remplacés ces deux dernières années, en contradiction avec les promesses initiales.

Et l'objectif de réduction des effectifs pourrait être conséquent. En indiquant vouloir porter l'effectif de l'opérateur à 9000 personnes à fin 2017, alors qu'il compte actuellement un plus de 14 000 salariés, la directrice des ressources humaines du groupe a ainsi laissé entendre que ce sont pas moins de 5 000 personnes, soit un tiers des effectifs, qui pourraient quitter l'entreprise à partir de l'été 2017.

Le journal Le Monde note que ce projet interviendra durant la campagne présidentielle, ce qui pourrait le transformer en un enjeu politique. De son côté, l'opérateur, sans commenter le chiffre, évoque une nécessaire réorganisation.

Les chiffres pourraient encore évoluer d'ici là mais il semble bien que plusieurs milliers de salariés de SFR soient déjà sur la sellette, avec peut-être en contrepartie une nouvelle promesse de ne pas supprimer plus d'emplois jusqu'en 2019, avec d'éventuels départs uniquement sur la base du volontariat.

Source : Le Monde