Avec son portail Sina.com et son service de microblogging Weibo, Sina est un imposant acteur de l'Internet chinois au même titre que Alibaba, Baidu ou encore Tencent pour les plus connus. Il se retrouve aujourd'hui en position très fâcheuse vis-à-vis du gouvernement chinois et de sa campagne anti-pornographie.

Chine-cybercafe D'après une information de l'agence de presse nationale chinoise Xinhua, Sina.com risque notamment de perdre deux licences d'exploitation pour la publication en ligne de contenus vidéo et audio. Une sévère punition - qui devrait être temporaire - à même de menacer le devenir d'activités de ce géant du Web et qui s'accompagnerait de plusieurs amendes.

Cité par Xinhua, un communiqué du Bureau national contre les publications pornographiques et illégales indique que vingt articles et quatre vidéos apparus sur Sina.com comportaient du contenu pornographique et obscène. Des contenus qui ont fait l'objet de " dénonciations publiques. "

Selon la prose toujours si particulière des autorités chinoises, certains des articles ont reçu des millions de clics, " mettant en péril la morale sociale et portant gravement préjudice à la santé physique et mentale des mineurs. "

Aux yeux de la Chine, Sina.com est un récidiviste qui avait déjà reçu des sanctions administratives et n'a pas retenu la leçon. Sina a présenté ses excuses et ses regrets pour ne pas avoir su contrôler le contenu publié.

Toujours d'après Xinhua, la campagne " Nettoyage du Web 2014 " en Chine a déjà conduit à la fermeture de 110 sites Web et la suppression de 3 300 comptes de réseaux sociaux et forums. C'est la première fois qu'un acteur de la taille de Sina est visé.

En Chine, des sites tels que Facebook, Twitter, YouTube sont bloqués car ils sont considérés comme une menace pour la stabilité sociale. Gare aussi à ceux qui véhiculent ce qui est interprété comme des rumeurs en ligne.