Une ancienne version du client Skype pour Windows est donc la cause du récent tumulte mondial qui a frappé le service de téléphonie par Internet. Une panne qui aura duré près de 24 heures. De premières explications avaient déjà été données et avait apporté un éclairage sur le fonctionnement de Skype basé sur un réseau P2P. Le directeur des systèmes d'information de Skype va plus loin dans les détails.

Dans un billet publié sur le blog officiel de Skype, Lars Rabbe indique que la version 5.0.0.152 du client Skype pour Windows n'a pas été en mesure de traiter correctement des réponses différées émanant de serveurs surchargés.

En raison de ce bug, le plantage de ce client a eu de lourdes conséquences dans la mesure où il était celui de près de 50 % de tous les utilisateurs Skype dans le monde. Parmi ces clients, de l'ordre de 40 % ont planté alors qu'ils intégraient de 25 à 30 % des supernœuds publics disponibles du réseau. Même pour les utilisateurs d'une autre version de Skype, le service est alors devenu indisponible.

Pour faire face, des milliers de nouveaux supernœuds dédiés ont été introduits dans le réseau. Le retour à  la normale s'est effectué de manière progressive. De cette mésaventure, Skype va bien évidemment tirer des enseignements, même si l'on s'étonnera qu'en dépit d'un long cycle de développement et le passage par des versions bêta publiques, un bug avec de telles conséquences ait pu passer entre les mailles du filet.

Skype a notamment pour intention de revoir ses processus pour fournir des mises à jour automatiques à ses utilisateurs afin qu'ils disposent de la version la plus récente du logiciel.