À l'heure du bilan 2009 du marché de la musique en France, le SNEP avait souligné le net ralentissement de la baisse du marché. Pour le premier trimestre 2010, on pourrait presque parler de reprise.

Le marché de gros de la musique enregistrée a bénéficié d'une hausse sur le premier trimestre 2010. Il a ainsi représenté 128,6 millions d'euros dont 105,5 millions d'euros pour le marché physique ( +4,3 % par rapport au premier trimestre 2009 ) et 23,3 millions d'euros pour le marché numérique ( +28,7 % ).

C'est notamment la première fois depuis 2005, que les ventes physiques du premier trimestre d'une année ont progressé. À l'époque, elles représentaient 237 millions d'euros. La chute a donc été sévère mais cette tendance a été endiguée, du moins momentanément. Les regards se tournent en effet plutôt du côté des ventes numériques.

Le chiffre d'affaire de la musique enregistrée se compose désormais à 82 % des ventes physiques et à 18 % des ventes numériques. Pour ces ventes numériques, les ventes en téléchargement Internet ont représenté 12,5 millions d'euros ( +50 % ), 2,6 millions d'euros pour les revenus des offres en streaming ( doublement par rapport au premier trimestre 2009 ), 3,8 millions d'euros pour les revenus des abonnements ( +27 % ). Confirmation par contre de la dégringolade des ventes en téléphonie mobile avec 4,1 millions d'euros ( -21,8 % ).


La rengaine Hadopi
Une nouvelle fois, mais c'est un refrain désormais connu, le SNEP souligne l'effet psychologique du vote de la loi Création et Internet. Ce vote aurait poussé les consommateurs à prendre plus en considération les offres légales de téléchargement, et donc de se détourner du téléchargement illégal par crainte anticipée de futures représailles.

À noter une petite polémique sur les chiffres. L'Observatoire de la musique a lui fait état d'une baisse du chiffre d'affaires des ventes physiques. La différence de point de vue tient au fait que le SNEP s'intéresse au marché de gros et non de détail.