Le groupe Guardians of Peace, qui clame être derrière le piratage massif de Sony Pictures et s'amuse depuis à diffuser des milliers de documents et fichiers du studio de cinéma et de télévision, franchit une nouvelle étape dans son échelon de menaces. Des menaces d'attentats.

Dans un message, les pirates informatiques désignent pour cible les salles de cinéma qui projetteront le film The Interview - ou L'interview qui tue ! - et font allusion à un nouveau 11 septembre 2001 sur le sol américain.

Ils promettent ainsi un " destin amer " à ceux qui iraient voir ce film lors de sa sortie aux États-Unis le 25 décembre ou dans le cadre d'une avant-première. Notamment disponible sur Pastebin, ledit message est écrit dans un anglais approximatif et s'accompagne par ailleurs d'un " cadeau de Noël " pour le PDG de Sony Pictures Michael Lynton - des liens pointent vers de nouvelles fuites - qui a promis que l'attaque informatique subie par le studio ne le mettrait pas à terre.

Ci-dessous, une traduction du message menaçant de GOP :

" Nous allons clairement vous montrer au moment et aux lieux où The Interview sera projeté, y compris en avant-première, quel destin amer devrait condamner ceux qui cherchent à s'amuser de la terreur.

Bientôt, le monde entier verra quel film horrible Sony Pictures Entertainment a fait. Le monde sera rempli de terreur. Souvenez-vous du 11 septembre 2001. Nous vous recommandons de vous tenir à distance de ces lieux à ce moment-là (si votre maison est à proximité, vous feriez mieux de partir).

Tout ce qui se passera dans les prochains jours est dû à la cupidité de Sony Pictures Entertainment. Le monde entier dénoncera Sony. "

GOP-message-menace-attentat
Le groupe Guardians of Peace avait déjà demandé l'annulation de la sortie du film The Interview, sans toutefois le nommer de manière explicite. Dans cette comédie également pointée du doigt par la Corée du Nord, un présentateur et son producteur obtiennent une interview de Kim Jong-un que la CIA leur demande d'assassiner. La Corée du Nord avait menacé de " représailles impitoyables " mais a nié une implication dans le piratage informatique. Elle parle du groupe GOP comme un partisan de son régime.

The-Interview-film À TechCrunch, une porte-parole a indiqué que le FBI a connaissance des menaces de GOP et une enquête est en cours. Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a déclaré à CNET qu'il n'existe à ce stade aucune aucune preuve d'une réelle menace pour les salles de cinéma aux USA.

Reste qu'une avant-première du film programmée pour le 18 décembre à New York a déjà été annulée, tandis qu'une autre avait déjà eu lieu à Los Angeles sans aucun incident… sauf peut-être pour la qualité même du film avec des critiques mitigées. D'après le New York Times, Sony va permettre aux exploitants de salles de décider de diffuser ou non le film, de reporter sa projection.

Dans l'affaire du piratage de Sony Pictures, deux anciens salariés ont déposé une plainte contre le studio qui a échoué à sécuriser et protéger ses systèmes informatiques. Des données des plaignants ont ainsi été publiées.