Le piratage massif des données du studio Sony Pictures a conduit à la diffusion de films pas encore distribués et à la publication d'emails et de données personnelles de salariés et de stars hollywoodiennes. Le groupe Guardians of Peace a revendiqué l'intrusion et le pillage des informations en représailles à la sortie du film The Interview racontant l'histoire (comique) de journalistes chargés d'assassiner le leader de la Corée du Nord.

The-Interview-film  Les regards se sont donc logiquement tournés vers ce pays même si le flou persiste sur les circonstances et les auteurs de ce coup d'éclat au retentissement international. Le gouvernement US a eu des mots très durs pour le condamner et a promis une "réponse forte" qui laisse la porte ouverte à tout.

Dans le même temps, la Corée du Nord a affirmé que ses services ne sont pas impliqués dans ce piratage et a répondu aux menaces à peine voilées des USA en leur proposant de réaliser une enquête conjointe. Parallèlement, la Chine a condamné l'acte du piratage mais sans évoquer la Corée du Nord.

Dans ce flou sur les origines et les motivations des auteurs du piratage, le président Barack Obama cherche à conserver une attitude de fermeté tout en évitant le faux-pas. Il a donc déclaré qu'il s'agissait ici d'un acte de cybervandalisme de grande ampleur mais pas d'un acte de guerre qui exigerait une réponse militaire.

" Nous le prenons très au sérieux et notre réponse sera proportionnée", a-t-il indiqué, ce qui pourrait conduire à remettre la Corée du Nord dans la liste des Etats soutenant le terrorisme, alors qu'elle en avait été retirée en 2008 contre la promesse d'un contrôle des installations nucléaires du pays par des inspecteurs internationaux, rapporte l'AFP.

Face à la censure que constitue de facto l'abandon de la diffusion en salles du film The Interview, des voix se font entendre pour réclamer des mesures fortes et refuser une pression imposée de l'extérieur par un pays ne répondant pas aux canons démocratiques. Encore faudrait-il être sûr qu'il est bien à l'origine du piratage de Sony Pictures.

Source : AFP