À l'été 2017, une capsule Dragon de SpaceX a rejoint la Station spatiale internationale dans le cadre d'une mission habituelle de ravitaillement. À bord, elle embarquait également un supercalculateur de Hewlett Packard Enterprise (HPE) baptisé Spaceborne Computer.

Fonctionnant avec un système d'exploitation open source à base Linux, le Spaceborne Computer est un système informatique hautes performances qui s'appuie sur une interconnexion optique à 56 Gbps pour relier ses différents nœuds. Il est estimé 30 fois plus rapide qu'un ordinateur portable standard.

Spaceborne-Computer

Pendant un an dans l'espace et avec des tests de diagnostic, il s'agissait d'éprouver sa capacité à œuvrer dans un environnement de microgravité et survivre à l'exposition aux rayonnements grâce à un système durci par logiciel. En détectant un haut niveau de radiations, Spaceborne Computer peut notamment se protéger en opérant dans un mode adéquat.

Doté d'une puissance de calcul de 1 téraflops (mille milliards d'opérations en virgule flottante - additions ou multiplications - par seconde), Spaceborne Computer a confirmé ses performances et sa résilience en " milieu hostile. "

HPE annonce que Spaceborne Computer " va désormais, pour la toute première fois, ouvrir ses capacités de supercalculateur pour une utilisation à bord de l'ISS. " Avec son concours, des expériences scientifiques pourront être réalisées directement dans l'espace, plutôt que de transmettre des données à destination et en provenance de la Terre, avec la lenteur que cela implique.

Certes, les problèmes de latence avec les communications ne sont pas un obstacle depuis la Station spatiale internationale qui n'est qu'à 400 km au-dessus de la Terre. Par contre, c'est une autre histoire avec de lointaines destinations où les astronautes seront susceptibles de devoir réaliser des calculs complexes en urgence.

HPE souligne ainsi des temps de latence de jusqu'à 20 minutes lorsque des données sont captées aux alentours de la planète Mars.