Tôt dans la matinée de dimanche heure française, la société SpaceX d'Elon Musk a fait décoller depuis Cap Canaveral en Floride sa fusée Falcon 9 afin de placer sur orbite de transfert géostationnaire un satellite commercial de télécommunications JCSAT-16 pour le compte de SKY Perfect JSAT Corporation.

Pour atteindre cette orbite intermédiaire, une plus grande vitesse et l'utilisation d'une plus grande quantité de carburant au décollage sont nécessaires que pour propulser le deuxième étage de la fusée vers une orbite basse. De quoi complexifier le retour du premier étage en vue d'une récupération.

SpaceX indique ainsi que la fusée est soumise à des vitesses extrêmes et doit subir une grosse chaleur lors de son retour sur Terre. Qui plus est, il y a moins de réserve de carburant pour relancer les moteurs et effectuer les manœuvres d'atterrissage.

La mission a été réussie et le premier étage de Falcon 9 a pu atterrir sur le navire-drone baptisé " Of Course I Still Love You " stationné dans l'océan Atlantique. Pour SpaceX, cela constitue le sixième succès pour un atterrissage et une récupération du premier étage de la fusée : deux atterrissages sur le sol ferme et désormais quatre sur une barge flottante dans l'Atlantique.

SpaceX-JCSTAT-16-atterrissage

Au cours de ces deux dernières années, SpaceX a effectué onze tentatives d'atterrissage de sa fusée. Six ont donc pu revenir sur Terre de manière intacte. De quoi stocker plusieurs boosters dans un hangar. Celui utilisé en avril lors du premier atterrissage sur une barge automatisée dans l'Atlantique sera réutilisé lors d'une mission prévue à l'automne prochain.

Elon Musk avait déclaré qu'avec une fusée réutilisable, les coûts de lancement pourraient être réduits d'un facteur cent. Il avait estimé que le coût du carburant est de l'ordre de 300 000 dollars, et 60 millions de dollars pour la production du lanceur.

En début de mois, SpaceX a mis en ligne un montage vidéo pour célébrer les missions réussies avec son lanceur Falcon 9. Un montage de trois missions de décembre 2015 à juillet 2016 avec des captures à 1 000 images par seconde :