C'est une constatation de Retarus, société spécialisée dans la sécurité des messageries d'entreprise. S'appuyant sur l'analyse des e-mails de 500 de ses principaux clients entre avril 2009 et fin décembre 2009, Retarus avance que :  " les spammeurs tendent désormais à cibler leurs destinataires en fonction de leur langue et de leur pays d'origine ".

Pour Retarus, c'est ainsi du fil à retordre pour les solutions anti-spam traditionnelles, dont la détection se focalise sur l'envoi de spams en grosse quantité. Plus de ciblage des spammeurs, c'est en effet aussi des courriels non sollicités envoyés en moindre quantité.

Sur le spam total analysé, le taux de pourriels rédigés en anglais est passé de 55,6 % en avril à 39,7 % en décembre. La part de spams rédigés en français a quant à elle doublé, pour atteindre 18,7 %. " Dans plusieurs autres pays européens, le volume de pourriels envoyés dans la langue locale a également été multiplié par deux ".

Ce spam multilingue représente surtout un risque d'encombrement des boîtes aux lettres électroniques et de perte de productivité en entreprise. Quant à son efficacité, on peut en douter. Le spam multilingue est en effet favorisé par l'utilisation massive de services de traduction et de modèles standards qui mâchent le travail des spammeurs. Mais comme de nombreux internautes ont probablement pu le constater un jour ou l'autre, les aléas de traduction discréditent rapidement de tels messages.


Contexte actuel propice au spam malveillant
Quant le spam devient malveillant, il aime à se nourrir de l'actualité du moment, aussi dramatique soit-elle. À n'en pas douter, il faudra se montrer vigilant ces prochains jours vis-à-vis des e-mails qui véhiculeront des liens ou pièces jointes suspects et avec pour message une allusion au terrible séisme survenu en Haïti ( photos de la catastrophe, demande de dons en fournissant des informations bancaires... ).

Sans encore parler de spam malveillant, WebSense a émis une alerte suite à la découverte dans des résultats de recherche Google ayant pour sujet Haïti et le tremblement de terre, de liens pointant vers des sites piégés.