Ryan Samuel Pitylak et Mark Stephen Trotter sont étudiants à l'Université du Texas, aux Etats-Unis. Afin de gagner leur vie et payer leurs études, ils envoyaient des messages indésirables, du spam. Près de 25 millions de messages par jour, rien que ça !


Tout d'abord, des poursuites judiciaires. Justice
L'envoi massif de courrier électronique aux Etats-Unis est régi par le CAN-SPAM Act : les champs "De" et "A" doivent être correctement remplis, le sujet du message ne doit pas comporter d'informations trompeuses, le destinataire doit pouvoir demander à ne plus recevoir de tels messages, et l'entreprise qui envoie doit communiquer dans le mail son nom et son adresse postale.

On peut imaginer lorsque l'on voit tous les spams que l'on reçoit chaque jour que ces deux étudiants ne respectaient pas cette loi ! Ils ont donc été poursuivis par Microsoft et l'état du Texas.


...puis, retournement de situation !
Mais durant le procès, Ryan Pitylak dit avoir pris conscience que ce qu'il considérait comme un jeu du chat et de la souris avec les administrateurs de messagerie était en fait mal, et dit comprendre pourquoi on met tant d'efforts à tenter de l'éradiquer. Il a donc décidé de payer 1 million de dollars pour l'arrêt des poursuites, et de créer son entreprise spécialisée dans la lutte anti-spam !
No spam logo
Pour payer son amende, il a tout d'abord vendu sa maison (d'une valeur de près de 500 000 dollars), ses voitures de sport, et d'autres choses qu'il avait pu s'acheter avec ses revenus gagnés en tant que spammeur.

Graham Cluley, consultant chez Sophos, explique l'intérêt d'une telle entreprise : le spammeur a passé des années à trouver des méthodes pour passer à travers les mailles des filtres anti-spam, il sait donc mieux que quiconque où se trouvent encore les failles dans l'analyse du contenu !


Kevin Mitnick a fait des émules dirait-on...