Le sport peut être perçu comme un médicament, et ainsi l'idée de prescrire l'activité physique sur ordonnance dans des cas d'hypertension par exemple. Mais un médicament peut-il être le sport ? C'est ce qui pourrait bien arriver d'ici une dizaine d'années.

En collaboration avec des chercheurs de l'université de Copenhague au Danemark, des scientifiques de l'université de Sydney en Australie ont recensé près d'un millier de changements au niveau moléculaire qui se produisent dans nos muscles lors d'un exercice physique intense.

Jusqu'à présent la majorité de ces changements n'avaient pas été associés à l'exercice physique. Les scientifiques ont pour la première fois établi une cartographie en analysant les biopsies musculaires de quatre patients non entraînés et en bonne santé, avant et après dix minutes d'un exercice physique.

Le docteur Benjamin Parker explique que grâce à une spectrographie de masse pour étudier le processus de phosphorylation des protéines, il a été découvert qu'un " exercice court et intense produit plus de 1 000 changements moléculaires ". Ces derniers jouent notamment un rôle essentiel dans le contrôle du métabolisme énergétique et la sensibilité à l'insuline.

Ces travaux ouvrent la voie à des moyens de développer des médicaments imitant les bienfaits de l'exercice physique sans sa pratique qui n'est pas toujours possible par des patients. Ils pourraient être prescrits pour des personnes souffrant de certaines formes de diabète, d'une maladie cardiovasculaire et de troubles neurologiques.