La co-entreprise ST-Ericsson, l'un des plus importants groupes mondiaux dédiés aux composants pour la téléphonie mobile, a trouvé des relais de croissance en Asie, et particulièrement en Chine avec la technologie 3G TD-SCDMA, pour alimenter sa croissance.

Mais elle va également chercher à se rapprocher des fabricants américains de smartphones, tels que Apple et Research in Motion ( RIM ). Dans un entretien accordé à Forbes, Alain Dutheil, président de ST-Ericsson, n'a pas caché son intérêt pour ces sociétés.

Si ST-Ericsson compte parmi ses clients de gros acteurs comme Sony Ericsson, Samsung, LG ou Nokia, qui lui permettent de faire du volume, la société veut aussi s'intéresser à ces fabricants qui ne représentent que quelques points de pourcentage sur le marché mondial de la téléphonie mais qui dégagent des marges très importantes.


Les smartphones, un segment convoité même en coulisses
Produire beaucoup de composants mobiles est une bonne chose, encore faut-il que les marges suivent. Or, les fabricants de smartphones représentent de belles opportunités de rentabilité. D'autre part, ST-Ericsson cherche à s'implanter durablement sur le marché nord-américain, qui lui est encore fermé.

Récemment, une note de la Deutsche Bank rappelait l'écart entre la part de marché des fabricants de smartphones Apple et RIM et les profits qu'ils en retiraient. Même avec un volume de production de quelques millions d'unités ( comparés aux dizaines de millions de terminaux produits par ses clients actuels ), une présence sur le segment haut de gamme serait un atout pour ST-Ericsson, d'autant plus que le secteur des smartphones affiche une insolente croissance dans un marché global de la téléphonie mobile en recul.

Source : Forbes