L'avenir du fabricant de plates-formes mobiles européen ST-Ericsson se joue en ce moment auprès des détenteurs de la co-entreprise, à savoir STMicroelectronics et Ericsson, qui sont en train d'évaluer les options possibles pour la société.

Déficitaire depuis sa création, la société poursuit sa mue, abandonnant peu à peu ses anciennes gammes de produits destinées essentiellement aux mobiles classiques pour se tourner vers les plates-formes intégrées de nouvelle génération pour smartphones, comme son offre NovaThor.

Mais le contexte est difficile, avec plusieurs acteurs bien implantés sur le marché, à l'image de Qualcomm qui domine largement le secteur avec ses plates-formes SnapDragon.ST-Ericsson doit se faire un nom sur ce créneau mais ne peut plus vraiment compter sur son partenaire Nokia pour réussir sa transition et il faut donc conquérir de nouveaux clients.

D'où l'importance de l'annonce de la présence d'une plate-forme ModAp NovaThor au sein du smartphone Samsung Galaxy S III Mini dévoilé au troisième trimestre, qui contribue au rayonnement du savoir-faire du fondeur en étant le vingtième smartphone embarquant NovaThor.

ST-Ericsson reste également attaché au marché mobile chinois où il a pu placer son processeur d'application de dernière génération NovaThor A9500 dual core au sein du smartphone Lenovo LePhone S899t.


Pertes réduites
Présentant ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2012, ST-Ericsson annonce un chiffre d'affaires de 359 millions d'euros, en baisse sensible par rapport aux 412 millions d'euros enregistrés à la même période l'an dernier mais en progression de 4% par rapport au trimestre précédent.

Si le fondeur affiche toujours une perte opérationnelle, elle est sensiblement réduite, à 174 millions d'euros, contre une perte de 224 millions d'euros en 2011. De même, la perte nette est ramenée à 190 millions d'euros, alors qu'elle était de 211 millions d'euros au troisième trimestre 2011 et qu'elle était passée à plus de 300 millions d'euros au trimestre précédent.

Le président de ST-Ericsson, Didier Lamouche, se félicite donc de ces améliorations de rentabilité malgré des ventes en recul et évoque les effets de la restructuration mise en place au mois d'avril pour réduire les coûts et optimiser le fonctionnement interne du groupe. Pour le dernier trimestre de l'année, les ventes devraient rester au même niveau qu'au troisième trimestre.