Pour faciliter le confinement, le gouvernement travaille sur une application mobile StopCovid de tracing qui alertera la population d'une mise en contact avec une personne contaminée.

Pour éviter d'en faire une application de " tracking " identifiant les personnes, de nombreuses précautions sont prises afin de maintenir l'anonymat de chacun, personnes saines comme contaminées, tout en jouant malgré tout un rôle préventif.

Pour reconstituer un historique des relations sociales, c'est la technologie sans fil Bluetooth, présente sur tous les smartphones, qui jouera le rôle de liant entre les personnes sans trop en dévoiler.

Mais Cédric O, secrétaire d'Etat chargé du numérique, a mis en lumière un obstacle dans la conception de l'application StopCovid et sa disponibilité dans le calendrier du déconfinement lors de son audition par la commission des lois au Sénat.

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Il a indiqué rencontrer des difficultés avec Apple qui refuse pour le moment d'assurer le maintien du fonctionnement de la connectivité Bluetooth lorsque l'application n'est pas active, pour des questions de respect de la vie privée.

Sans cette capacité de signalement permanente, l'application risque de perdre de son pouvoir préventif et de ne pas permettre d'alerter les personnes saines. Google serait de son côté plus enclin à transiger sur ce point pour son système d'exploitation mobile Android, présent massivement dans les smartphones.

Si Apple acceptait de faire de même pour son système iOS embarqué dans les iPhone, Cédric O a indiqué à la commission que l'application pourrait alors être prête pour le 11 mai, date de début du déconfinement.

En attendant un éventuel déblocage de la situation, le secrétaire d'Etat a réaffirmé la volonté de ne proposer l'application StopCovid que sur la base du volontariat. De son côté, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a rappelé que la participation d'Apple et de Google au développement de l'application ne relève que des questions d'interopérabilité des OS mobiles, " et de rien d'autre".

Pas question d'en profiter pour récupérer ou exploiter des données personnelles dans le cadre de ce programme qui est avant tout un outil de plus au service de la réussite du déconfinement.

Source : BFMTV